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Classiques Garnier

Index des personnages historiques

  • Publication type: Book chapter
  • Book: Recueil de quelques vers burlesques. Une anthologie
  • Pages: 647 to 679
  • Collection: Seventeenth-Century Library, n° 40
  • Series: Voix poétiques, n° 9
  • CLIL theme: 3439 -- LITTÉRATURE GÉNÉRALE -- Oeuvres classiques -- Moderne (<1799)
  • EAN: 9782406108818
  • ISBN: 978-2-406-10881-8
  • ISSN: 2258-0158
  • DOI: 10.48611/isbn.978-2-406-10881-8.p.0647
  • Publisher: Classiques Garnier
  • Online publication: 06-03-2021
  • Language: French
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Index des personnages
historiques

Achy, Gilles de Carvoisin, seigneur d, 1602-† ap. 1651 (III, 5) : gentilhomme ordinaire de la chambre du duc dOrléans (Gaston dOrléans, frère de Louis XIII) depuis 1632.

Agrippa, Marcus Vipsanius, 63-12av. J.-C. (V, 7) : ami et conseiller de lempereur Auguste, vainqueur de Pompée à Actium. Il est le père dAgrippine et donc le grand-père de Néron.

Aiguillon, Marie-Madeleine de Vignerot, dame de Combalet, duchesse d, 1604-1675 (V, 12 – VII, 20) : nièce dArmand du Plessis, cardinal de Richelieu, et héritière dune grande partie de sa fortune. Réputée dévote, elle sinvestit dans plusieurs œuvres caritatives.

Albertus, Albrecht von Bollstädt, dit Albert le Grand, saint, 1200 ?-1280 (V, 7) : frère dominicain, philosophe et théologien, mais aussi naturaliste, chimiste et professeur. Saint Thomas dAquin fut son disciple.

Albret, César-Phébus d, 1614-1676 (VII, 19) : comte de Miossens, maréchal de France, il est un des meilleurs amis de Scarron. Il est surtout réputé pour ses galanteries, malgré son mariage avec Madeleine de Guénégaud en février 1645.

Albuquerque, Alphonse d, 1453-1515 (V, 7) : militaire, navigateur, explorateur et politicien portugais, gouverneur des Indes portugaises de 1509 à 1515. En 1510, il prit Goa (Inde), la pilla et en fit la capitale des possessions portugaises.

Alexandre le Grand, 356-323 av. J.-C. (V, 7 ; 11 – VI, 6 – VII, 13 – VIII, 8) : lun des plus illustres conquérants de la Grèce antique. Son goût pour le vin a pu être cause de sa mort.

Alexandre VII, Fabio Chigi, 1599-1667 (V, 18) : lun des représentants de la papauté lors des négociations du traité de Westphalie (1648) visant à mettre fin à la guerre de Trente Ans. Scarron espère de lui la paix entre la France et lEspagne. Il fut élu pape en avril 1655.

Almeras, Jean (III, 5) : seigneur de Mégires, il est lieutenant des gardes suisses du duc dOrléans.

Alzau, monsieur d (IV, 14) : personnage difficile à identifier : il pourrait sagir de Jacques de Voisins, seigneurdAlzau, mort en 1688, militaire et chambellan du duc dOrléans.

Ambroise, saint (VII, 9) : évêque de Milan à la fin du ive siècle, lun des docteurs et pères de lÉglise, maître de saint Augustin.

Anjou, duc d : voir Philippe dOrléans

Anne, Dame (III, 4) : personnage inconnu.

Anne d Autriche, 1601-1666 (I-1, 67 – II, 3 ; 4 ; 5 ; 6 ; 7 ; 10 ; 11 ; 15 – III, 5 ; 6 – VII, 11 ; 13 – VIII, 7) : fille

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de Philippe III dEspagne, mère de Louis XIV, mariée à Louis XIII en 1615 et reine régente à la mort de ce dernier. Scarron la rencontre grâce à lintervention de sa protectrice Marie de Hautefort : se donnant le titre de « Malade de la reine » il obtient delle une pension. Il lui dédie des poésies et le premier livre de son Virgile travesti.

Arioste, Ludovico Ariosto, dit l, 1474-1533 (VII, 20) : auteur italien de la Renaissance, fort en vogue pour son Roland furieux.

Armand, maître : voir Richelieu

Arnaudet, Pierre (VII, 20) : procureur de Niort.

Aub(e)ry, Louis, † 1677 (III, 2) : seigneur de Trilport ou Trillepert, fils du premier lit du Président Aubry.

Aub(e)ry, Robert, † 1674 (III, 2) : seigneur de Courcy, conseiller dÉtat, frère du précédent.

Aubigné, Françoise d, 1635-1719 (IV, 17 – VII, 12 ; 21 – VIII, 6 ; 7 ; 8 ; 10) : petite fille du poète Agrippa dAubigné, elle épouse Scarron en avril 1652. Mlle de Scudéry en fait un long et minutieux portrait, au tome X de Clélie, histoire romaine. Après la mort de Scarron, la future Madame de Maintenon devient la gouvernante des enfants illégitimes de Louis XIV et de la marquise de Montespan, puis la femme morganatique de Louis XIV.

Aubijoux, François-Jacques dAmboise, comte d, 1606-1656 (III, 5) : un des chambellans du duc dOrléans, connu pour son esprit libertin.

Auguste, 63-14av. J.-C.(I-7, 31 – II, 8 – V, 7 – VII, 16) : Gaïus Octavius, dabord triumvir, devenu empereur après sa victoire sur Antoine. Il fut célébré comme le représentant exemplaire des vertus romaines.

Aumalle, Charles d, † 1654 (IV, 11) : « cadet dHaucourt », parce que fils cadet de Daniel dAumalle, seigneur de Haucourt (voir à ce nom son frère aîné). Scarron en parle comme dun auteur (« que jestime / Et pour la prose et pour la rime »), notamment dune « ingénieuse épître » en vers, introuvable cependant.

Aumalle, Jeanne d, † 1694 (IV, 13) : demoiselle de Haucourt, une sœur de Charles.

Aumalle, Suzanne d, † 1688 (IV, 13) : autre sœur de Charles, une précieuse réputée quon appelle « Mlle dAumalle ».

Aumont, Antoine d : voir Villequier

Aumont, César d, † 1661 (III, 2) : marquis de Clairvaux, dit « le marquis dAumont », gouverneur de la Touraine, conseiller du roi.

Aumont, Jean VI d, † 1595 (V, 11) : comte de Châteauroux, maréchal de France, il contribua beaucoup à la victoire dHenri IV à Ivry. Il est le grand-père dAntoine, César et Roger dAumont.

Aumont, Roger d, † 1653 (III, 2 – VII, 9) : frère cadet de César dAumont, abbé dUzerche et de Barzelle, puis évêque dAvranches en 1645 ; il résigna ce sacerdoce le 5 janvier 1651.

Ausone (VIII, 3) : poète latin du ive siècle ap. J.-C.

Avaugour, Louis de Bretagne, marquis d, † 1669 (III, 4 ; 5) : frère de la duchesse de Montbazon. « Il ne manque pas desprit, mais il est bizarre et aime le procès. [] Cest un grand et gros homme » (Tallemant, II, 223-224). Il a deux sœurs, voir Clisson et Montbazon. Il épousa Mlle du Lude en premières noces.

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Balesdens, Jean, † 1675 (IV, 16 – VIII, 8) : il avait choisi létat ecclésiastique et était devenu en 1637 protonotaire apostolique et lun des nombreux aumôniers du roi ; il fit en même temps une carrière davocat. Attaché au chancelier Séguier et surtout reconnu pour ses éditions dauteurs anciens comme Ésope et saint Grégoire de Tours, il fut admis en 1647 à lAcadémie, dont Séguier est « protecteur ».

Ballon, Antoine (VI, 11) : maître à danser.

Balzac, Jean-Louis Guez de, v. 1597-1654 (IV, 1 ; 17) : la polémique contre Balzac, déclenchée par son premier recueil de lettres (Lettres du sieur de Balzac, 1624), est calmée depuis bien des années lorsque Scarron écrit, en 1643, « Aux vermisseaux ». Il vit retiré à Balzac, et il est alors occupé à préparer la publication des Œuvres diverses du sieur de Balzac (1644).

Bamboche, Pierre van Laer, dit, v. 1592-1642 (IV, 17) : surnommé Bamboccio, célèbre peintre réaliste hollandais.

Barbe, sainte (III, 7) : Barbara, vierge de Nicomédie persécutée par son père Dioscure au iiie siècle. Les poètes burlesques y font souvent référence, notamment à la rime.

Barberini, Antoine, 1607-1671 (V, 18) : neveu du pape Urbain VIII (Maffeo Barberini, mort en 1644), réfugié à Paris avec ses deux frères à lautomne de 1646 pour fuir la persécution dirigée contre eux par le nouveau pape Innocent X. Il fut nommé grand aumônier de France en 1653, et il le resta jusquà sa mort. Reparti à Rome en 1653, il nest en fait jamais revenu en France (sa charge nexigeait pas la résidence).

Barberini, Taddeo, 1603-1647 (VII, 13) : préfet de Rome, autre neveu du pape Urbain VIII. Il se peut que sa mort à Paris (le 2 novembre 1647) ait donné lieu à des soupçons contre Mazarin, qui pourtant protégea les Barberini contre le pape.

Bardouillère, Louis Bardouil, seigneur de la (III, 5) : lun des écuyers du duc dOrléans.

Barillon, Jean-Jacques, 1601-1645 (II, 1 – VII, 13) : président de la chambre des Enquêtes du Parlement, il est exilé en même temps que le père de Scarron pour sa position contre Richelieu. Rappelé après la mort de ce ministre, il est arrêté en avril 1645 et envoyé à la prison de Pignerol. Cest là quil meurt de la fièvre quelques mois plus tard.

Baron (VII, 20) : il y avait, dans la région de Marennes, une famille Baron ; mais la cible de Scarron na pu être identifiée.

Baroni, Leonora, 1611-1670 (II, 12) : cette chanteuse a été célébrée par les gens de lettres de tous les pays. Vers 1630, à Rome, elle passait pour la maîtresse de Mazarin. Sur les instances de celui-ci, au printemps de 1644, Anne dAutriche la fit venir à Paris ; elle lui accorda lentrée permanente dans ses appartements, la fit chanter et la combla de présents. Elle repartit pour Rome le 10 avril 1645, après lélection du nouveau pape.

Barrière, Henri Grimoard, dit de Taillefer, seigneur de (III, 4) : fils dun gentilhomme ordinaire de la chambre du roi, il sert comme capitaine.

Bassompierre, François de, 1579-1646 (III, 2) : maréchal de France et colonel général du régiment des Suisses, auteur de Mémoires (Cologne, 1665). Emprisonné à la Bastille par 650Richelieu pendant douze ans, il en sort en 1643, par suite de la mort de celui-ci. Il était réputé bien fait et galant.

Bassompierre, Madame de, † 1664 (III, 2) : Marie de Balzac dEntragues, maîtresse du maréchal de Bassompierre qui na pas voulu lépouser, se fit néanmoins appeler Mme de Bassompierre (Tallemant, I, 598-599).

Bautru, Guillaume, 1588-1669 (III, 4) : comte de Serrant, il est académicien, conseiller dÉtat et introducteur des ambassadeurs. Très dévoué à Richelieu et à Mazarin, il a été ambassadeur en Angleterre, en Espagne, aux Pays-Bas, puis en Savoie. Il sest toujours fait admirer pour ses bons mots (Tallemant, I, 365-372). Il souffre beaucoup de la goutte : cest pourquoi il est allé faire une cure à Bourbon lArchambault.

Beaufort, François de Vendôme, duc de, 1616-1669 (VII, 13) : pair de France, petit-fils dHenri IV et de Gabrielle dEstrées. Soupçonné de vouloir tuer Mazarin, il fut emprisonné à Vincennes le 2 septembre 1643. Il sévada le 31 mai 1648. Dès le début du blocus de Paris, en janvier 1649, il vint se joindre aux Frondeurs ; à la tête de leurs troupes, il prit part à de nombreux combats. Plus tard, pendant la seconde Fronde, il fut fidèle aux Frondeurs et participa au combat du faubourg Saint-Antoine (2 juillet 1652).

