Résumé : Dès 1914, Proust commence à prendre des notes sur la guerre et, très vite, décide de l’intégrer au roman qu’il est en train d’écrire. Au-delà des bouleversements sociaux qu’elle entraîne, il s’intéresse aux différents discours qu’elle suscite et entend s’en démarquer, en particulier ceux de la presse. Ainsi se dégage la dimension romanesque de l’événement aux yeux de Proust, qui la voit comme un « tournant » et en fait une véritable pièce dans un roman fondé sur l’esthétique du retournement.