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Classiques Garnier

André Neher, un aiguilleur de l’histoire

  • Type de publication : Article de revue
  • Revue : Revue d’Histoire et de Philosophie Religieuses
    2020 – 1, 100e année, n° 1
    . varia
  • Auteur : Raphaël (Freddy)
  • Résumé : L’itinéraire d’André Neher (1914-1988) est marqué par la brisure perpétrée par le nazisme. Dès lors s’impose à lui l’impératif absolu de reconstruire un judaïsme présent à son temps. Il le fait en conjuguant : l’exigence prophétique et la nécessité d’affronter le silence de Dieu ; un humanisme en tension entre mystique et raison ; le motif de la « montée » vers Jérusalem, avec la volonté de participer à la construction de l’État d’Israël, auquel il confère une dimension messianique.
  • Pages : 111 à 119
  • Revue : Revue d'Histoire et de Philosophie religieuses
  • Thème CLIL : 4046 -- RELIGION -- Christianisme -- Théologie
  • EAN : 9782406103721
  • ISBN : 978-2-406-10372-1
  • ISSN : 2269-479X
  • DOI : 10.15122/isbn.978-2-406-10372-1.p.0111
  • Éditeur : Classiques Garnier
  • Mise en ligne : 01/04/2020
  • Périodicité : Trimestrielle
  • Langue : Français
  • Mots-clés : Alliance, Ancien Testament, Judaïsme, tradition juive, État d’Israël, Maharal de Prague, prophétisme, shoah, silence (de Dieu), université de Strasbourg
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ANDRÉ NEHER,
UN AIGUILLEUR DE LHISTOIRE

Freddy Raphaël

Professeur émérite

Université de Strasbourg – Faculté des Sciences sociales

En hommage à Edmond Jacob et Bernard Keller.

Pour avoir suivi, durant plusieurs décennies (1955-1972), les cours dAndré Neher (1914-1988) à la Faculté des Lettres de lUniversité de Strasbourg, ainsi quà son domicile, pour ne pas avoir omis de lui rendre visite chaque Shabbat après-midi, et aussi parce que je fus un peu son fils rebelle, jéprouve beaucoup de difficultés à rendre compte de la richesse de lhomme et de son œuvre1. Cétait une personnalité attachante et impressionante à la fois, qui exerçait une réelle séduction par la beauté de son verbe et par lélégance convaincante de ses gestes. Il se savait, et se voulait, porteur dun message rayonnant ; il consacra sa vie à le faire partager.

Tout comme André Lacocque, je me souviens de la salle de séminaire où lon se réunissait autour dune longue table à luniversité.

On parlait des textes de la Création vus par les Rabbins, et du Zohar. André Neher parlait dune voix posée et précise en un français élégant et riche. Cette élégance et cette richesse caractérisaient aussi son allemand 112et son hébreu : cétait un artiste. Il parlait comme pour lui-même, disant des choses quil sentait profondément2.

André Neher naquit le 22 octobre 1914 à Obernai, petite bourgade de la plaine alsacienne, où la communauté juive, bien intégrée, vit sans tension selon un double temps : celui de la société environnante, marqué par une religiosité affirmée, et celui de la tradition juive qui régente la vie familiale et la vie collective. Ici prévaut un judaïsme apaisé, refusant lostentation, sans grande inquiétude métaphysique, mais qui requiert une éthique du quotidien. Albert Neher, le père dAndré, na que des revenus modestes, mais cest un homme cultivé qui sadonne à la lecture, à lécriture, à la peinture et à la musique. Il est le président, le « parness », de la communauté, et, à ce titre, il est confronté à la pauvreté des mendiants qui parcourent la campagne, et à la misère de ses coreligionnaires dEurope Centrale et Orientale, qui ont dû sexiler pour fuir les pogromes.

André Neher reçoit une solide formation religieuse que lui inculquent des rabbins de campagne, qui ont tous fréquenté le « Hildesheimer Seminar » de Berlin, de tendance néo-orthodoxe. Lui-même suit, pendant les vacances, les cours du Rav Botschko à lÉcole Talmudique de Montreux. Dans son milieu familial, chaleureux et accueillant, on lui enseigne le respect des autres croyances, lobligation de saluer le curé et le pasteur qui « sont des hommes de Dieu ».

