Résumé : Par nécessité, l’Allemagne organise dès 1914 la planification des ressources disponibles. Cette nouvelle réalité d'une économie planifiée reste à théoriser, ce qui va générer une littérature qui enterre la pensée libérale. Ce courant, lié aux « idées de 1914 », est notamment alimenté par les écrits de J. Plenge (1874-1963). Professeur d'économie à l’université de Müntser, il développera en 1914-1915 sa très optimiste vision d'avenir. La guerre ouvrira la voie vers un nouvel âge d'or sous l'égide de l'économie planifiée (ou « organisée ») et mènera l'Allemagne au socialisme. Comment Plenge a-t-il été reçu par ses contemporains ? Si Plenge s’inscrit dans la théorisation d’une troisième voie entre capitalisme et socialisme, il paraît excessif d’en faire un précurseur de l’organisation économique du régime nazi et, bien que connu de Lénine, sa pensée n’a pas eu sur lui d’influence décisive.
Mots-clés : École historique allemande, Première Guerre mondiale (Allemagne), histoire économique allemande, Johann Plenge, Planification, coordination et réforme dans les systèmes capitalistes, économie politique des systèmes capitalistes, antilibéralisme, Troisième voie