Résumé : L’allusion aux lettres de Madame de Sévigné conduit Proust vers un commerce discursif qui ressemble fort à un trafic, sinon illicite, du moins interlope. Comme tout fétiche, l’incongru « côté Dostoïevski de Mme de Sévigné » est obnubilant : obsessionnel, obscurci et aveuglant. Sur cette figure d’outre-tombe incarnée par une correspondance qui se transmet de génération en génération se joue le fascinant théâtre d’ombres de la revenance et de la « transvertébration » des corps maternels.