Beaumont, Roberte le Normant, fille de Charles le Normant, seigneur de, † 1661 (III, 6) : elle est dame datour dAnne dAutriche et doit cette situation à lamitié de Mme de Hautefort. Son amie Mme de Motteville parle abondamment delle dans ses Mémoires.

Beauvilliers,Anne-Berthe de (III, 4) : sœur dAnne-Marie de Beauvillier.

Beauvilliers,Anne-Marie de, † 1680 (III, 4) : femme dHippolyte de Béthune ; elle devint dame datour de la reine Marie-Thérèse.

Beauvilliers,François de : voir Saint-Aignan

Belin, Henriette Potier, comtesse de, † 1680 (III, 2) : veuve du comte de Belin, quelle avait épousé en 1633 et qui avait une réputation de mécène parmi les gens de lettres. Elle est la nièce de Mme de Blérancourt. Elle habite près du couvent des Minimes, cest-à-dire à proximité de la Place Royale.

Bellièvre, Pompone II de, 1606-1657 (II, 13) : premier président au Parlement (à partir du 22 avril 1653). Il fut ambassadeur en Italie (1635), en Angleterre (1637-1640), puis de nouveau en Angleterre (1646-1647). En mai 1654, Scarron lui dédia lédition collective de ses Œuvres. Son grand-père, Pomponne de Bellièvre (1529-1607), avait eu différentes fonctions à la cour des Valois, et avait été promu Chancelier de France en 1599.

Belloy, Hercule de (III, 5) : un des écuyers du duc dOrléans, dont il devint capitaine des gardes du corps. En mars 1649, il fit un mariage malheureux, dont parle Tallemant (II, 165).

Belot : voir Blot

Benserade, Isaac de, 1612 ?-1691 (IV, 12 – V, 13 – VIII, 8) : vers 1650, il a déjà publié plusieurs pièces de théâtre, et les anthologies contiennent de très nombreuses poésies de lui : sa vogue est donc très grande. Cest en 1638 quil a écrit son fameux sonnet de Job, auquel on compare le sonnet dUranie par Voiture. La querelle opposa la duchesse de Longueville 651et ses amies, qui déclaraient pour Voiture, au prince de Conti son frère, qui tenait pour Benserade.

Bernard, Claude (III, 5) : dit le pauvre prêtre, est mort depuis un an en 1642 ; il prêchait dans les hôpitaux, dans les prisons, sur les places publiques (Tallemant, II, 68).

Bertillac, sans doute Étienne Jehannot, seigneur de Bartillat, 1610-1701 (II, 11) : il fut trésorier général de la maison de la reine mère.

Béthune, Hippolyte de, 1603-1665 (III, 4) : dit le comte de Béthune, neveu de Sully, très lettré, il vit loin de la cour, au milieu de ses livres, dans le Berry. À sa mort, il légua au roi plus de 2500 manuscrits, recueillis par son père et lui, la fameuse collection de Béthune.

Beuvron, Catherine-Henriette de Harcourt, Mlle de (IV, 13) : fille de François II de Harcourt, marquis de Beuvron, gouverneur du vieux palais de Rouen ; elle est cousine germaine de la comtesse de Fiesque. « Sage et vertueuse », cest « une des plus belles personnes de la cour » (Tallemant, II, 649-650).

Beys, Charles, 1610-1659 (VIII, 3) : auteur de tragi-comédies (LHôpital des fous, 1634) et poète ; il publia ses Œuvres poétiques en 1652 et des Odes dHorace en vers burlesques en 1653.

Bèze, Théodore de, 1519-1605 (VIII, 2) : grand érudit calviniste du xvie siècle, traducteur des Psaumes et auteur de nombreux pamphlets pendant les guerres de religion.

Billaut, Adam, dit Maître Adam, 1602-1662 (IV, 5) : auteur des Chevilles de Me Adam, menuisier de Nevers (1644), célébré plus ou moins ironiquement par les poètes du temps. Saint-Amant, Corneille, Boisrobert, Scarron, Tristan et Vion dAlibray, parmi dautres, participèrent à l« Approbation du Parnasse ».

Biou (VII, 20) : « Je ne suis pas parvenu à identifier ce personnage : le Catalogue des partisans nen parle pas et je nen ai pas trouvé trace aux Archives nationales. Au Cabinet des titres, jai trouvé une famille de lépoque qui signe Billioud : il est probable que cest celle du partisan dont parle ici Scarron, qui compte “Biou” pour deux syllabes » (M. C., II, p. 303). P. Morillot croit pour sa part que Scarron parle de lui-même à cet endroit (p. 126), hypothèse qui pourrait être plausible si limplication de Scarron dans laffaire des débets pouvait être prouvée (voir É. Magne, p. 267).

Bitaux, François, † 1646 (II, 1) : conseiller au Parlement, exilé en même temps que le père de Scarron.

Blanchardière (III, 5) : les seigneurs de la Blanchardière appartenaient à la famille des Audouin au xviie siècle, et plusieurs ont tenu des rôles importants (maires, échevins, conseillers) dans la ville dAngers.

Blérancourt, Charlotte de Vieux Pont (III, 2) : femme de Bernard Potier, seigneur de Blérancourt, lieutenant général de la cavalerie légère de France.

Blondeau (IV, 11– VII, 16) : tenancière dune maison de jeux. « La Blondeau, qui tient une académie de jeu à la place Royale (Tallemant, II, 750), est peut-être Jeanne Magnin, veuve de Louis Blondeau, tavernier » (M. C., I, p. 473).

Blot (Belot), Claude de Chauvigny, baron de Blot-lÉglise, v. 1605-1655 (III, 5) : lun des chambellans du duc dOrléans, qui sest acquis une grande renommée pour ses chansons satiriques, frondeuses et antireligieuses.

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Bocan, Jacques Cordier, dit, † 1653 (VI, 11) : maître à danser.

Boileau, Gilles, 1631-1669 (IV, 16 ; 17 – VIII, 5) : frère aîné de Nicolas Boileau-Despréaux, avocat au Parlement. Son élection à lAcadémie au cours de lannée 1659 provoqua une violente querelle parmi les gens de lettres. Il a écrit quelques épigrammes qui visent Scarron, et mettent en doute la vertu de sa femme.

Bois-Dauphine, Anne-Marie de Ryantz (III, 2) : femme dUrbain de Laval, marquis de Bois-Dauphin, fille dun maître des requêtes.

Boisrobert, François Le Métel de, 1589-1662 (II, 8 – IV, 16 – VII, 16 – VIII, 8) : il fut comblé de bienfaits par le cardinal de Richelieu, dont il était le confident et lamuseur, et qui lui procura labbaye de Châtillon-sur-Seine et plusieurs prieurés. Il fut la providence des gens de lettres, quil recommandait à la générosité du cardinal. Il avoue appartenir au courant du « bon burlesque » dans ses Épîtres (parues en 1647 et en 1659). Scarron se fâcha contre lui en 1655 à cause de rivalités littéraires.

Boisvinet (VI, 11) : personnage non identifié, sans doute maître à danser.

Boucher, René ? (VIII, 10) : poète et auteur dramatique, on lui attribue (daprès le catalogue de la BnF et Cioranescu) la Pompe funèbre de M. Scarron, Le Roman des oiseaux, Champagne le coiffeur, les maximes de La Rochefoucauld mises en vers.

Bouciquault, Philippe (VII, 9) : seigneur des Moulins, gendarme de la compagnie du duc dOrléans.

Boulay, Nicolas Brulart, seigneur du (III, 5) : un des huit premiers chambellans du duc dOrléans ; il le fait capitaine du palais de Luxembourg. Cest « un assez plaisant homme », dit de lui Tallemant des Réaux, qui cite plusieurs de ses traits desprit (I, 354).

Bourbon, Anne-Geneviève de, 1619-1679 (IV, 12 – V, 7) : fille dHenri II de Bourbon-Condé, seconde femme dHenri II dOrléans, duc de Longueville.

Bourbon, Armand de, 1629-1666 (V, 7, 18 – VII, 13) : fils cadet dHenri de Bourbon, frère cadet du grand Condé, prince de Conti, il est destiné depuis son enfance à létat ecclésiastique ; dès 17 ans, il est abbé de plusieurs abbayes importantes. Il soutient sa thèse en théologie à la Sorbonne le 14 juillet 1646. Devenu militaire après la Fronde, il dirige les armées françaises avec le vicomte de Turenne, se battant souvent contre son frère Condé, passé aux Espagnols.

Bourbon, Henri II de, 1588-1646 (V, 7) : prince de Condé, premier pair et grand maître de France, époux de Charlotte Marguerite de Montmorency, dont il eut trois enfants, Anne-Geneviève, Louis et Armand. À partir de la mort de Louis XIII, il préside les divers conseils du roi ; dans ces importantes fonctions, il sait ménager les intérêts de tous ceux qui ont quelque autorité. Selon Tallemant, il avouait lui-même sa poltronnerie, mais il avait « lâme dun intendant de grande maison : jamais homme na tenu ses papiers en meilleur ordre. [] Jamais il ny a eu maison mieux réglée : ce neût pas été un mauvais Roi » (I, 420).

Bourbon-Condé, Louis II de, 1621-1686 (III, 7 – V, 7 ; 9 ; 11 – VII, 7 ; 13 ; 15 – VIII, 1) : duc dEnghien, vainqueur de Rocroi, celui que la postérité appelle le grand Condé. En collaboration 653avec le duc dOrléans, il fit, pendant lété de lannée 1646, une brillante campagne en Flandres, qui commença par la prise de Courtrai (juin) ; il prit ensuite Mardyck (août) et Dunkerque (octobre). En 1648, il sempara de Lens. « À la fin de 1648, le prince de Condé “traita avec le cardinal et se livra tout entier moyennant Stenay, Clermont et Jametz, quon lui promit en toute souveraineté” (Goulas, Mémoires, II, 370) » (M. C., II, p. 31). Le 18 janvier 1650, le prince de Condé fut arrêté avec le prince de Conti et le duc de Longueville ; dabord emprisonnés à Vincennes, ils furent transférés à Marcoussis en septembre, puis au Havre en novembre. Ils furent libérés le 13 février 1651. À la mort de son père, il devint prince de Condé.

Bourgoing, François, 1585-1662 (III, 5) : fils dun érudit qui était conseiller à la cour des aides, il est, à partir de mai 1641, supérieur général de la congrégation des prêtres de lOratoire. Il a écrit plusieurs livres de piété ; il publia en 1644 une édition des œuvres du cardinal de Bérulle.

Bouthillier, Claude, 1581-1652 (III, 4) : seigneur de Pont, surintendant des finances à partir de 1632 ; sa femme, Marie de Bragelongne, est fille dun conseiller au Parlement de Paris.

Bragelongne, Marie de (III, 4) : femme de Claude Bouthillier.

Brion, François-Christophe de Lévis, comte de (III, 5) : il est premier écuyer du duc dOrléans ; frère de Charles de Lévis, duc de Ventadour.

Brisson, Barnabé (V, 2) : sieur de la Boissière, cousin germain de Scarron ; celui-ci lui offre des vers liminaires pour son ouvrage Les Douze récréations de la muse (1646).

Brogle, Francesco-Maria di Broglia, 1611-1656 (V, 18) : un des principaux commandants en chef de la Guerre de Trente ans, il sétait mis au service de la France ; il fut naturalisé français en 1643.

Brunehault, 547-613 (IV, 16) : reine des Francs.

Brunyer, Abel (III, 5) : premier médecin du duc dOrléans.

Bruslé, Antoine (II, 13) : procureur au Parlement.

Bullion, Claude de, 1569-1640 (IV, 16) : il fut un des principaux personnages de la cour à lépoque du cardinal de Richelieu, qui le fit surintendant des finances. « Il craignait terriblement les bonnes odeurs » (Tallemant, I, 302).

