Résumé : Le spectacle cinématographique, à ses débuts, n’est pas uniformément livré à l’hostilité ou à l’indifférence des gens de lettres. Avant 1912, il serait très hasardeux de qualifier un écrivain de « cinéphile » ou de « cinéphobe ». Que le cinéma soit perçu comme un spectacle forain lui attire la sympathie de lettrés. C’est son accession au statut de spectacle de masse qui lui fournit ses premiers adversaires. L’article souligne les ambivalences de la notion de « vision cinématographique » invoquée par Proust.