Résumé : L’allemand est de ces langues où le cheminement de la pensée, loin de se développer vers l’avant dans la période discursive, préfère ramasser l’énonciation comme dans un entonnoir, amoncelant les imbrications. Or, le français de Proust suit souvent la pente de l’entonnoir. Par ailleurs, si l’affinité syntactique entre l’allemand et le français de Proust est indéniable, les deux approches grammaticales du temps ne se recouvrent guère.