Bussy, Pierre Huault, marquis de Vayre(s) et seigneur de (III, 5) : maître de camp de cavalerie, il est blessé le 4 juin 1641 au passage de la rivière de Perpignan, puis, six jours après, devant Terragone : cest donc pour sa convalescence quil est venu, en mai-juin 1642, aux eaux de Bourbon.

Calvin, Jean, 1509-1564 (III, 5) : lun des plus célèbres réformateurs de lÉglise, fondateur de la doctrine protestante.

Canole, N. de (VII, 13) :officier du roi, il se trouvait à Bordeaux lorsquon apprit dans cette ville, le 6 août 1650, la pendaison du frondeur Richon, commandant du château de Vayres ; il fut pendu le jour même en représailles par les frondeurs de Guyenne.

Caracène, Luis de Benavides Carrillo, marquis de Caracena, 1608-1668 (V, 18) : gouverneur de Milan de 1648 à 1656.

Casaubon, Isaac, 1559-1614 (V, 7) : humaniste protestant, gendre dHenri Estienne, il fut professeur de grec 654à Paris et garde de la bibliothèque dHenri IV ; il mourut à la cour dAngleterre. Ses commentaires sur les Caractères de Théophraste (1592) sont considérés au xviie siècle comme le summum de lérudition.

Caton, Marcus Porcius Cato, dit lAncien ou le Censeur, 234-149 av. J.-C. (II, 1 ; 12 – IV, 8 – V, 12 – VII, 13 ; 21 – VIII, 3 ; 8) : homme politique romain reconnu pour ses mœurs sévères et sa critique du luxe et de linfluence de la culture grecque sur lidentité romaine.

Catulle, Catullus (IV, 8 – VII, 13) : poète latin du ier siècle av. J.-C., auteur notamment dune pièce contre César dans laquelle il conclut que le débauché Mamurra et lui sont bien faits lun pour lautre.

Cerbelon, Gerardo de Cervellón y Mercader (V, 8 ; 10) : général espagnol qui menait le siège de Leucate (1636-1637), et qui fut vaincu par les troupes françaises, menées par le maréchal Charles de Schonberg.

César, Jules (I-1, 43 – V, 7 ; 11 – VII, 13 ; 16) : homme politique et général romain du ier siècle av. J.-C., bien connu pour ses conquêtes en Gaule et la guerre civile quil provoqua en dirigeant ses armées contre Rome. Élu dictateur après sa victoire contre Pompée, il est assassiné par Brutus en plein Sénat romain.

Champ-Moreau, Balthazar de La Croix, seigneur de (III, 5) : il a levé des troupes pour le service du duc dOrléans, au temps où celui-ci était en lutte contre lautorité royale de son frère Louis XIII.

Chapelain, Jean, 1595-1674 (VII, 21) : lun des fondateurs de lAcadémie française, poète et théoricien de ce quon a appelé plus tard la « doctrine classique », auteur notamment du poème épique La Pucelle dont les 12 premiers chants paraissent en 1656. Il vécut vingt-quatre ans chez le duc de Longueville dont il était généreusement pensionné.

Charmois, Joseph du (III, 5) : seigneur de Marchefoy, il est capitaine des gardes de la porte du duc dOrléans. Au printemps de 1648, un enlèvement, auquel il participa, fit parler tout Paris (Tallemant, I, 602).

Chémeraut, Françoise de Barbesières, demoiselle de la Roche-Chémereau (III, 5) : fille dhonneur de la reine à partir de 1632 ; mais elle est, comme Mme de Hautefort, en disgrâce à partir de novembre 1639 et ne fut rappelée à la cour quaprès la mort de Richelieu.

Chigi, Mario (V, 18) : frère du pape Alexandre VII, nommé généralissime des armées de la sainte Église. Son fils, Flavio Chigi, fut créé cardinal en avril 1657.

Christine de Suède, 1626-1689 (II, 12) : elle succéda en 1632, à lâge de 6 ans, à son père Gustave-Adolphe. Très cultivée, elle sefforce dattirer à Stockholm les gens de lettres et les érudits les plus fameux de lEurope. Aussi dinnombrables écrivains lui envoient-ils leurs œuvres nouvelles, avec des dédicaces flatteuses. Elle abdique en 1654 et entreprend de longs voyages, qui lamènent notamment à Paris en 1656.

Cicéron, Marcus Tullius Cicero (VIII, 8) : orateur, philosophe et homme dÉtat romain du ier siècle av. J.-C., dont les œuvres sont beaucoup lues et étudiées au xviie siècle.

Cid, Rodrigo Diaz de Vivar, dit le (V, 7) : héros qui combattit contre les Maures lors de la Reconquista655espagnole (xie siècle), et a servi de source dinspiration à Guillén de Castro et à Pierre Corneille.

Cinq-Mars, Henri Ruzé, marquis de, 1620-1642 (VI, 6) : favori de Louis XIII, grand écuyer de France, il fut décapité à Lyon avec son complice François-Auguste de Thou, pour complot contre Richelieu.

Clinchamps, Bernardin de Bourgueville, baron de, † 1649 (III, 5) : gentilhomme ordinaire du duc dOrléans. Tallemant dit de lui : « il na jamais passé pour homme de cœur et a fait en sa vie plus de cent tours de filou » (II, 488).

Clisson, Constance-Françoise de Bretagne, demoiselle de, † 1695 (III, 4) : sœur de dAvaugour.

Clodion (II, 8) : surnommé le chevelu, chef dun des peuples germaniques qui constituent la ligue des Francs vers 390-450, et, comme tel, considéré comme roi de France successeur de Pharamond par lhistoriographie du xviie siècle.

Clovis, 466 ?-511 (II, 8) : lun des rois francs de la lignée des Mérovingiens, il sest converti au catholicisme et sest fait baptiser par saint Rémi. Desmarets de Saint-Sorlin a écrit un poème épique en 1657 intitulé Clovis ou la France chrétienne.

Collard, Mathieu (III, 5) : premier chirurgien du duc dOrléans à partir de février 1642.

Colletet, François, 1628-1680 (IV, 16 – VIII, 7) : fils de Guillaume qui natteindra jamais la renommée de son père, auteur du Journal contenant la relation véritable et fidèle du voyage du roi et de Son Éminence, pour le traité du mariage de Sa Majesté et de la paix générale (1659-1660) et de nombreuses relations des fêtes parisiennes célébrant le mariage de Louis XIV (août 1660). Il a aussi travesti Juvénal en vers burlesques (1657).

Colletet, Guillaume, 1598-1659 (IV, 16) : auteur de poésies, de pièces de théâtre, dun traité de LArt poétique et dune histoire de la poésie française restée inachevée et manuscrite, il est un des hommes de lettres importants de la première moitié du xviie siècle.

Colonna, Girolamo, 1604-1666 (VII, 13) : ami de Mazarin en sa jeunesse, ayant fait ses études à Alcala (Espagne) avec lui. Il est créé cardinal par Urbain VIII en 1627.

Conchine, Concino Concini, 1569-1617 (VII, 13) : marquis dAncre, favori de Marie de Médicis ; il pilla les finances et fut tué dun coup de pistolet par ordre du roi Louis XIII. Mazarin, censé lui ressembler, est souvent menacé de son sort (le peuple de Paris fit subir à son cadavre toutes sortes davanies).

Condé : voir Louis II de Bourbon-Condé

Contade, Charlotte Gandillaud (III, 5) : seconde femme dAndré de Contades, fille du lieutenant général de lAngoumois.

Conti : voir Armand de Bourbon

Conti, Natale, 1520-1582 (I-3, 158, 364 ; I-5, 326) : mythographe de la Renaissance connu aussi sous la forme latinisée de son nom, Natalis Comes, que Scarron francise en Noël Le Comte.

Corneille, Pierre, dit laîné, 1606-1684 (II, 11 – III, 5 – IV, 1 ; 16 – VII, 16 ; 19 – VIII, 8) : dramaturge, dont Scarron, qui dit ladmirer dans Le Roman comique, cite LeCid (1637), Cinna (1641), Héraclius (1647), ainsi que Nicomède (1651). Léchec de Pertharite, roi des Lombards (fin 1651) laurait décidé à renoncer au théâtre : il remplit ses charges familiales et 656dofficier à Rouen, et traduit en vers LImitation de Jésus-Christ. En 1659, sur les instances de Fouquet, il revient au théâtre avec sa tragédie Œdipe.

Corneille, Thomas, dit le jeune, ou le cadet, 1625-1709 (VIII, 8) : il commença par des comédies imitées dauteurs espagnols et se trouva en compétition directe avec Scarron pour Les Illustres ennemis (1655) et Le Geôlier de soi-même (1656). Outre son chef-dœuvre Timocrate joué en 1656, il remporte un grand succès avec son Stilicon (première représentation le 27 janvier 1660).

Corolet (VIII, 1) : sans doute imprimeur-libraire.

Cossé, Charles de (III, 7) : sixième enfant de François de Cossé, duc de Brissac. Il a 18 ans en 1646 ; il devint jésuite, puis quitta cet ordre et devint abbé de Mores en 1661.

Cossé, Marie de (III, 4) : seconde femme de Charles de La Porte, maréchal de la Meilleraye, aînée des neuf enfants du duc de Brissac ; elle « est jolie et chante bien [… et] ne manque pas desprit », mais se rend ridicule en prétendant descendre dun empereur romain (Tallemant, I, 327-328).

Cotin, Charles, 1604-1681 (VIII, 8) : aumônier du roi, poète et abbé galant, il est élu académicien en 1655 après sêtre illustré par ses Énigmes (1645). Ses Œuvres mêlées ont paru en avril 1659 ; au début de février 1660, a paru son pamphlet contre Ménage intitulé La Ménagerie.

Coton, Pierre, 1564-1626 (I-6, 76) : jésuite, confesseur dHenri IV et de Louis XIII.

Courbé, Augustin (II, 11 – IV, 7) : « imprimeur-libraire » (éditeur) de nouveautés littéraires.

Courcy : voir Robert Aubery

Cugnac, Françoise de (III, 5) : fille et unique héritière de François de Cugnac, marquis de Dampierre, et épouse du comte de Nançay.

D Alesme (III, 5) : aumônier et confesseur du commun (cest-à-dire du personnel subalterne) du duc dOrléans.

D Artige, Clément Le Musnyer, seigneur de, † 1664 (VI, 12) : selon M. Cauchie, « père conscrit » serait un synonyme de conseiller au Parlement de Paris (I, p. 510). Conseiller depuis 1611, il fait partie des opposants à Mazarin.

Dassoucy, Charles Coypeau, 1605-1677 (IV, 9) : en tant que musicien, il a composé des airs de cour et a participé à la musique dAndromède de Corneille. Il était aussi auteur de vers burlesques, notamment du Jugement de Pâris et de lOvide en belle humeur.

De Hally, Christophe (III, 5) : comte de la Ferrière, capitaine des gardes du duc dOrléans.

Delfin, Benoît dIstria, dit Delfino ou (III, 5) : gentilhomme ordinaire du duc dOrléans et maître dhôtel de la duchesse depuis 1627. Il était, vers cette époque, mêlé à toutes les intrigues. Comme il nexerce plus de fonctions chez le duc dOrléans en 1642 mais fait encore partie de son entourage, il doit être assez âgé.

Démocrite, 460-370av. J.-C. (VIII, 3) : philosophe et savant grec, père de latomisme en physique. Il est souvent représenté comme le philosophe rieur devant la folie du monde, par opposition à Héraclite, celui qui pleure de la condition humaine. Des Lettres attribuées à Hippocrate analysent sa prétendue folie, thème repris par La Fontaine dans « Démocrite et les Abdéritains » (VIII, 26).

657

Démosthène (V, 7) : orateur et homme politique athénien du ive siècle av. J.-C., modèle de lorateur défendant les intérêts de la cité devant la menace du tyran.

Descars, Mlle : voir Charlotte de Hautefort

Deslandes-Payen, Pierre, † 1663 (VI, 12) : conseiller au Parlement, dallégeance frondeuse. Scarron lui dédie le cinquième livre du Virgile travesti et une épître qui commence par « Âme élevée au-dessus du vulgaire » (M. C., I, p. 462).

