Résumé : Une traduction, même fidèle, obéit aux lois stylistiques et aux spécificités sémantiques propres au génie de la langue-cible. Or, à ces exigences fondamentales se sont ajoutées, pour les traducteurs arabes du début du xxe siècle, des contraintes d’ordre socioculturel. Chaque langue a donc, à telle ou telle époque, ses stratégies de traduction, comme le montrent les modifications et interventions brachylogiques d’al-Manfalûṭî dans sa traduction-adaptation arabe d’un roman d’Alphonse Karr.