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Classiques Garnier

Rêveries sur la nature primitive de l'Homme. T. II Sommaires des Rêveries

  • Type de publication : Chapitre d’ouvrage
  • Ouvrage : Rêveries sur la nature primitive de l’Homme
  • Pages : 178 à 189
  • Réimpression de l’édition de : 1999
  • Collection : Société des Textes Français Modernes, n° 94-95
  • Thème CLIL : 3436 -- LITTÉRATURE GÉNÉRALE -- Oeuvres classiques
  • EAN : 9782406108573
  • ISBN : 978-2-406-10857-3
  • ISSN : 2777-7715
  • DOI : 10.15122/isbn.978-2-406-10857-3.p.0468
  • Éditeur : Société des Textes Français Modernes
  • Mise en ligne : 18/11/2020
  • Diffusion-distribution : Classiques Garnier
  • Langue : Français
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SOMMAIRES DES RÊVERIES


Première Rêverie.

DE l'Ecrivain, particulièrement dans le temps actuel. Motifs ; difficultés ;véritable but. Objet de la Sagesse. Ce qu'il faut entendre ici par nature primitive de l'homme, etc., etc.
Deuxième Rêverie.

La nuit terrestre nous laisse pénétrer dans l'abîme de l'univers. apposition entre la manière d'étre du tout et la situation de l'individu. Disproportion entre la pensée et ses résultats. Le malheur est dans cette avidité à laquelle on se livre, et dans l'oubli de la nécessité. Le Beau moral n'a d'existence que dans les relations entre les individus. Universelle mutation. Mouvement, seule fin visible. La Fin générale est nécessairement inconnue.
Troisième Reverit.

De l'Homme fatigué d'avidité et accablé de foiblesse. De sa vie sans bornes et sans résultat, puissante au dehors, et misérable au dedans, nulle dans l'univers, et incom- préhensible sur la terre.
Quatrtime Rtverie. [3S6]
Impénétrabilité Nécessité. Impossibilité de la Science. Le Principe ne peut étre connu. Des abstraits. Hypo-
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théses opposées. Morale, seule connoissance convenable et accessible à l'homme.
Cinquiéme Rëvcrie.

De l'@tre primitif. De l'@tre organisé. Des besoins : ali- mens, reproduction, mouvement. Des affections actives ; des affections négatives.
Sixiéme Rëverie.

Utilité des considérations de l'ordre idéal. Besoin de chèrcher hors des choses effectuées etvisibles une harmonie moins imparfaite. Le temps od l'idéal paroît possible, est le seul temps des jouissances de lame. L'idéal est plut8t àbsent qu'imaginaire. La vie aussi tient du songe. Si cette vie n'est qu'une série d'idées intercalée dans une série plus durable, si la pensée humaine est essentiellement vivante, alors la matière n'existe pas. D'un monde heureux. Ce- pendant l'amour du beau se dissipe devant la force. Sur la terre et dans ('univers le génie et le désir du bien sont perdus comme une ombre dans la nuit.
Septiéme Rëverie.

La vie réelle seroit la vie simple et livrée avec ~ sécu- [3S7] rité au cours fortuit des choses. La pensée heureuse est celle qui n'est soumise qu'à l'occurrence des impressions. Bruit des eaux. Chute de Pissevache près St. Maurice. Grandeur et fécondité de la pensée indépendante.
Huitième Rëverie
Des diverses saisons. Printemps. Solstice d'été. Au-

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tourne. Quels hommes préfèrent l'automne ? Sensibilité. Sensibilité profonde.
Neuvième Rëverie.

Les affections tristes plaisent à lame immodérée en l'in- troduisant dans l'infini. La joie n'a que de foibles résul-
tats.
Dixième Rêverie.

Le besoin de jouir et celui de ne pas souffrir se réu- nissent dans le principe de toutes nos affections. Modé- ration. Délicatesse. De l'Habitude. Le penchant pour les choses accoutumées est favorable à la simplicité, au bonheur domestique, aux moeurs publiques ; il est naturel au sage.
Onzième Réverie.
Du besoin d'étre ému, sorte de passion universelle. Inu-

tilité des besoins vastes, et m@me de ~ droits au bonheur. [3S8] Vanités et contradictions de la vie présente. Impressions
solitaires.
Douzième Rêverie.