Des Marais, Mlle (VII, 20) : femme de Baron, qui logeait chez la duchesse dAiguillon avant son mariage. Sur la pauvreté de son père, voir Ruzé

Desmarets de Saint-Sorlin, Jean, 1595-1676 (IV, 1) : auteur rattaché à Richelieu dans les années 1620 et 1630, fortement impliqué dans lAcadémie naissante et dans le théâtre de cette époque, entre autres par ses pièces LesVisionnaires (1637), Roxane (1639) et Europe (1643). Après avoir publié son poème épique, Clovisou la France chrétienne (1657), il se lance dans la polémique contre les jansénistes et contre les partisans du merveilleux païen, qui préfigure la Querelle des Anciens et des Modernes.

Despallais (III, 5) : personnage non identifié.

Desportes, Philippe, 1545 ?-1606 (II, 8 – VII, 16) : poète, abbé de plusieurs abbayes, qui lui rapportaient des revenus considérables. « Jamais poète na été si bien payé de ses vers que Philippe Desportes » (Moréri).

Dubois, Étienne (III, 5) : un des valets de chambre du duc dOrléans.

Dufresne (VII, 6) : personnage inconnu, même si le contexte nous incite à croire quil sagit dun criminel notoire.

Égully, René Grongnet, seigneur d, v. 1593-1638 (III, 4) : il fut tué, comme capitaine dune galère, au combat naval de Gênes. « On lappelait le beau dEsguilly » (Tallemant, I, 338), et Louis XIII, dans son amour platonique pour Mme de Hautefort, était jaloux de lui. Il était, par sa mère, cousin germain du futur cardinal de Retz, qui dira de lui, dans ses Mémoires (I, 132 in Œuvres, Pléiade), quil fut « le plus honnête homme de son siècle ».

Elbène, Alexandre d, † 1687 (IV, 16 – VII, 21) : seigneur de la Motte Tilly, fils du parrain de Scarron, il servit avec réputation dans les armées. Cest un des meilleurs amis de Scarron. Aimable épicurien, il est renommé pour son esprit.

Elzévire, ou Elzévier (IV, 11) : famille de typographes hollandais, actifs durant tout le xviie siècle. Le caractère quils ont inventé, outre son élégance, permet dutiliser un corps plus petit, donc déditer en petit format. Ils rééditaient les succès de la librairie parisienne et, à cet égard, ont publié plusieurs œuvres burlesques.

Enghien, duc d : voir Louis II de Bourbon-Condé

Épagny, Honoré Gouffier, abbé d, † 1653 (V, 14) : abbé de Valsery, on lappelle abbé dÉpagny parce que son père est seigneur dÉpagny.

Épicure, 341-270av. J.-C. (VII, 19) : philosophe grec dont la doctrine définit une sagesse marquée par la recherche de la tranquillité de lâme (lataraxie) et lévitement des peines ou des douleurs, notamment celles causées par la crainte des dieux ou de la mort.

Érasme, † 1536 (VIII, 8) : le plus grand humaniste de la Renaissance.

658

Faustine (IV, 16) : femme et cousine de Marc-Aurèle dont elle eut une douzaine denfants.

Favoras, Jean de Favoral, seigneur de Moussardières (III, 5) : lieutenant de la porte chez le duc dOrléans.

Ferrand, David, 1590-1660 (VII, 9) : imprimeur et poète de Rouen, auteur de La Muse normande qui paraît de 1625 à 1651.

Fiesque, Gillonne de Harcourt, comtesse de, 1619-1699 (III, 2 – IV, 13) : nièce du marquis de Beuvron, mariée en premières noces à Louis de Brouilly, marquis de Piennes, mort en 1640. Elle se remaria avec Charles-Léon de Fiesque en 1643. Les deux ont joué un rôle important pendant la Fronde, lui auprès de Condé, elle auprès de Mademoiselle. Scarron leur dédie le sixième livre du Virgile travesti en leur demandant un petit chien.

Flotte, Jean-Jacques, 1583- ? (V, 5 – VI, 12) : gentilhomme ordinaire du duc de Guise, il est né à Toulouse comme le poète François Maynard, dont il est lami intime et le correspondant à Paris. Sa réputation de grand buveur est établie.

Folengo, Teofilo, dit Merlin Coccaie (Merlino Coccaio), 1491-1544 (VIII, 1) : auteur du Baldus (1517), dont une traduction française sous le titre dHistoire macaronique parut en 1610.

Fouquet, Nicolas, 1615-1680 (I-7, 6, 23, 106, 111, 805 – II, 17 ; 18 – III, 12 – IV, 17 – VII, 19 ; 21) : vicomte de Melun et seigneur de Vaux, il est procureur général du roi au Parlement à partir de 1650 ; il est nommé surintendant des finances en 1653. Dès lors, il devient, pour les gens de lettres, un mécène dune inépuisable générosité, notamment envers Scarron. On lit en tête du Gardien de soi-même (1655) : « Vous avez prévenu les services que je vous pourrais rendre, par des bienfaits que vous ne me deviez pas ». Son secrétaire Paul Pellisson joue souvent le rôle dintermédiaire entre le poète et le « patron ».

Foureau, Léon (V, 16: fils dun contrôleur général de lordinaire des guerres, il devint conseiller au Parlement.

France, Henriette-Marie de : voir Henriette-Marie

Franchesse, Claude Mareschal, seigneur de (III, 5) : sa femme se nomme Charlotte duChasteau. Franchesse se trouve à une lieue et demie au nord de Bourbon lArchambault.

Francinet (IV, 8) : personnage non identifié.

François I er , 1494-1547 (II, 12) : de la dynastie des Valois,lun des plus grands rois français de la Renaissance, bâtisseur du château de Fontainebleau, patron des arts et des lettres.

Franctot, Jacques Guillotte, dit labbé de Franquetot (IV, 13) : aumônier ordinaire du roi. Segrais dit de lui : « LAbbé de Franquetot était fertile en imaginations et en pensées extraordinaires, et cela lui donnait entrée partout » (Segraisiana).

Frangipani, Pompeo (V, 4) : ce marquis était célèbre pour avoir inventé un parfum à base damandes. Il sen servait pour parfumer ses gants.

Fransure, Alexandre de Fransures, seigneur de Douaurin (III, 5) : gentilhomme ordinaire de la chambre du duc dOrléans, exempt des gardes anciens du corps dudit prince et gentilhomme ordinaire de la duchesse.

Frétoy, Antoine dEstourmel, seigneur de (III, 5) : lieutenant des chevau-légers du duc dOrléans.

659

Furetière, Antoine, 1619-1688 (IV, 16) : rival de Scarron dans la vogue du burlesque par ses Amours dÉnée et Didon (1648) et son Voyage de Mercure (1653) ; il a publié en 1655 un recueil de ses Poésies diverses (dont des satires). Sa Nouvelle allégorique ou Histoire des derniers troubles arrivés au royaume dÉloquence (1658) lui assure lélection à lAcadémie française.

Galien (III, 5) : médecin grec du iie siècle apr. J.-C., dont le système fondé sur léquilibre des quatre humeurs (sang, bile, bile noire et phlegme) et les quatre qualités (chaud/froid, sec/humide) est encore enseigné dans les facultés de médecine de la France du xviie siècle.

Ganelon, Henri (VII, 3) : pseudonyme probable, formé à partir de celui qui trahit Roland, dans la Chanson de Roland, devenu symbole de la traîtrise.

Gassion, Jean de, 1609-1647 (V, 9) : maréchal de France béarnais, il est reconnu pour sa bravoure et par la hardiesse de ses entreprises militaires ; « il était fort sobre ; il nétait point joueur non plus, ni adonné aux femmes » (Tallemant, II, 84). Pendant toute la durée de la victorieuse campagne des Flandres de lannée 1646, il ne cesse de collaborer étroitement avec le duc dOrléans, le duc dEnghien et le maréchal von Rantzau.

Gaston de France, ducdOrléans, 1608-1660 (III, 1 ; 5 – V, 4 – VII, 13 – VIII, 1) : frère du roi Louis XIII, il est allé soigner sa goutte aux eaux de Bourbon lArchambault en mai-juin 1642. La relation de mécénat ne fut sans doute pas satisfaisante, puisque Scarron ne lui dédia plus aucune pièce après La Foire Saint-Germain.

Gaulmyn, Gilbert, seigneur de Montgeorges, 1585-1665 (VII, 16) : doyen des maîtres des requêtes de lhôtel, conseiller dÉtat et intendant du Nivernais, il est un des plus éminents érudits orientalistes : connaissant le grec, lhébreu, larabe, le turc et le persan, il a inauguré une nouvelle et fructueuse méthode dexégèse des textes bibliques, basée sur de constants rapprochements avec les mœurs des Orientaux modernes.

Georges, saint (V, 9) : chevalier romain né en Cappadoce au ive siècle, martyrisé sous Dioclétien, représenté à cheval en armure, transperçant le dragon dune lance.

Gondi, Jean François Paul de, 1613-1679 (VII, 13 ; 15) : coadjuteur de larchevêque de Paris et futur cardinal de Retz, cest un des plus actifs ennemis de Mazarin pendant la Fronde. Scarron lui dédie la première partie de son Roman comique (1651) et on dit que cest à son instigation quil a composé LaMazarinade, mais Retz ne parle de Scarron à aucun endroit de ses Mémoires.

Gondras, Françoise de la Souche, veuve de Jean Desserpens, baron de (III, 5) : son mari fut tué, sans doute en duel, à en juger par lépithète que lui applique Scarron, à Paris en 1635.

Gonnor, Charles Gouffier, comte de Gonnord, † 1671 (III, 5) : le quatrième fils de Louis Gouffier, duc de Roannais, pair de France et gouverneur de Poitiers, et de Claude-Éléonore de Lorraine, fille du duc dElbeuf, pair et grand veneur de France.

Goulas, Léonard, seigneur de Ferrières, 1603-1683 (III, 5) : il est conseiller dÉtat, conseiller privé du roi et secrétaire des commandements du duc dOrléans.

660

Gourné, Monsieur et Dame (III, 2) : il peut sagir de Louis de Bency, seigneur de Gournay-sur-Marne, gentilhomme ordinaire de la chambre du roi, et de sa femme ; ou de Jean Amelot, seigneur de Gournay-sur-Aronde, président au Grand conseil, et sa femme Catherine de Creil.

Grassetière (III, 5) : personnage non identifié.

Grimaud, marquise de (III, 2) : Marie de La Baume.

Guéméné/Guéménée : voir Anne et Louis de Rohan

Guénault (III, 5) : famille de médecins et dapothicaires parisiens. Le Guénault dont parle Scarron était médecin des eaux de Bourbon lArchambault. Son frère est le fameux François Guénault, docteur régent de la faculté de médecine de Paris, qui a remis en vogue lemploi thérapeutique de lantimoine (sous forme démétique). Le fils du médecin de Bourbon, neveu de François Guénault, cest Pierre Guénault, docteur régent de la faculté de médecine de Paris.

Guénégaud, Claude de, 1614-1686 (VIII, 8) : seigneur du Plessis-Belleville, il est trésorier de lépargne à partir de 1643.

Guiche, Anne de la (III, 5) : veuve dHenri de Schonberg, maréchal de France († 1632).

Guiche, Marie-Henriette de la, † 1682 (III, 5) : sœur aînée de la précédente, mariée en secondes noces à Louis-Emmanuel de Valois.

Guillaume d Orange, 1626-1650 (II, 12) : prince dOrange et de Nassau, il succéda le 23 janvier 1648 à son père comme gouverneur de trois provinces des Pays-Bas et amiral de la flotte de cette nation. Scarron lui a dédié sa comédie LHéritier ridicule, ou La Dame intéressée (1650). « Son père, Henri-Frédéric de Nassau (1584 ?-1647), fut surnommé “le père des soldats” parce quil fit dimportantes conquêtes sans perdre beaucoup de monde. Le frère de celui-ci, Maurice de Nassau (1567 ?-1625), fut aussi un grand capitaine. Le grand-père, Guillaume de Nassau (1533-1584), fut à la fois grand capitaine et sage politique » (Moréri).

