« Je ne sçay quoy d’éclattant et de noir »Rhétorique du clair-obscur et émergence du sujet dans Les Peintures morales de Pierre Le Moyne (1640 et 1643)
Résumé : L’éloquence jésuite dite « des peintures » est tributaire d’une foisonnante imagerie optique, qu’il s’agisse de lumière, de miroirs, d’anamorphoses… L’article propose d’interroger le versant ténébriste de ce dispositif. Les Peintures morales et Les Hymnes montrent que le clair-obscur joue un rôle central dans la sophistique sacrée de Pierre Le Moyne, en suggérant la rencontre de la clarté divine avec un sujet humain aveuglé par le péché et la finitude, mais capable de la recevoir.