Résumé : Avec la taxe unique sur le produit net des terres, Mirabeau et Quesnay proposent dans la Théorie de l’impôt une réflexion novatrice à propos de l’impôt et du service public. La discussion qui s’ensuit débouche sur une doctrine physiocratique rénovée jouant un rôle important au début de la Révolution française. Les mouvements socialistes du XIXe siècle reprennent en partie les idées physiocratiques et Keynes fait plus tard des analyses ressemblant à celles de Quesnay. La doctrine physiocratique est l’ancêtre des théories mettant en avant la nécessité d’un impôt centré sur le surplus économique, frappant le moins possible la consommation, et destiné à organiser un service public large.