Des affections trop multipliées. Discordances, agitation, épuisement. Moyens de se rapprocher de l'unité d'affec- tions :modération de la sagesse, moyen insuffisant à la vérité ; force factice des impressions physiques, moyen vicieux. Simplicité de sensations, paix et activité réunies, seuls moyens de bonheur général. La sagesse modère les affections et les règle sans les détruire. Quoique la sagesse
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soit nécessaire aux nations, la sagesse individuelle ne convient qu'à un petit nombre, etc.
Treizième Rêverie.

Accord entre le tempérament et la destinée, entre la volonté et le fait, entre le désir et l'espoir. Il est plus sûr de commander d ses affections que de prétendre comman- der aux choses. De la disposition des organes. Santé par- faite, harmonie intérieure, aptitude à jouir. Plaisirs inu- tiles au bonheur.
Quatorzième Rêverie.

Activité modérée, mais suf&sante. Emploi du temps. Occupations commandées. Que les désirs soient peu nom- breuz et déterminés. Que la volonté ait un objet fixe. De l'Ennui. Vraies causes de l'ennui.
Quinzième Rêverie. [3S9]
Sécurité :indépendance. Lame a plus de liberté dans l'esclavage qui lui interdit de vouloir, que dans les solli- citudes sociales qui la réduisent à n'avoir que des volon- tés contraintes. De la Misère. La misère différe essentiel- lement de la simplicité. De l'homme mélancolique : de l'homme atrabilaire.
Seiziéme Rêverie.

La disposition aux excès dans les passions et méme à ceux de l'intempérance vient de l'agitation et du défaut de règle des sociétés présentes. Effets des Stimulans : incon- véniens. Cette fausse énergie afflige nos jours, en épui- sant nos moyens; etc.
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Dix-septién:e Rêverie.

Repos :sécurité :vie plus égale. Différences motivées par l'àge. Got3t de l'ordre. Que les actes de la vie soient reglés d'avance. Que tout soit fixe dans la Cité.
Dix-huitième Réverie.

Aperçus faux. Les rapports utiles à l'homme sont les seuls qu'il puisse bien connoître. L'objection de la Néces- sité n'arréte point les recherches morales. De la liberté. De la volonté. De la prospérité, etc.
Diz-neuviime Rëverie. [;60]
Le désir n'est funeste que quand l'objet en est vague. L'instinct des autres animaux est fixe. La notion de l'ordre doit produire pour l'homme une règle presqu'éga- lement invariable. Des habitudes publiques :des moeurs. Objections contre des institutions sages. C'est l'ensemble et l'invariabilité qui font la force des institutions. De la patrie. De l'égalité légale, etc., etc.
Yingtiime Rêverie.

De l'étude des causes. Pourquoi la morale et la politique se perfectionnent moins promptement que les connois- sances d'un ordre inférieur. L'homme n'est point bon il n'est point méchant. L'homme est, dans la nature, ce qu'il doit être. L'homme est, dans la cité, ce que les ins- titutions le font ; il est bon, si les institutions s'accordent avec ses dispositions originelles et avec l'objet de la réu- nion. L'éducation doit @tre entiérement d'accord avec les institutions. Tout est perdu si chacun s'isole et suit une
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direction personnelle. L'on a dépravé l'homme parce qu'on a voulu le dénaturer. On a voulu faire mépriser la jouissance directe et dcnner aux désirs actuels un objet reculé dans d'autres mondes ;mais cet homme social seroit monstrueux :avant tout, l'homme en société doit être homme. La justesse ~ des idées est rare en morale. De [;61] quelques erreurs : du mépris de l'or. De ce qui est indis- pensable au bonheur. Pour qui l'adversité seroit plus difficile à soutenir que la prospérité ? Combien la vertu est facile pour celui qui est convaincu de la rémunération.
Vingt-unième Réverie.

Soir.. Du besoin de connoître, de faire, de posséder. Du bonheur idéal : de l'accomplissement des promesses de la vie. Des Alpes. De la vie réelle : de la vie flétrie.
Vingt-deuxième Rèverie.

Nuit. Lac. Harmonie accablante. Jouissance, unique but que l'homme puisse reconnoître.
Vingt-troisième Réverie.

Du moment où le désir devient passion. L'on confond le bonheur avec la vie :ensuite on prend l'amour pour le bonheur. Mais l'homme, en cherchant des joies infinies, s'est ouvert un abîme de douleurs.
Vingt-quatrième Réverie.