En 1927, André Neher suit ses parents, son frère Richard et ses deux sœurs Rosette et Hélène, à Strasbourg, où la famille sinstalle pour faciliter les études des enfants. Quelques années plus tard, la crise économique la frappe durement. Dès lâge de 15 ans, André donne des leçons particulières pour aider les siens. Par la suite, il soriente vers des études dallemand, et, à 22 ans, il est nommé professeur au collège de Sarrebourg. Il entreprend alors une thèse sur LAllemagne dans lœuvre de Heinrich Heine.

Survient la guerre et lexode. La famille Neher est évacuée comme la population alsacienne et lorraine frontalière du Rhin dans le Limousin. André est nommé professeur dallemand au collège de Brive-la-Gaillarde, tandis que les siens trouvent refuge dans un village proche, à Lanteuil. Ils donneront à cette ancienne demeure le nom biblique de « Makhanajim » (« La double demeure »), car ils sefforcent de survivre à la fois traqués et sans renoncer à lespérance.

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Cest alors quAndré Neher enseignait au collège de Brive que survint, le 20 septembre 1940, la première déchirure qui jamais ne se cicatrisa. En application du Statut des Juifs décrété par le gouvernement de Vichy, il fut banni de létablissement dans lindifférence quasi-générale. Seul un professeur de mathématiques laccompagna jusquau portail. Commence alors le temps du paria, de la vie de reclus auquel il faut donner sens. André Neher et les siens se plongent dans létude des textes de la Tradition juive pour mettre en perspective les événements inchoatifs du présent, et pour les situer sur la voie de la « promesse » qui nest pas abolie. Année après année, pour la célébration du Séder, Albert Neher et son gendre Nathan Samuel calligraphient une « Hagada », le récit de la sortie de lesclavage dÉgypte, quils rehaussent de miniatures.

À lissue de la guerre, prenant conscience du désastre sans nom que les nazis et leurs sbires vychissois avaient imposé au peuple juif, André Neher décida de se consacrer dorénavant à lapprofondissement de la culture quon sétait employé à éradiquer. Tout en enseignant lallemand au Lycée Kléber (Strasbourg), il soutint en décembre 1947 à lUniversité de Strasbourg une thèse consacrée au prophète Amos. Il décida alors de ne publier « ni livre, ni article, ni rien qui ne soit entièrement enraciné dans les études et la pensée juives ». Il sagit pour lui dune « nouvelle naissance3 ».

À partir de la rentrée doctobre 1948, André Neher dispense des cours daraméen à la Faculté des Lettres de lUniversité de Strasbourg. Après un bref détachement au CNRS, il devient maître de conférences de littérature juive ancienne et moderne. En 1957, il est nommé professeur titulaire de la chaire de Littérature post-biblique.

Commence alors pour lui et son épouse Renée, née Bernheim et future spécialiste dhistoire juive, une période dengagement passionné. André devient non seulement le bâtisseur dune communauté décimée par la guerre, mais aussi lun des refondateurs du judaïsme français. Cest, selon le témoignage de Renée :

une période de militantisme, de dynamisme, daction, de parole, décriture, avec une puissance de travail et defficacité qui méblouissait []. Enseignements, conférences, mise en chantier de divers projets concrets, articles dans presque tous les journaux juifs, travaux universitaires, livres, Colloques des intellectuels juifs de langue française – toute une immense entreprise de reconstruction4 []

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Rendant compte de la présence exigeante, qui refuse toute esquive, dAndré Neher aux « Colloques des intellectuels juifs de langue française », Jean Halpérin se fait lécho de ses propos de clôture du 29 janvier 1968 consacrés au « risque dêtre en retard » :

En 1956, le grand poète yiddish Leivick se trouvait à Jérusalem, fêté par ses amis. Pressé de dire quelques mots, il fixa du regard une colline que lon voyait au loin, et sur laquelle sélevait depuis peu Yad Vashem, le Mémorial des six millions de victimes juives de la Shoah. « Lorsque jétais enfant, au kheder, mon Rebbe me racontait lhistoire du sacrifice dIsaac, comment Abraham avait obéi à Dieu, et comment, au dernier moment, un Ange était venu arrêter le couteau déjà prêt à immoler Isaac. – Rebbe, disais-je angoissé, et si lAnge était arrivé en retard ? – Sache, mon fils, répliqua le Rebbe, que lAnge narrive jamais en retard. Aujourdhui, enchaina Leiviek en désignant du geste Yad Vashem, nous savons que six millions de fois lAnge est arrivé en retard. – Oui, lAnge peut arriver en retard – mais lhomme, lhomme, lui na pas le droit dêtre en retard5. » 

Parmi les travaux, riches et variés, dAndré Neher, jentends mentionner, arbitrairement, certes, quatre axes principaux : sa relecture novatrice des textes bibliques, talmudiques et kabbalistiques ; ses réflexions sur la souffrance du juste et la suprématie du mal dont Auschwitz est lacmé ; ses études consacrées au Haut-Rabbi Loew de Prague, le Maharal ; et enfin, le thème recteur de sa quête spirituelle et existentielle, la centralité de Jérusalem.

