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Classiques Garnier

Établissement du texte

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établissement du texte

Nous reproduisons le plus fidèlement possible le texte intégral du Jeu dArgent avec ses diverses adjonctions, suppressions et modifications selon lordre précis dans lequel elles apparaissent dans le manuscrit Laurenziana-Ashburnham 1161. Nous navons ni divisé le texte en scènes, ni ajouté dindications scéniques autres que celles du manuscrit. Nos interventions, signalées entre crochets, sont limitées pour la plupart à la correction derreurs évidentes ou à quelques leçons susceptibles de régulariser la mesure dun vers. Les leçons amendées sont signalées plus bas dans la section État du manuscrit et corrections textuelles. Les passages entre crochets pointus (< >) signalent des vers supprimés par le copiste. Nous établissons la distinction entre -i et -j, -u et -v. La cédille a été introduite sous le -c dans les cas voulus, ainsi que laccent aigu sur les -e et -es finals des substantifs (verité 27, Trinité 63, pitié 324, pechiés 765, gré 1541, …) et des participes passés (desiré 102, esté 134, lougiés 204, ravallé 281…) ; la finale de la 4e personne verbale est reproduite -és (voulés 6, varrés 28, escoutés 54). Nous lemployons aussi dans : aprés 936, assés 181, 1404, enprés 756, exprés 161, 237, 1527, jamés 131, 143. Laccent aigu napparaît pas si la tonique est suivie dun -e atone (salee 838, adoubee 1074, cassee 1099 ; pancee 996, buee 1096, jornee 1478). Laccentuation distinguera aussi a (forme verbale) de à (préposition) ; ou (conj., prép.) de (adv.), et la (art., pron.) de (adv.). Un tréma a été introduit pour marquer la diérèse ou la non-réduction de voyelles en hiatus selon les exigences imposées par la métrique, à lexception du suffixe -tion dans les mots en position finale à la rime, qui est toujours dissyllabique. Nous avons introduit lapostrophe pour distinguer entre les homographies : ma/ma, la/la, et dans les groupes jaie (jaie) ; qua (qua), quen (quen), quun (quun) ; na (na) ; sil (sil), etc. Nous avons pratiqué la coupe 380moderne des mots et, par conséquent, séparé les éléments de certains groupes : atoux 2 (a toux) ; asa 44 (a sa) ; ala 50 (a la) ; nya 104 (ny a) ; afortune 119 (a Fortune) ; delume 123 (de lume), etc. Il arrive parfois que le copiste redouble la consonne initiale du substantif auquel sagglutine une préposition. Dans ses cas nous avons réduit la géminée (qui na pas valeur morphologique) à la consonne simple ; cf. par exemple asses 43, 87 (transcrit a ses) ; appropous 545 (a propous) ; affolle 216 (a folle). Nous avons soudé régulièrement le préfixe tres– à ladjectif ou à ladverbe qui le suit : tresnoble (v. 139, 625, 1549), tresgrant (v. 361), trestout (v. 393, 1392, 1423…) ; tresbien (v. 9, 994), treslordement (189).

Pour faciliter la lecture du texte nous avons résolu les abréviations et ajouté un système de ponctuation moderne. Nous avons aussi régularisé lemploi des majuscules en les limitant aux débuts de vers, aux débuts de phrases, aux noms propres et aux allégories. Les citations latines et les didascalies ont été imprimées en italiques. La numérotation des vers suit un incrément de cinq. Placée à gauche du texte, elle exclut les noms de rôle et les didascalies. Les numéros des folios sont indiqués à droite du texte.

1 Pour une discussion de ces aspects du texte du Jeu dArgent et la façon dont notre approche diffère de celle de Paul Aebischer, voir Introduction, Manuscrit.