Du Plaisir cônsidéré moralement. Le plaisir n'est dan- gereux et corrupteur, et même il n'est vain que par une suite de nos principes erronnés. Sécurité dans les jouis-
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lances, modération, simplicité. Il n'y a de vrais plaisirs
que dans l'union : ~ le coeur qui cherche toute sa jouis- [;62]
lance en lui seul, creuse sans cesse et ne saisit rien, etc.
Vingt-cinquiime Rêverie.

L'ennui de la vie appartient surtout à l'~ge où la vie est forte et ardente :ensuite la patience s'établit. Si les biens de noire vie sociale sont réels, pourquoi les privilé- giés d'entre nous sont-ils plus particulièrement fatigués de l'existence et pénétrés du néant de ces avantages tant disputés ? Les miséres de nos ceeurs croissent en propor- tion double du faste de nos prétentions.
Pingt-sixième Rêverie.

Immensité. Permanence. Durée de l'homme. Futilité. Peu d'importance de notre extréme industrie.. La vie, scène curieuse pour celui qui seroit impassible. Vanité des sollicitudes, etc.
Tlingt-septième Rêverie.

Le monde visible ne seroit-il qu'une partie isolée, et pour ainsi dire une exception dans l'ordre du monde. Efforts sans résultat. Du système de la réintégration des étres. La matiére seroit perfectionnée par le mouvement, et l'homme seroit le premier agent terrestre, etc.
vingt-huitiime Rêverie.

Les beautés des étres inanimés n'eaistent pour ~ nous [;6;] que par analogie en quelque sorte, et les choses n'ea- priment que des rapports .humains. L'homme pourroit
475 RÊVERIES XRV-XXXII Iôs
titre tout pour l'homme, mais il est comprimé et refroidi. Les rapports de l'homme i l'homme sont les plus grands, mais ils sont devenus trop orageux. Les choses nous satisfont moins, mais elles nous contentent plus silrement. Les hommes négligent de se soutenir, et laissent échap- per ainsi les plus grandes consolations.
Vingt-neuvième Rêverie.

De la Vertu. Erreurs sur la vertu :estime des choses difficiles. Gloire : moyens de l'obtenir. La passion de la gloire est belle, mais elle tend au désordre :elle est esti- mable accidentellement, mais elle s'accorde mal avec la véritable fin sociale.
Trentiéme Rëverie.

Des choses inusitées qu'on accuse faussement d'étre chimériques ou romanesques. De l'expression romantique. De l'éloquence des sons. Du Ranz des Vaches, etc.
Trente-unième Rêverie.

Penchans solitaires. For@ts. Terres labourées. De la vie libre. De la vie méditative. Malheur d'une tête agitée dans une vie inactive.
Trente-deuxiime Rêverie. [364]
Suppositicn d'hommes heureux dans un climat favo- rable et sous des institutions qui proscriroient plus parti- culièrement que les autres vices, tous les genres de dissi- mulation. Il importe peu que le moment de la mort soit inconnu, mais tout le reste, dans cette hypothèse, peut et doit @tre réglé et connu d'avance. Ordre. Amitié.
476 Iôô SOMMAIRES DES RÊVERIES
Trente-trois{ème Rêverie.

Nombres. Forces mystérieuses. Mystère de la vie de l'homme. Des nombres considérés à la manière des Pytha- goriciens. Du nombre sept, etc. De la vie humaine. Des conséquences que nous cherchons dans les incidens. Des Pressentimens. Des communications mal connues que notre intelligence pourroit avoir; et des sensations inté- rieures et secr0tes qui pourroient nous révéler en quelque sorte, des choses que l'on croit faussement éloignées de nous, tandis que sous quelques rapports elles peuvent être en partie présentes, ou déjà préparées et commencées.
Trente-quatrii»~e Rëverie.
Du Temps. Du temps considéré essentiellement, et

considéré relativement à l'homme. De ce que Saint Augus-
tin adit sur le temps. De la prévoyance ~ des prophètes: [36S]
Du temps qui auroit précédé la création. Que Dieu n'est
pas immuable, si le monde n'a pas toujours été effectué.
Les substances sont indestructibles. Du temps considéré
comme indivisible. Du présent pour l'homme.
Trente-cinqufime Rëverie.

Du Phedon. Des sophismes de Socrate. De l'Immorta- lité. Observation de Leibnitz. Pourquoi on se persuade facilement que la vie est impérissable. Du désir de l'im- mortalité.
Trente-sixiime Rëverie.