Récusant les théories réductrices des tenants dune approche critique par trop scientiste, qui fait de la Bible un assemblage de documents hétérogènes, André Neher sengage résolument dans une lecture décapée de la tradition juive, depuis les commentaires rabbiniques médiévaux jusquà lépoque contemporaine. Tout en faisant appel aux avancées de la philologie, de lhistoire et de la sociologie, il ne néglige pas la dimension mystique de la prophétie, qui est au cœur de sa quête6. Au centre du Pentateuque, saffirme pour Neher la démarche fondatrice de la berit, « lAlliance » entre Dieu et Israël, dans sa dimension sociale, politique et éthique. Cette charte engage les deux partenaires dans une histoire dont ils sont co-responsables. Mais le Dieu dIsraël est aussi le Dieu de la création et de lhumanité toute entière, qui a conclu une Alliance avec Noé.

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André Neher sest engagé avec détermination dans la voie dun rapport existentiel de continuité, qui le lie au texte biblique et aux commentaires traditionnels. Contrairement à la critique biblique, il maintient lantériorité de la Loi sur les Prophètes qui ne cessent de réaffirmer la dimension contraignante de lAlliance. Comme les refondateurs du judaïsme français au lendemain de la Shoah, Emmanuel Levinas et Léon Ashknazi, André Neher sefforce de « rendre actuel lIsraël éternel à travers ce double mouvement qui va du texte à lexistence et vice-versa7 ». Sa démarche épistémologique se fonde, à partir de la relecture de la chaine interprétative des commentateurs, sur la recherche dun sens inséparable de son vécu.

Cest au silence de Dieu, à son retrait du chantier du monde, depuis Abraham et Job jusquà Auschwitz, quest consacré lun des ouvrages majeurs dAndré Neher, Lexil de la parole8. Comme Jacob qui a dû lutter avec lange dans la nuit de Peniel (Genèse 32,25) et qui en réchappe à jamais meurtri et claudiquant, chaque survivant de la Shoah est « le porte-parole et le porte-silence de six millions dhommes9 ». Cest chez le prophète Jérémie, qui sest senti abandonné par Dieu, quAndré Neher retrouve laffirmation du sursaut, « malgré » le désastre : « Ouvekhol zot », « et pourtant ».

Survivant par miracle de la Shoah, il refusa, jusquà la fin de sa vie, de franchir la frontière allemande. Il accepta cependant dengager le dialogue avec des étudiants venus doutre-Rhin pour prendre en charge la responsabilité quexigeaient les meurtres perpétrés par leurs pères. André Neher récusait le terme allemand de Wiedergutmachung, qui signifie « des réparations » à la fois matérielles et morales, pour ce crime selon lui imprescriptible. Il ne saurait y avoir une compensation monétaire pour la souffrance absolue. Quant aux survivants, ils nétaient plus installés dans la vie. Ils nétaient pas « restaurés » dans lexistence, car ils portaient en eux un manque. Ils étaient des rescapés.

Les études quAndré Neher a consacrées au Maharal de Prague10, Rabbi Yehouda ben Bezalel Loeb, constituent un second champ des plus novateurs. Il existe une profonde affinité entre lui et ce rabbin du xvie siècle dont la fidélité à la tradition juive a pris le risque daffronter la « modernité » de son temps. Ces recherches 116amenèrent André Neher à arpenter les mutations coperniciennes de la Renaissance, et aussi, dans le sillage du rapprochement entre Faust et le Maharal, la cybernétique de Norbert Wiener et la musique dodécaphonique dArnold Schoenberg.

Il ne nous est pas possible danalyser dans cette brève évocation la richesse stimulante des études maharaliennes entreprises par André Neher. Il se situe dans la foulée de lenseignement précurseur de Jacob Gordin et de Léon Askhénazi, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, à lÉcole Gilbert Bloch dOrsay.

