Résumé : La Grande Guerre a poussé les économistes italiens à s’interroger sur la cohérence des théories soutenues à propos des conditions exceptionnelles que représentait ce conflit et aux développements qu’aurait pu avoir un tel événement dans la période qui succéda à la guerre. La guerre une fois terminée, le « dogmatisme smithien » fut à nouveau proposé comme paradigme auquel aurait dû se conformer la politique financière de l’État. Deux économistes font exception. Achille Loria se fait interprète de l’école du « matérialisme historique » et Maffeo Pantaleoni défenseur orthodoxe de la théorie marginaliste. À travers une analyse des modifications affectant les mécanismes monétaires qui régulaient les échanges au niveau international, le troisième économiste dont nous traitons dans l’article, Attilio Cabiati, a choisi le pragmatisme pour modifier certains piliers du paradigme économique dominant.