Guillaume, Jean (VII, 13) : « est, à Paris, “exécuteur des arrestz et sentences criminelles”, cest-à-dire bourreau, conjointement avec son frère Noël » (M. C., II, p. 16).

Guise, Henri de Lorraine, duc de, 1614-1664 (VII, 13) : à la tête de la révolte des Napolitains contre les Espagnols, en 1648, il est fait prisonnier et amené en Espagne ; il ne sera libéré quen 1652 par Condé.

Gustave II Adolphe de Suède, 1594-1632 (II, 12) : le père de Christine de Suède, grand stratège militaire.

Hadington, comtesse d : voir La Suze

Hannibal (V, 11) : général carthaginois pendant la seconde guerre punique (218-202 av. J.-C.). Ses attaques ont non seulement failli entraîner la chute de Rome, mais ont surtout marqué limagination populaire de lépoque.

Haucourt, Philippe-Nicolas dAumalle, marquis d (IV, 13) : lun des premiers chambellans du prince de Condé. Il sest fixé en Hollande. Pour son frère et ses sœurs, voir Aumalle

Hautefort, Charlotte de, dite Mlle Descars (II, 3 – III, 4 ; 5 ; 6 – V, 1 ; 4) : fille de Charles de Hautefort, comte Descars, elle est fille dhonneur de la reine ; elle a séjourné au Mans, en visite chez sa sœur cadette, Marie de Hautefort, où elle a rencontré Scarron.

661

Hautefort, Gilles de (III, 5) : frère de Marie de Hautefort, au service du duc de Savoie.

Hautefort, Jacques-François de, 1609-1680 (III, 5) : frère aîné de Marie de Hautefort, il devint maréchal de camp en 1650.

Hautefort, Marie de, 1616-1691 (I-1, 53 – II, 3 ; 4 ; 5 ; 8 ; 10 – III, 4 ; 5 ; 6 ; 7 – V, 1 ; 8) : fille dhonneur de Marie de Médicis, dame datour dAnne dAutriche et aimée (maîtresse platonique ?) de Louis XIII, personnalité aristocratique assez remuante, mais protectrice fidèle de Scarron, et une des destinataires privilégiées des poésies du Recueil de quelques vers burlesques (1643). Scarron samuse à la traiter de « sainte », ce qui nest pas sans quelque esprit de provocation, même si elle était réputée pour sa vertu. Elle fut exilée dans le Maine (au château de La Flotte) en novembre 1639 pour avoir déplu au Roi ; rentrée en grâce, elle revint à la Cour dans la semaine du 25 au 31 mai 1643. Elle épousa Charles de Schonberg, maréchal de France, le 24 septembre 1646.

Heere, Denis de, seigneur de Vaudoy (III, 7) : conseiller au Parlement de Paris, maître des requêtes ordinaires de lhôtel de Gaston dOrléans et intendant en Touraine.

Heinsius, Nicolas Heins, dit, 1620-1680 (II, 12) : érudit réputé dans toute lEurope, connu pour sa traduction latine de La Poétique dAristote. Sa vie na été quun voyage de capitale en capitale, à la recherche de manuscrits grecs et latins. Ayant appris en 1649 que la reine de Suède désirait voir ses poésies, il en fit faire une nouvelle édition et la lui dédia ; puis, appelé par la souveraine, il partit pour Stockholm en octobre 1649 : il y resta jusquau 19 février 1651, séjour coupé par un voyage quil fit à Leyde pour acheter pour Christine des manuscrits et des médailles.

Hélène (VII, 17) : personnage non identifié. Scarron joue sans doute sur le contraste entre la beauté du personnage mythique et la laideur de sa rieuse.

Henri IV, 1553-1610 (III, 2 ; 12 – VII, 15) : dabord roi de Navarre, il a dû se convertir au catholicisme pour devenir roi de France en 1589. Père de Louis XIII et de Gaston dOrléans, il meurt assassiné à Paris en 1610. Sa statue équestre orne le Pont-Neuf.

Henriette-Marie de France, 1609-1669 (VII, 13) : fille dHenri IV, femme de Charles Ier dAngleterre, décapité en 1649, elle sest réfugiée en France en 1644. Cest une des tantes du jeune roi de France Louis XIV. Malgré la pension que lui sert le roi, elle vit dans la gêne.

Hilaire, HilaireDupuy, dite (VII, 19) : fille dun cabaretier, cette chanteuse est la sœur de la femme du compositeur Michel Lambert, maître de la musique de la chambre du roi. Tallemant dit quelle « na rien de beau que la voix et les dents » (II, 526).

Hippocrate (VIII, 3) : médecin grec né au ve siècle av. J.-C., mais les Lettres dHippocrate constituent une œuvre anonyme de lépoque romaine, fictivement attribuée au médecin.

Horace (II, 8 – IV, 8 – VII, 19) : poète latin du ier siècle av. J.-C. ; outre son Art poétique, il est connu pour ses épîtres et ses satires.

Hurelière, le Sieur de Hurlière (III, 5) : un des gentilshommes ordinaires de la vènerie du duc dOrléans.

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Jacqueline, mademoiselle (IV, 13) : personnage non identifié.

Jacques, saint (III, 5) : lun des douze apôtres de Jésus-Christ dans le Nouveau Testament. On célèbre sa fête le 25 juillet. Lemblème de saint Jacques est traditionnellement le coquillage, symbole des pèlerins.

Jacquinot, Jean (III, 5) : jésuite dijonnais, qui, après sept ans denseignement et quelque temps de prédications, fut recteur de divers collèges.

Jean, saint (VII, 16: lun des quatre évangélistes qui a raconté la vie de Jésus-Christ après en avoir été lapôtre. Il est associé à laigle. On lui attribuait aussi le livre de lApocalypse.

Joannines (III, 4) : personnages non identifiés.

Jodelet, Julien Bedeau, dit, † 1660 (IV, 6– VIII, 2) : farceur dont la carrière va de 1620 environ à sa mort en 1660, rattaché au Théâtre du Marais dans les années 1640 quand Scarron écrit pour lui plusieurs rôles-titres comme Jodelet, ou le maître valet, et Jodelet duelliste.Il termine sa carrière dans la troupe de Molière.

Jolly, Pierre (II, 13) : procureur au Parlement.

Jude, saint(VIII, 9) : lun des apôtres de Jésus-Christ dans le Nouveau Testament et les Actes des Apôtres. On célèbre sa fête le 28 octobre, en même temps que saint Simon.

Julie, 39av. J.-C.-14ap. J.-C. (V, 7) : Julia, fille dAuguste et de Scribonia, mariée dabord à Marcellus et ensuite à Agrippa dont elle eut Gaius, Lucius Caesar, Julia, Agrippina et Agrippa Posthumus. Elle est donc la grand-mère de Caligula et larrière-grand-mère de Néron. Elle épouse Tibère en troisièmes noces mais est exilée une douzaine dannées plus tard.

Jurandon, Pierre (II, 13) : procureur au Parlement.

Juvénal, Decimus Junius Juvenalis (VII, 6 ; 19) : poète latin du iie siècle ap. J.-C., auteur de seize satires.

La Calprenède, Gautier de Costes, sieur de, 1609-1663 (II, 11 – IV, 16) : il a débuté sa carrière littéraire au théâtre, mais il est davantage connu pour ses romans-fleuves, notamment Cassandre (1642-1645) et Cléopâtre (1646-1658), pour lesquels il était perçu comme légal de Madeleine de Scudéry.

La Chaume (III, 4) : laquais de Marie de Hautefort, personnage autrement inconnu.

La Feuillade : voir Montaigut

La Forest, Henri de (III, 5) : enseigne des Suisses du duc dOrléans.

L Aisné, Jean, v. 1603-1672 (II, 1) : conseiller au Parlement de Paris, exilé en même temps que le père de Scarron.

La Ménardière, Hippolyte Jules Pilet de, 1610-1663 (III, 2 – IV, 16) : médecin du duc dOrléans, il sest fait connaître par un Traité de la mélancolie (1635) à propos des possédées de Loudun. Les anciens biographes de Scarron lidentifient comme ce « charlatan » dont parle Tallemant (II, 680) qui aurait prescrit à Scarron des remèdes qui auraient empiré son état de santé. Sa carrière littéraire a été couronnée de succès : une Poétique (1640), une tragédie, Alinde (1642), et un recueil de Poésies (1656) lui ont valu un siège à lAcadémie.

La Porte, Charles de, seigneur de la Meilleraie, 1602-1664 (III, 4) : il est maréchal de France et grand maître de lartillerie, cousin germain du 663cardinal de Richelieu. « Cest un grand assiégeur de villes ; mais il nentend rien à la guerre de campagne. Il est brave, mais fanfaron, violent à un point étrange » (Tallemant, I, 326). En 1640, il a pris Arras aux Espagnols ; et en 1641, après une cure à Bourbon lArchambault, il sempare dAire-sur-la-Lys le 17 juillet et fait lever le siège de La Bassée le 20 septembre.

Larcher, Michel (III, 4) : marquis dEsternay, il est président de la Chambre des comptes, ainsi que conseiller au conseil dÉtat et au conseil privé du roi.

La Rivière, Louis Barbier, dit abbé de, 1595-1670 (III, 5) : fils de tailleur, il fut dabord professeur de philosophie au collège du Plessis, puis aumônier de lévêque de Cahors. Introduit comme sous-précepteur chez le duc dOrléans enfant, il est en 1642 son « maître de loratoire ». Il joua un certain rôle pendant la Fronde, mais sut ménager habilement ses entrées à la cour. Il fut nommé en 1655 évêque de Langres, ce qui le fit duc et pair.

La Suze, Henriette de Coligny, comtesse de, 1618-1673 (VIII, 7, 10) : elle fut dabord comtesse dHadington à la suite de son premier mariage avec Thomas Hamilton (1643-1644), puis comtesse de La Suze (1653), mariage cassé en 1661. Poétesse appréciée de son temps pour ses élégies.

L Aubespine, Charles de, marquis de Châteauneuf (II, 12) : successeur de Pierre Séguier à la Garde des sceaux (mars 1650-avril 1651).

L Auné (VII, 20) : personnage non identifié. Il pourrait sagir du partisan Jean Gravé, sieur de Launay, mais il faudrait alors prendre lexpression « pauvre écuyer » comme une antiphrase.

Lecomte, Denis (III, 4) : le « Scholastique » selon H. Chardon, un des chanoines du Mans avec lequel Scarron a eu querelle.

Le Gendre (III, 5) : personnage non identifié.

Legrand, Claude (III, 5) : lun des valets de chambre du duc dOrléans.

Lélie (VIII, 3) : Caïus Lælius Sapiens, réputé pour sa prudence, mort vers 170 av. J.-C. : Cicéron lui rendit un hommage posthume en le figurant comme interlocuteur dans plusieurs traités philosophiques (De Republica, Cato major, De senectute, Laelius, De amicitia).

Le Meignet (III, 5) : personnage non identifié.

Lenclos, Ninon de, 1620-1705 (III, 2 – V, 3) : célèbre courtisane, musicienne et lettrée, elle a habité dans le Marais, près de chez Scarron.

Lénoncourt (III, 5) : « Dans limmense famille de Lénoncourt, je nai pu découvrir quel personnage est au service du duc dOrléans : aucun ne figure sur lÉtat de 1641 » (M. C., I, p. 157).

Léopold, dit larchiduc, 1614-1662 (VII, 13) : il sagit de Leopold Wilhelm de Habsbourg, évêque de Passau et gouverneur des Pays-Bas de 1647 à 1656, frère de lempereur Ferdinand III.

Lesdiguières, Anne de la Madeleine, seconde femme de François de Blanchefort, dit de Créquy, duc de (III, 5) : son mari est pair de France et gouverneur du Dauphiné. Elle a été « malade à la mort » au début de février 1642 : cest sans doute pour hâter sa convalescence quelle est venue à Bourbon.