Ce qui passionne André Neher, cest la hardiesse avec laquelle ce penseur de la Renaissance arrache lexégèse talmudique, et plus particulièrement le « midrach », à la sphère homilétique pour en restituer la dimension philosophique. Cette dernière sinscrit dans la tension entre la mystique et la raison, et participe dun humanisme dont le Maharal est lun des ardents promoteurs. Témoins de la découverte du Nouveau Monde, de la révolution copernicienne, de la Réforme et des guerres de religion, lui et ses disciples nont voulu céder ni au conservatisme sclérosant ni à la fascination dune adhésion sans réserve au monde.

Cest la notion de séparation et de « vide » (emtsa) entre toutes les dimensions de la création, au niveau de lespace comme du temps, des « dogmes immuables de la foi comme des mouvantes inventions de la raison11 », qui impose à lhomme un impératif catégorique : il lui faut construire, en une dynamique ininterrompue, un pont par-dessus le gouffre. Et Neher de citer ce midrach (Exode Rabba 28,1) selon lequel « les Tables de la Loi avaient une largeur de six palmes. Deux palmes étaient entre les mains de Dieu. Deux autres entre les mains de Moïse. Au milieu, deux palmes étaient vides ». Cest ce vide qui interpelle Dieu et lhomme, la transcendance et limmanence, pour quensemble ils jettent les bases du dialogue et de laction. La condition de lhomme est « dêtre constamment tendue entre les pôles contraires qui structurent le monde… Entre ciel et terre… Entre nature et histoire. Il est un être de “passage”, à vocation pascale12. » Cest par lamour et par la crainte que labsolu et le relatif peuvent être reliés. André Neher a recours à la métaphore saisissante de léchelle

dont une partie, dressée par Dieu, a son point daccrochage au ciel ; dont une autre partie, dressée par les hommes, a son point dappui sur la terre, et dont une partie intermédiaire, destinée en principe à relier les deux 117autres, plonge par ses deux bouts verticaux dans le vide : telle est limage saisissante que la pensée du Maharal suggère de la communication entre Dieu et lhomme, entre la transcendance et la contingence, entre labsolu et le relatif13.

Il conviendrait dévoquer encore bien dautres activités décisives dAndré Neher, depuis la tonalité particulière, quasi-mystique, de sa prière lorsquelle guidait les fidèles du « Mercaz Hanoar », du « Centre des Jeunes » à Strasbourg, jusquà son engagement sans relâche, aux côtés de son épouse, dans laccueil des rapatriés dAlgérie en 1962. Mais le point focal qui, progressivement, orientera toute son existence, cest lÉtat dIsraël. Le retour du peuple juif sur sa terre sinscrivait pour lui dans une perspective messianique. Profondément ébranlés par « la guerre des Six-jours » de juin 1967 et par les menaces de destruction qui pesaient sur le jeune État, André et Rina Neher se prépareront à faire leur alyah, leur « montée » vers Jérusalem. Cette « terre que Dieu habite » (E. Fleg) a pour vocation de faire advenir lère messianique en sefforçant de concilier ceux pour qui la rédemption est en marche et ceux pour qui la promesse est réalisée. Le défi qui incombe à la cité « prophétique », cest dassurer la cohabitation créatrice des laïcs et des « religieux ». LÉtat dIsraël représente « une combinaison unique et complexe de sacré et de profane, de spirituel et de temporel, déternel et de provisoire14 ». André Neher sécarte dun clergé asservi à lÉtat dont il célèbre lexaltante puissance. Il nentre pas en politique. Mais sa réflexion singulière sur la Shoah et son analyse décapante de lexégèse biblique lamènent à être sollicité par divers groupes et, notamment, par les cercles détudes que réunissent les présidents successifs de lÉtat dIsraël. « Sa parole entend secouer et réveiller la conscience religieuse et morale, politique et sociale, du Juif et de lhomme tout court15. »

André Neher a été un « bâtisseur du temps ». Son engagement et ses écrits rejoignent chacun dentre nous, dans notre quête de sens, et dans une responsabilité que nous ne pouvons éluder.

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Bibliographie

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Fontana, Raniero, André Neher. Le penseur et le passeur, Jérusalem, Elkana, coll. « Littérature et Poésie », 2014.

Fontana, Raniero, André Neher, philosophe de lAlliance, Paris, Albin Michel, 2015.

Halpérin, Jean, « André Neher et les Colloques des intellectuels juifs de langue française », Sens. Juifs et chrétiens dans le monde aujourdhui 41, 1989, no 143, p. 407-409.

