Résumé : Le but de l’article est de retracer le débat sur la « mémoire affective » et de montrer de quelle façon Proust a pris connaissance de ce débat dans la pratique, à travers son traitement dans la clinique du neuropsychiatre Paul Sollier en 1905. Il ne s’agit pas de prouver l’influence de Sollier sur Proust, mais de reconstruire la dimension esthétique et poétique de ces procédés thérapeutiques qui se transforment en procédés d’écriture, une écriture capable aussi d’agir sur la mémoire affective du lecteur.