664

Lignières, ou Linières, François Payot, seigneur de, 1626-1704 (IV, 16) : fils dun conseiller au Grand Conseil, cest un aimable débauché ; il a beaucoup desprit et une grande facilité pour la poésie : ses épigrammes sont très redoutées. Sa Lettre dÉraste à Philis sur le poème de la Pucelle (1656, en vers et prose) la brouillé avec Chapelain.

Lionne, Hugues de, 1611-1671 (II, 11) : diplomate et ministre dÉtat, il est le neveu dAbel Servien. Il semble avoir apprécié la poésie burlesque (il est le dédicataire du Jugement de Pâris, 1648, de Dassoucy).

Livet, de (III, 5) : personnage non identifié.

Lizières, François de la Gastine, seigneur de (III, 5) : un des gentilshommes de la chambre du duc dOrléans.

Longueville, Anne-Geneviève de Bourbon, duchesse de, 1619-1679 (IV, 12) : sœur du grand Condé, seconde femme dHenri de Longueville (voir Bourbon).

Longueville, Henri II dOrléans, duc de, 1595-1663 (III, 4 – V, 7 – VII, 19) : pair de France, époux en secondes noces dAnne-Geneviève de Bourbon. Il avait fait rassembler ses troupes à Saint-Dizier, à la fin de mai 1641, pour franchir le Rhin à Brisach ; mais le mauvais état de sa santé lui a fait remettre de semaine en semaine louverture de cette campagne. Finalement, il a obtenu du roi la permission daller se soigner aux eaux de Bourbon, de septembre à début octobre 1641.

Longueville, Marie dOrléans, dite Mademoiselle de (V, notice) : elle épouse son cousin, Henri II de Savoie, duc de Nemours, en 1657, mais devient veuve deux ans plus tard. Cest la destinataire de La Muse historique de Loret.

Lope de Vega, Félix, 1562-1635 (III, notice) : prolifique poète et dramaturge espagnol du « Siglo de Oro ».

Lope, Lopes, Alonso, † 1649 (III, 1 – V, 4) : juif portugais installé à Paris, tenant boutique dorfèvre.

Loret, Jean, † 1666 (VII, 12 – VIII, 6 ; 7 ; 8) : après avoir publié en 1647, en le dédiant à Mlle Descars, un volume de Poésies burlesques, contenant plusieurs épîtres à diverses personnes de la Cour. Et autres œuvres en ce genre décrire, il se mit, vers 1650, à écrire chaque semaine une lettre en vers à Mademoiselle de Longueville (plus tard duchesse de Nemours) pour linformer des nouvelles. Bientôt, cette relation hebdomadaire ayant obtenu un grand succès à la cour, il la fit imprimer chaque semaine et vendre au public (on lappelle couramment LaMuse historique).

Lorme, Marie ou Marion de Lon, fille de Jean de Lon, seigneur de Lorme, 1613-1650 (III, 2 – VI, 4) : courtisane de lépoque, résidant au Marais. De 1642 à 1643, elle est la maîtresse de Gaspard IV de Coligny, marquis dAndelot.

Lorraine, Charles IV, duc de, 1604-1675 (IV, 13) : « En 1652, le maréchal de Turenne, qui assiégeait Étampes, apprend que larmée du duc de Lorraine, appelé par le prince de Condé, vient darriver à Villeneuve-Saint-Georges. Il lève aussitôt le siège dÉtampes et se dirige vers Villeneuve-Saint-Georges, en même temps quil sollicite des ordres de la cour pour attaquer les Lorrains. “Les ordres de la Cour arrivés, M. le 665Duc de Lorraine, qui en eut avis, soffrit de sortir de France moyennant une grosse somme dargent quil demanda, et la Cour y consentit” (Quincy, I, 155-156). Cela se passait un ou deux jours avant le fameux combat du faubourg Saint-Antoine, cest-à-dire le 30 juin ou le 1er juillet 1652 » (M. C., II, p. 107-108).

Louis XIII, 1601-1643 (II, 2 ; 13 ; 14 ; 15 – III, 1 ; 2 ; 5 – V, 2 – VII, 15) : roi de France de 1610 à 1643. Sa statue équestre, détruite à la Révolution, fut érigée en 1639 au milieu de la Place Royale (actuelle place des Vosges).

Louis XIV, 1638-1715 (I-1, 68, 69 – I-7, 33 – II, 3 ; 7 ; 15 ; 17 – III, 5 – IV, 15 ; 16 – V, 11 ; 16 ; 18 – VII, 12 ; 13 ; 15 ; 20 ; 21 – VIII, 6 ; 7 ; 8 ; 11) : fils dAnne dAutriche et de Louis XIII, roi de France de 1643 à 1715.

Louvigny, Henri de (III, 5) : petit-fils dun marchand de soie et fils dun maître-orfèvre devenu valet de chambre du roi ; il a perdu la vue. Il est à Bourbon avec sa femme, Antoinette Bigot, fille de Nicolas Bigot, seigneur de la Honville.

Luc, saint (VII, 16) : lun des quatre évangélistes, à qui lon attribue aussi les Actes des Apôtres.

Lucrèce (VII, 19) : épouse de Tarquinius Collatinus ayant vécu dans les débuts légendaires de Rome (vie av. J.-C.) ; violée par Sextus, fils de Tarquin le Superbe, elle se suicida, devenant un emblème du sens féminin de lhonneur.

Lude, Françoise de Daillon, Mlle du (III, 5) : fille de la suivante ; son mariage avec le marquis dAvaugour fut célébré au cours de lannée 1642.

Lude, Marie Feydeau, comtesse de (III, 2) : femme du comte de Lude.

Mademoiselle : voir Montpensier

Maillé, Jean Armand de, 1619-1646 (III, 2) : duc de Fronsac, amiral, cest-à-dire « grand maître, chef et surintendant général de la navigation et commerce de France » (M. C., I, p. 45), fils dune sœur du cardinal de Richelieu. Il a succédé à celui-ci comme duc de Fronsac et pair de France. Il donne beaucoup aux gens de lettres (Tallemant, I, 323).

Maillé, Urbain de, 1597-1650 (III, 2) : marquis puis maréchal de Brézé, vice-roi de Catalogne.

Mairet, Jean, 1604-1686 (IV, 1) : il fut lun des dramaturges à lorigine de la naissance du théâtre régulier dans les années 1630 ; il a touché à tous les genres en vogue à lépoque : la pastorale dans La Sylvie (1626) et La Silvanire (1629), la comédie dans Les Galanteries du duc dOssonne (1632) et la tragédie dans Sophonisbe (1635). Son animosité contre Corneille la incité à participer à la Querelle du Cid.

Malherbe, François de, 1555-1628 (IV, 8 – V, 12 ; 13 ; 18 – VII, 16 ; 21) : célèbre poète normand prônant la rigueur dans la langue et le style, il est qualifié de « regratteur de papier » par Théophile de Viau. Scarron le cite assez volontiers.

Mamurra (VII, 13) : ingénieur et ami intime de Jules César, du moins selon les accusations de Catulle dans le poème évoqué par Scarron.

Mantoue, Charles II de, 1629-1665 (V, 18) : ce prince est en train de vendre ses possessions françaises à Mazarin dans les années 1654-1659.

Marc-Aurèle (IV, 16) : empereur romain du iie siècle ap. J.-C., auteur de Pensées qui sinscrivent dans la doctrine stoïcienne. Il épousa Faustine en 145.

666

Marcial (IV, 16) : gantier parisien.

Marcigny, Jean-Jacques de Hotman, seigneur de (III, 5) : avocat au Parlement puis lieutenant dinfanterie, il est devenu lun des gentilshommes servants du duc dOrléans.

Marie, dame (III, 4) : personnage non identifié de lentourage de Marie de Hautefort.

Marie-Thérèse d Autriche, 1638-1683 (VII, 12 – VIII, 6 ; 7) : fille de Philippe IV dEspagne, femme de Louis XIV, devenue reine de France en 1659.

Marigny, Jacques Carpentier de, 1615-1670 ? (VII, 13) : fils dun marchand de fer de Nevers, il fut un des poètes les plus frondeurs ; attaché à Paul de Gondi, il laida activement de sa plume dans sa lutte contre Mazarin. Ses ballades (1649, 1651 et 1652) furent particulièrement réputées. Plus tard attaché à Condé, il laccompagna en exil après la Fronde.

Marot, Clément, 1496-1544 (IV, 8 – VIII, 2) : poète de la Renaissance, traducteur de Psaumes et dune Histoire de Leander et Hero, mais aussi considéré comme lune des sources de lesthétique burlesque par ses épîtres du coq-à-lâne et son « badinage ».

Martinosse, Laure Martinozzi, 1635-1687 (V, 18) : Scarron, tout comme Loret dans sa gazette du 29 mai 1655, fait référence à une célébration soulignant les noces de cette nièce de Mazarin avec Alfonso IV dEste, fils du duc de Modène, absent à cette occasion. Les époux se rencontrèrent lannée suivante. Sa sœur, Anne Marie Martinozzi (1637-1672) a épousé en 1654 Armand de Bourbon, prince de Conti.

Mathurin, saint(VI, 3) : prêtre du iiie siècle quon invoque pour guérir la folie, célébré début novembre.

Maugiron, Henriette du Mortier (III, 2) : Claude de Maugiron, son mari, maître de camp du régiment de cavalerie dAnne dAutriche, appartient à une très importante famille du Dauphiné.

Maulévrier, Cosme Savary, marquis de (III, 5 – VI, 5) : maître de la garde-robe du duc dOrléans, fils dun conseiller dÉtat.

Maynard, François, 1582-1646 (IV, 7) : président au présidial dAurillac et plus tard conseiller dÉtat, poète, disciple de Malherbe, il se distingue surtout par ses épigrammes et ses poésies bachiques ou libertines, dont un recueil de Priapées resté manuscrit. Il publie un choix de ses Poésies en 1646 et des Lettres paraissent de manière posthume.

Mazarin, Jules, 1602-1661 (I-1, 35, 43 – II, 14 – IV, 11 – VII, 9 ; 10 ; 11 ; 12 ; 13 ; 15 – VIII, 1 ; 5) : forme francisée de Giulio Mazarini, selon sa signature, cardinal et ministre dÉtat. Son lieu de naissance (souvent prétendu) donne lieu à toutes sortes de fables pendant la Fronde.

Mécénas, Mécène, vers 70-8 av. J.-C. (I-7, 23 – II, 8 ; 12 – IV, 10 – VII, 16) : homme politique romain, ami dAuguste, qui protégeait les poètes les plus en vue de son époque comme Virgile et Horace. Son nom est passé dans le langage courant.

Ménage, Gilles, 1613-1692 (II, 12 – IV, 8 ; 11 – V, 2 – VII, 16 ; 21) : il vit à partir de la fin de 1643 chez Paul de Gondi, coadjuteur de larchevêque de Paris, à qui Chapelain le présenta. Ayant rompu avec le coadjuteur en 1649, il se mit au service dAbel 667Servien, financier fidèle à Mazarin. Il a publié (1er mars 1650) un recueil de poésies latines et de lettres de Balzac, quil a dédié et envoyé à la reine de Suède ; la souveraine lui a fait présent, en échange, dune chaîne dor. Son ouvrage sur Les Origines de la langue française sortit des presses de limprimeur le 31 octobre 1650. Après la mort dAbel Servien (1659), il passa au service de Fouquet.

Mercure, Louis de Bourbon-Vendôme, duc de Mercœur, 1612-1669 (III, 4) : il vient à Bourbon lArchambault pour se remettre de la blessure quil a reçue en 1640 au siège dArras.

Merlin Coccaie : voir Folengo, Teofilo

Miossens : voir dAlbret

Molière d Essertines, François-Hugues de, 1599-1624 (III, 5) : écrivain, ami de Théophile de Viau, connu pour son roman pastoral, La Polyxène (1623).

Molière, Jean-Baptiste Poquelin, dit, 1622-1673 (VIII, 8) : lauteur du Testament de Monsieur Scarron fait probablement allusion à Sganarelle, ou le cocu imaginaire (mai 1660). Les liens entre les deux écrivains sont difficiles à établir : Scarron est à Paris quand Molière fonde lIllustre Théâtre, mais Molière doit rapidement partir pour tenter de réussir en province (1644-1645). À son retour en 1658, Scarron est très malade et déjà en fin de vie.