Lacocque, André, « Hommage à André Neher », Sens. Juifs et chrétiens dans le monde aujourdhui 41, 1989, no 143, p. 411-412.

Lemler, David (dir.), André Neher. Figure des études juives françaises, Paris, Hermann, 2017.

Malka, Victor, André Neher. Le dur Bonheur dêtre juif, Paris, Le Centurion, coll. « Les Interviews » 17, 1978.

Mélanges André Neher, Paris, Adrien-Maisonneuve, 1975.

Neher, André, Amos. Contribution à létude du prophétisme, Paris, Vrin, 1950

Neher, André, Lessence du prophétisme, Paris, PUF, coll. « Epiméthée », 1955. (Nouvelle édition, Paris, Calmann-Lévy, 1983.)

Neher, André, Jérémie, Paris, Plon, 1960.

Neher, André, Le puits de lexil. La théologie dialectique du Maharal de Prague (1512-1609), Paris, Albin Michel, coll. « Présence du judaïsme », 1966. (2e éd. revue et augmentée, 1991.)

Neher, André, Lexil de la Parole. Du silence biblique au silence dAuschwitz, Paris, Seuil, 1970.

Neher, Rina – Zybermann, Paul, André Neher. Un maillon dans la chaine, Lille, Presses universitaires du Septentrion, 1995.

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Szwarc, Sandrine, « André Neher, philosophe, exégète, enseignant (Obernai, Bas-Rhin, 22 octobre 1914 – Jérusalem, 23 octobre 1988) », Archives juives 42, Paris, 2009/2, p. 140-145.

Trigano, Shmuel (dir.), Pardes. Lécole de pensée juive de Paris, no 23, Paris, In Press, 1997.

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André Neher dans la RHPR

Neher, André, « Fonction du prophète dans la société hébraïque », RHPR 28-29, 1948-1949/1, p. 30-42.

Neher, André, « La découverte récente de manuscrits hébraïques en Palestine », RHPR 28-29, 1948-1949/3, p. 241-251.

Neher, André, « Le symbolisme conjugal : expression de lhistoire dans lAncien Testament », RHPR 34, 1954/1, p. 30-49.

Jacob, Edmond, recension de : « André Neher, Amos. Contribution à létude du prophétisme, Paris, Vrin, 1950 », RHPR 32, 1952/1, p. 74-77.

Jacob, Edmond, recension de : « André Neher, Lessence du prophétisme, Paris, P.U.F., 1955 », RHPR 37, 1957/3, p. 270-271.

Jacob, Edmond, recension de : « André Neher, Jérémie, Paris, Plon, 1960 », RHPR 41, 1961/2, p. 216-217.

Jacob, Edmond, recension de : « André Néher, Lexistence juive. Solitude et affrontements, Paris, Seuil, 1962 », RHPR 43, 1963/1, p. 116-117.

Jacob, Edmond, recension de : « André et Renée Neher, Histoire biblique du peuple dIsraël, 2 vol., Paris, Adrien Maisonneuve, 1962 », RHPR 45, 1965/1, p. 164-165.

Keller, Bernard, recension de : « André Neher, Le puits de lexil. La théologie dialectique du Maharal de Prague (1512-1609), Paris, Albin-Michel, 1966 », RHPR 47, 1967/4, p. 376-378.

1 Un nombre significatif de travaux importants ont été consacrés à létude de cette dernière. Nous entendons signaler quelquuns dentre eux, auxquels nous avons recours pour la présente esquisse : Mélanges André Neher, 1975 ; Malka, 1978 ; Sens. Juifs et chrétiens dans le monde aujourdhui, no 143, 1989 ; Trigano, 1997 ; Neher – Zybermann, 1995 ; Szwarc, 2005 et 2009 ; Banon, 2011 ; Fontana, 2014 et 2015 ; Lemler, 2017.

2 Lacocque, 1989, p. 411.

3 Cité dans Szwarc, 2009, p. 142.

4 Ibid.

5 Halpérin, 1989, p. 408-409.

6 Neher, 1950, 1960 et 1983 [1955].

7 Fontana, 2014, p. 27.

8 Neher, 1970.

9 André Neher, cité dans Neher – Zybermann, 1995, p. 16.

10 Neher, 1966.

11 Neher, 1966, p. 49.

12 Fontana, 2015, p. 69.

13 Neher, 1966, p. 53.

14 Fontana, 2014, p. 158.

15 Ibid., p. 162.