Résumé : Cet article s’intéresse au côté cicérone de Charles Swann : davantage qu’un célibataire de l’art, ce personnage sait, à la manière d’un écrivain, transmettre un intérêt pour les sujets qu’il aborde et communiquer sa vision. Son usage de l’érudition le distingue toutefois des génies créateurs. Dans l’univers de Proust, les fonctions d’artiste et de cicérone sont très proches, et ces derniers peuvent, en se faisant « professeurs de beauté », apporter leur contribution à l’art véritable.