Résumé : Cet article se propose de mettre en relief l’apport proprement gauchéen du concept de religion séculière, tout en relevant les limites auxquelles il se heurte. Après avoir précisé l’enjeu herméneutique qui sous-tend la discussion sur les religions politiques et séculières, il montre comment la position intermédiaire adoptée par Marcel Gauchet trace une voie médiane entre, d’une part, les tenants et, d’autre part, les opposants de cette dénomination religieuse controversée des totalitarismes.
Mots-clés : Controverse des religions politiques et séculières, querelle de la sécularisation, totalitarismes, eschatologie judéo-chrétienne, Raymond Aron, Hannah Arendt, Hans Blumenberg, Marcel Gauchet