Résumé : Une facette peu étudiée de la romancière espagnole Carmen Martín Gaite est la lecture qu’elle fait de Proust. Son appropriation de la Recherche est évidente dans sa représentation du souvenir, déjà dans Retahílas. Dans El cuarto de atrás, cette influence évolue vers une réécriture fantastique de la mémoire involontaire qui agit comme une échappatoire imaginaire à la dictature de Franco. L’imagerie funèbre de la Recherche est reprise par les leitmotive de la « matrice-cercueil » et du livre comme « progéniture ».