Mondin, Andrea Mondino (VII, 13) : Piémontais, aumônier du duc de Savoie et son agent daffaires à la cour de France, il fut un confident de Mazarin et son auxiliaire dans les achats de pierreries et de meubles. Le 13 janvier 1649, le Parlement avait fait saisir chez lui les registres et papiers du banquier Cantarini.

Mondory, Guillaume Desgilberts, dit, 1594-1651 (III, 2) : il fut longtemps le principal acteur de la troupe du théâtre du Marais, créateur des rôles dHérode dans la Mariane de Tristan et de Rodrigue dans LeCid de Corneille ; il se retira en 1637, ayant été atteint dune paralysie de la langue. Tous les écrivains des xviie et xviiie siècles sont unanimes à reconnaître son très grand talent.

Montaigne, ou Montagne, Michel de, 1533-1592 (IV, 17 – VII, 19) : auteur des Essais.

Montaigut, Gabriel dAubusson-Brachet, baron (et non marquis) de Montaigut, † 1644 (III, 4, 5) : fils du comte de La Feuillade, il fut un des « premiers chambellans daffaires » du duc dOrléans.

Montauron, Pierre, † 1670 (II, 1 ; 12 – III, 5) : receveur général de Guyenne. Sa fastueuse richesse est alors proverbiale. Il fut, en janvier 1643, le dédicataire de la première édition de Cinna, ou la clémence dAuguste de Corneille, mais il fit faillite lannée suivante.

Montbazon, Marie de Bretagne, duchesse de, 1612-1657 (III, 4) : sœur du marquis dAvaugour, et épouse dHercule de Rohan, duc de Montbazon.

Montéclere, Montécler, Louis de (III, 4) : commandeur de lordre de Saint-Jean de Jérusalem (dit ordre de Malte), dans lequel il est entré à lâge de 10 ans, il sest distingué, tout jeune, dans plusieurs combats contre les Turcs, puis au siège de La Rochelle.

Montmaur, Pierre de, 1576-1650 (IV, 2 ; 3 ; 4) : professeur de grec au Collège royal et intendant des devises et inscriptions pour les bâtiments royaux de 668France. Par les saillies caustiques quil lançait contre les érudits anciens et contemporains, à la table des grands où il aimait à faire bonne chère, il a suscité une coalition générale des beaux esprits : pendant plus de dix ans à partir de 1636, dinnombrables épigrammes, satires, pamphlets, en français et en latin, lont peint comme le type du parasite et du faux savant (Albert-Henri de Sallengre, Histoire de Pierre de Montmaur).

Montmorency, Charlotte Marguerite de (V, 7) : femme dHenri II de Bourbon et donc mère du grand Condé.

Montpensier, Mademoiselle de, 1627-1693 (V, 4) : Anne-MarieLouisedOrléans, dite la Grande Mademoiselle, fille du duc dOrléanset de Marie de Bourbon-Montpensier. Pendant la Fronde, elle adopta le parti des princes, et dirigea les canons de la Bastille sur larmée royale, pour sauver Condé pris au piège. En représailles, Louis XIV lexila pour cinq ans dans son château de Saint-Fargeau (Yonne).

Monts, Antoine de Villeneufve, seigneur de (III, 5) : premier maître dhôtel du duc dOrléans ; celui-ci le fit nommer gouverneur de Honfleur en 1643.

Morel, Jean (VII, 16) : ce marchand cabaretier, « suivant la cour », tenait boutique, en 1629, rue de la Huchette, à lenseigne de la Bastille.

Mothe, Philippe de la, seigneur de Houdancourt, duc de Cardona, connu sous le nom de « la Mothe Houdancourt », 1605-1657 (VII, 13) : il avait été promu maréchal de France au printemps de 1642 en récompense dune série de victoires quil avait remportées, en 1641 et 1642, non pas à Barcelone même, mais en divers endroits de Catalogne.

Moussardière, la (II, 3 – III, 4) : une des dames de Marie de Hautefort, dune vieille famille du Maine.

Musée (I-7, 189, 436) : poète grec ayant vécu vers la fin du ve siècle av. J.-C., auteur dun poème sur les amours dHéro et de Léandre.

Naillart (II, 3– III, 4) : cocher de Marie de Hautefort, autrement inconnu.

Nançay, Edme de La Chastre, dit le marquis de la Chastre, comte de, † 1645 (III, 5) : maître de la garde-robe du roi et époux de Charlotte Louise dHardoncourt. Il a laissé des mémoires.

Nassau, Guillaume X de : voir Guillaume dOrange

Navarra, Augustin de Navarre (V, 18) : secrétaire dÉtat de Philippe IV dEspagne.

Nicolas, saint (III, 5) : probablement Nicolas de Myre, ayant vécu au ive siècle et qui est célébré le 6 décembre. Ce personnage étant patron de la Lorraine, il se peut que ledit Fransure jure par son saint patron.

Nivelle, Jean de, 1422-1477 (I-6) : dit communément ce « chien qui fuit quand on lappelle », car il fut méprisé pour avoir refusé de répondre à lappel du roi Louis XI ; le « chien de Jean de Nivelle » a été pris au sens propre dans la chanson populaire.

Nostradamus, Michel de Nostre-Dame, 1503-1566 (I-3, 263) : astrologue français connu pour ses Centuries astrologiques (1555), suite de sonnets ésotériques prédisant lavenir de la France.

Noyers : voir Sublet

Nublé, Louis (VII, 16) : avocat au Parlement, « homme desprit et de probité », grand ami de Scarron et de 669Ménage, qui a vanté sa vaste érudition en matière de droit et son extrême modestie.

Ordugneau (VIII, 9) : personnage non identifié.

Ornano, Joseph-Charles d (III, 5) : dernier fils du maréchal dOrnano, il quitta létat ecclésiastique en 1624 pour devenir lun des deux maîtres de la garde-robe du duc dOrléans.

Orsini, ou des Ursins (VII, 13) : la famille Orsini, lune des plus puissantes dItalie à la Renaissance, comptait des papes et des princes, de même que des capitaines réputés.

Orval, François de Béthune, comte d (III, 6) : conseiller dÉtat, maître de camp et premier écuyer dAnne dAutriche. Il est fils de Maximilien de Béthune, duc de Sully, le ministre dHenri IV. En 1652, il devint duc et pair, lieutenant général des armées et gouverneur du pays chartrain.

Ouches, Gabriel de Haramberg, dit de la Béraudière, du nom de sa mère, baron des (III, 5) : un des premiers chambellans du duc dOrléans.

Outrelaize, Madeleine Blondel, fille de Jean Blondel, seigneur de Tilly et d (IV, 13) : comme parente et intime amie de Mme de Frontenac, elle est lune des compagnes de la Grande Mademoiselle. Elle fut célèbre par sa beauté.

Ouville, Antoine Le Métel, seigneur d, 1590-v. 1655 (IV, 16) : frère de Boisrobert, auteur de comédies dont un Jodelet astrologue (1646) et de contes (première édition en 1643).

Ovide (I-7, 636 – IV, 8 ; 10) : Publius Ovidius Naso, poète latin du ier siècle av. J.-C., lauteur des Métamorphoses, des Amours et dun Art daimer, banni de Rome par Auguste en 8 ap. J.-C.

Pasquier, Jean (II, 13) : « Dans son Factum, Scarron, exposant les péripéties de son procès, sexprime ainsi : “lingénieux Sigoigne [un des beaux-frères] fit intervenir [] un nommé Pannier, Pagerier, ou Pasquier, ou comme il vous plaira ; car on na jamais bien su ni comme il sappelait, ni doù il était, ni qui il était, ni même sil était []. » (M. C., I, p. 485). Ce factum se trouve au début des Œuvres burlesques de M. Scarron. IIIe partie (1651).

Patrix, Pierre, 1583-1671 (III, 5) : poète normand, il ne quitta Caen, sa ville natale, que vers 40 ans, pour entrer, en qualité de gentilhomme ordinaire, au service du duc dOrléans, qui le nomma gouverneur de son château de Limours.

Paul, saint (II, 1 – III, 2) : lapôtre de Jésus-Christ, ayant voyagé dans toute lAsie et lEurope pour prêcher aux juifs et aux gentils. Ses épîtres étaient souvent citées par le père de Scarron, conseiller au Parlement, ce qui lui a valu le surnom de « lApôtre ».

Pellisson, Paul, 1624-1693 (III, 12 – VII, 21 – VIII, 8) : dabord conseiller à la cour des comptes de Montpellier, il entre au service de Nicolas Fouquet vers 1652 en tant que premier commis. La même année, son Histoire de lAcadémie lui vaut dêtre élu académicien surnuméraire. Ami de Madeleine de Scudéry, il joue un rôle important dans le salon que tient cette dernière (voir les Chroniques du samedi) et dans la définition dune esthétique galante (Discours sur les œuvres de M. Sarasin).

Perrault, Charles, 1628-1703 (VIII, 4) : lauteur des Contes commença sa carrière littéraire par des travestissements 670burlesques, celui du sixième livre de lÉnéide et Les Murs de Troie.

Perrault, Claude, 1613-1688(VIII, 4) : médecin, architecte et biologiste à lAcadémie des sciences, il participe avec son frère cadet à la rédaction dœuvres burlesques au début des années 1650.

Perrault, Nicolas, 1624-1662(VIII, 4) : théologien, docteur en Sorbonne exclu pour avoir défendu les thèses jansénistes dAntoine Arnauld, il rédige aussi des poèmes burlesques avec ses frères.

Perse (VIII, 2) : Aulus Persius Flaccus, poète satirique romain du ier siècle ap. J.-C.

Phalaris (V, 6) : tyran dAgrigente (Sicile) au vie siècle av. J.-C., il rôtissait ses ennemis dans un taureau dairain.

Philippe d Orléans, 1640-1701 (II, 3 ; 16 – III, 5 – V, 18) : duc dAnjou, frère de Louis XIV.

Philippe IV d Espagne, 1605-1665(II, 1 – V, 7) : roi dEspagne, frère dAnne dAutriche et père de Marie-Thérèse, épouse de Louis XIV.

Picard, Dame (VI, 12) : personnage non identifié.

Piennes, marquise de : voir Fiesque

Pierre, saint (III, 2) : le premier des apôtres de Jésus-Christ, passant pour avoir fondé la papauté à Rome.

Platon, 427-348av. J.-C. (I-7, 139) : philosophe grec de lAntiquité, disciple de Socrate quil met souvent en scène dans ses œuvres, et maître dAristote.

Plesse, Guy-Urbain de Laval, baron de la (III, 5) : un des chambellans daffaires du duc dOrléans.

Pons, Judith de, † 1688 (III, 6) : fille de Jean-Jacques de Pons, marquis de Lacaze, maître de camp et conseiller dÉtat, elle est une des filles dhonneur dAnne dAutriche.

Potel, Louis, seigneur du Parquet (IV, 15 – VI, 13) : il a mené une vie fort débauchée. Après la mort de sa mère (février 1644), il partit pour Rome, où il fit un assez long séjour. À son retour, on lappelle Potel-Romain et il se met à faire des chansons. Cest « un gros garçon noir et plein de rougeurs, la bouche enfoncée et les yeux de travers » (Tallemant, II, 770).

Preudhom (III, 7) : Claude Preudhomme, « barbier tenant bains et étuves », installé dans la rue dOrléans, cest-à-dire dans les environs immédiats du Louvre.

Puits, Anne de Brouilly, veuve de Frédéric de Rouvroy, seigneur du Puits-la-Vallée (III, 6) : elle est gouvernante des filles dhonneur dAnne dAutriche à partir de janvier 1642 ; elle a marié son fils aîné à la fille du « général » des postes du duc de Savoie. Tallemant a raconté les « malices » que lui font les filles dhonneur de la reine (II, 370).