Des Religions. De la morale fondée sur la religion. D'une doctrine terrestre. De l'inquiétude qui nous porte
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vers la vie future. Si la foi est une sanction nécessaire du devoir. Qu'il ne s'agit pas de rendre la religion intéres- sante, mais d'en démontrer la vérité. De la disposition où étoffent les peuples, dans les siècles qui suivirent celui d'Auguste. C'étoit une époque favorable pour une institu- tion religieuse simple et sublime.
Trente-septièmt Reverie.

Du Beau. Point de beauté sans utilité, sans harmonie, sans ensemble. Du joli. De l'agréable. Du sublime, etc. Du beau ineffable, etc. Regrets.
Trente-huitième Rëverie. [;66]
Du Bonheur. Le contentement ne dépend pas seule- ment des biens extérieurs; il ne dépend pas uniquement du caractère, etc. Du besoin de souffrir. De l'espèce d'équilibre qui s'établit en nous, entre le mal et le bien. Du genre de malheur qui perfectionne le caractère, etc., etc. Utilité du malheur dans le premier âge. De la vraie bonté. De l'homme de bien, etc.
Trente-neuviime Reverie.

Afflictions de la vie. Cependant la vie étoit bonne. Quand l'espérance ne l'entraîne pas, la curiosité peut la distraire ; car lorsque le coeur n'agit plus, l'on s'attache au mouvement de l'esprit. Le pressentiment du bonheur s'éteint bient8t, on se décourage, et l'univers devient stérile.
Quarantiènu ~Ptverie.
Vallée profonde. Montagnes. Plaines. Atmosphère

478 Iôô SOMMAIRES DES RÊVERIES
des hautes cîmes. Vie forte. Habitudes nomades. Epui- sement progressif du globe, etc.
Quarante-unième Rëverie.

De la communication entière, sans entraves et sans foiblesses, avec l'être semblable à nous. Mallhenr des [;6~] torts irremédiables. Comment il se fait qu'on ne puisse se consoler de ses torts envers un Homme qui ne vit plus. Affreuse amertume des reproches que l'on se fait au der- nier jour. Regrets d'avoir laissé la vie se dissiper sans fruit. Du sentiment de l'Ordre. L'homme a voulu créer un ordre humain, et le désordre a envahi ses oeuvres et ses pensées. La mort dévoile le néant de cette vie factice.
Quarante-deuxième Rêverie.

Possibilité du mal dans la nature ordonnée. L'intelli- gence dispose des qualités ; les essences sont ses maté- riaux, mais non ses produits. Que le monde soit maté- riellement, ou qu'il n'existe autre chose que l'idée du monde, apparemment la destruction violente est inévi- table. I1 n'y a point de mal absolu ;mais dans les rapports donnés de l'ordre social, le mal et le bien sont réels et visibles. Les principes de moralité sociale sont indépen- dans de toute morale innée. Ce qui seroit indifférent dans la nature, peut être néanmoins obligatoire pour l'homme. Règle sociale absolue. Règle de convention particulière à la cité. Toute institution qui propage ou augmente les diffé- rences entre les hommes, est contraire aux principes de l'association. Du but réel. Du principe des lois. Justice naturelle. Liberté sociale. Justice convenue.. Liberté poli- tique,etc. De la Guerre ;elle est inévitable, mais tant qu'elle
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sera inévitable, les ~ véritables institutions seront impos- [;68] cibles. De la guerre moderne. Trop grande population dans la plupart des contrées. Partout les hommes seroient propresârecevoirdesinstitutionsvraimentbonnes, mais il n'y en a pas de telles pour un grand peuple. Du gou- vernement d'un grand pays. Des maurs qui s'établissent nécessairement dans un grand pays. De l'homme d'état dans un grand pays. Une république de dix millions d'hommes est une chim@re. etc.
Quarante-troisüme Riverie.

De la retraite où plusieurs anciens Législateurs ont vécu avant de proposer leurs lois. Du carat[@re et de la mani@re de l'Homme Supérieur.
Quarante-quatrüme Réverie.

De l'homme dans l'ensemble des @tres ; de ses forces ; de ses maures ; de ses conceptions ; de son impuissance. Immensité de l'étre. Infinité dans l'espace et dans les formes. Chaine des astres. De l'ordre. De Dieu. Du vrai. Perpétuelle destruction. Perception de l'infini. etc.