Pythagore (VIII, 2) : philosophe et mathématicien grec du vie siècle av. J.-C. Sa doctrine aborde des phénomènes comme la métempsychose, le végétarisme, lharmonie des nombres, notamment dans la musique et lastronomie.

Quinault, Philippe, 1635-1688 (IV, 16 – VIII, 8) : avocat au Parlement, fils dun boulanger du duc de Retz, il compose pour le théâtre dès 1653. Il eut la réputation décrire des vers fort « galants », et fut attaqué pour cette raison par les tenants de la tragédie « à la Corneille ». Il remporta de grands succès dans ce genre nouveau quest lopéra grâce à ses collaborations avec Lully.

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Quinet, Toussaint (II, 8 ; 11 – IV, 1 ; 9) : « imprimeur-libraire » de nouveautés littéraires, il fut léditeur attitré de Scarron.

Rabelais, François, 1494 ?-1553 (IV, 8) : le plus important romancier comique de la Renaissance française, auteur du Pantagruel et du Gargantua, où la « substantifique moelle » se trouve enveloppée dhistoires ridicules de Géants.

Raincy, Jacques Bordier, seigneur du, † 1666 (VII, 21) : cest un ami de Boisrobert, de Scudéry, de Pellisson, etc. Sur ses extravagances à Rome et à Paris, voir Tallemant (II, 179-184). Il a laissé quelques vers publiés dans les recueils du temps.

Rantzau, Edwige-Marguerite von (III, 4) : cousine germaine et épouse de Josias von Rantzau.

Rantzau, Josias von, 1609-1650 (III, 4) : Danois du Holstein, il sert dans les armées françaises à partir de 1635. Il est gouverneur de Dunkerque, bon soldat, mais toujours ivre. On lappelle « le beau Rantzau » (M. C., I, p. 135) : il est très aimé des femmes, qui fournissent à ses dépenses. Il a perdu un œil au siège de Dôle (1646). Lannée qui précède celle où Scarron le rencontre, il prit part au siège dArras (1640), où il perdit une jambe et fut estropié dune main ; après de longs mois passés à soigner ces grandes blessures et une courte reprise de service au siège dAire-sur-la-Lys (mai 1641), il vint à Bourbon lArchambault pour hâter sa convalescence.

Raray, Henri de Lancy, baron de (III, 5) : il fut élevé comme enfant dhonneur du duc dOrléans et devint en 1624 gentilhomme ordinaire de sa chambre ; il est en 1642 capitaine de ses gendarmes. Il fut un des premiers amants de Ninon de Lenclos.

Ravaillac, François, 1577-1610(IV, 16) : assassin dHenri IV.

Renaudot, Théophraste, 1586-1653 (VIII, 7) : médecin par ses études à la Faculté de Montpellier, Renaudot est surtout connu pour avoir fondé LaGazette (1631), un des premiers hebdomadaires dinformations français. Il ouvre à Paris en 1630 un Bureau dadresse où il organise, parmi bien dautres activités, des conférences de vulgarisation scientifique qui seront publiées jusquen 1641. Ses fils prennent la relève de LaGazette après sa mort.

Retz, Cardinal de : voir Gondi

Revel, Jeanne de la Croix, Madame de (V, 17) : veuve de Félicien Boffin, seigneur de Revel, avocat général au parlement de Dauphiné. « Mme de Revel “a toujours sceu mesler les affaires de son salut avec celles du monde” : elle a fondé à Grenoble un groupement pour la propagation de la foi et elle soccupe des nouveaux convertis ; Tallemant dit quelle “a beaucoup desprit et fait fort joliment des vers” (II, 397) » (M. C., II, p. 167). On trouve dans les recueils du temps cinq pièces de vers de Mme de Revel.

Ribodon (III, 4) : femme de Claude Ribodon, trésorier de France à Bourges ; le duc dOrléans, frère du roi, est amoureux delle (Tallemant, I, 355).

Richelieu, Armand Jean du Plessis de, 1585-1642 (II, 1 ; 2 ; 3 ; 4 ; 12 – III, 5 ; 7 – IV, 17 – V, 12 – VII, 13 ; 15 ; 16) : cardinal et ministre dÉtat sous Louis XIII.

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Richelieu, Emmanuel-Joseph Vuignerod, abbé de (VII, 20) : petit-neveu du cardinal de Richelieu, abbé de labbaye Saint-Ouen de Rouen, prieur de Saint-Martin-des-Champs (à Paris) et abbé de Marmoutier.

Richer, Louis (IV, 10) : auteur de lOvide bouffon et de plusieurs mazarinades plaisantes, notamment des Agréables conférences des deux paysans de Saint-Ouen et de Montmorency sur les affaires du temps.

Richon (VII, 13) : parent dÉtienne Richon, trésorier de France en Guyenne. Il défendait contre les troupes du roi le château de Vayres, sur la basse Dordogne, pendant la Fronde de Guyenne. Obligé de se rendre le 4 août 1650, il fut pendu.

Rivière, chevalier de (VIII, 1) : gentilhomme de la chambre du prince de Condé, actif à ses côtés pendant la Fronde.

Robert, le Prince (V, 18) : sans doute Robert (Rupert) de Bavière, capitaine anglais réfugié à Paris en 1654, auprès de Charles II dAngleterre en exil.

Roch (IV, 7) : probablement saint Roch, pèlerin et thaumaturge français, patron des pèlerins et de nombreuses corporations.

Rochambaut, René de Vimeur, seigneur de (III, 5) : après avoir servi aux armées jusquen 1637, il vit retiré dans son fief.

Rodrigue (III, 1) : marchand portugais de la foire Saint-Germain.

Rohan, Anne de, 1604-1685 (III, 2) : princesse de Guéméné, cousine germaine de son mari, Louis de Rohan ; elle est réputée pour sa beauté.

Rohan, Louis de, 1599-1667 (III, 2) : comte de Rochefort et de Montauban-de-Bretagne, est devenu prince de Guéméné en 1617 par son mariage avec sa cousine germaine, héritière de cette principauté. Il est fils du duc de Montbazon. En 1643, il est sénéchal dAnjou et demeure à Paris dans son hôtel de la Place Royale. Il a de lesprit et dit les choses plaisamment (Tallemant, II, 225).

Rohan, Marguerite, duchesse de (III, 2) : Marguerite de Béthune, fille de Sully, épouse dHenri de Rohan(1579-1638), duc de Rohan et pair de France, lequel, de 1621 à 1629, fut à la tête des troupes huguenotes luttant contre celles du roi.

Rohan, Marguerite de, 1617-1684 (III, 2) : fille de la précédente ; « jamais personne na eu de la réputation à meilleur marché ; car elle a lesprit grossier » (Tallemant, I, 629).

Roquelaure, Gaston-Jean-Baptiste, duc de, v. 1615-1683(IV, 16) : en 1653, Scarron lui a dédié le livre VII de son Virgile travesti. Tallemant, qui a raconté ses amusantes impertinences, dit en outre : « On na jamais vu un homme plus gascon » (II, 375) ; et Scarron lui-même, dans une de ses gazettes en vers de 1655 où il rappelle les liens damitié qui lunissent à lui, dit : « Nul ne porte si loin que lui / La hauteur gasconne aujourdhui » (9 février 1655).

Rose, Conrad de Rosen, dit, 1628-1715 (V, 18) : chef militaire au service de Louis XIV à partir de 1651.

Rosteau, Charles (VII, 16) : fils dun chirurgien attaché à la famille de Beaumanoir, au Mans, chirurgien lui-même, il y devint lami de Scarron. Il se fixa ensuite à Paris, comme secrétaire du comte de Tresme.

Roussillon, Jean de Lescours, seigneur de (III, 5) : un des gentilshommes servants du duc dOrléans.

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Ruzé, Henri, marquis de Longué et seigneur des Marais (VII, 20) : cest un parent éloigné des marquis dEffiat. « Ce que racontent les vers suivants sur la pauvreté de ce gentilhomme nest sans doute pas exagéré, car, dans un acte passé à Saumur le 23 mai 1664, lui et sa femme exposeront quils “sont chargez de plusieurs enfants et quils ont esté saisis dans leurs biens et terres, de sorte quil ne leur reste aucuns biens suffisans ni facultez pour subvenir à leursditz enfants et les faire subsister selon leur condition” » (M. C., II, p. 296).

Ryer, Pierre du, 1600 ?-1658 (IV, 1) : dramaturge important des années 1630, dont la pièce Alcionée (1640) a connu le plus de succès. Élu à lAcadémie en 1646, il a publié de nombreuses traductions quon nommerait aujourdhui des « belles infidèles » (Ovide, Cicéron, Sénèque, Tite-Live).

Sacchetti, Giulio, 1587-1663 (VII, 13) : ancien nonce en Espagne, évêque de Frascati.

Sageot, Louis(III, 5) : porte-arquebuse et garde du cabinet des armes du duc dOrléans.

Saint-Aignan, François de Beauvilliers, comte puis duc de, 1607-1687 (III, 4 – IV, 10 – V, 15) : il a, aux armées, donné plus dune preuve de sa valeur, et il est maître de camp de cavalerie ; il est aussi cultivé que son beau-frère le comte de Béthune. En 1644, il devint capitaine des gardes du corps du duc dOrléans, puis premier gentilhomme de la chambre du roi (1649), gouverneur de Touraine (1661), académicien (1663), duc de Saint-Aignan et pair de France (1663), enfin directeur de lAcadémie française (1685). Il était amateur de vers burlesques : LOvide bouffon de Richer et LOvide en belle humeur de Dassoucy lui sont dédiés.

Saint-Amant, Marc Antoine Girard, sieur de, 1594-1661 (IV, 1 ; 16 – VII, 16 – VIII, 8) : poète et voyageur ayant une réputation de bon vivant. Ses poésies se caractérisent par son goût pour le caprice et les descriptions détaillées, souvent tirées de la vie courante. Il publie notamment sa Rome ridicule en 1643 et son Moïse sauvé en 1653.

Saint-Gelais, Mellin de, 1491-1558 (IV, 8) : poète de cour de la première moitié du xvie siècle.

Saint-Louis, Anne Grimoard, demoiselle de (III, 4 ; 6) : fille dhonneur dAnne dAutriche ; tous les contemporains font léloge de sa beauté, de son esprit et de sa vertu. Elle est sœur de M. de Barrière, dont a parlé Scarron dans la première Légende de Bourbon. Elle épousa en septembre 1643 Charles de Fouilleuzes, marquis de Flavacourt, bailli et gouverneur de Gisors.

Saint-Luc, François des Hayes, dit dEspinay, seigneur de (III, 5) : second fils du maréchal de Saint-Luc. Au cours de 1641, LaGazette a plusieurs fois parlé de sa bravoure aux armées, et en particulier au siège de Bapaume, où on le crut tué. À la mort de son père (1644), il lui succéda comme lieutenant général en Guyenne et devint marquis de Saint-Luc.

Saint-Maigrin, Marie Stuer, fille de Jacques Stuer, comte de la Vauguyon et marquis de (V, 13) : une des filles dhonneur dAnne dAutriche. Elle fut courtisée par le duc dOrléans, puis à lautomne de 1650, par Nicolas de Castille et le marquis de Richelieu. En 1653, elle épousa Barthélemy de 674Quélen, comte du Broutay, colonel du régiment de Navarre.

Saint-Michel, Marguerite de Pluviers, fille de Jacques de Pluviers, baron de (III, 6) : elle est la doyenne des filles dhonneur dAnne dAutriche ; elle nest déjà plus en fonctions en 1649. Son père, dont quatre frères aînés furent tués au service dHenri IV, fut gentilhomme ordinaire de la chambre de ce roi puis de Louis XIII ; il fut aussi successivement gouverneur de diverses villes.

Saint-Pavin, Denis Sanguin, seigneur de, 1595-1670 (V, 15) : fils dun président aux enquêtes, poète grivois et parfait épicurien malgré son état ecclésiastique. Ses nombreux amis apprécient sa franchise et sa bonne humeur. « Il est bossu devant et derrière » (Tallemant, II, 8) ; dans une longue pièce de vers, il a fait de lui-même un portrait peu flatté.

Saint-Pont (III, 5) : personnage non identifié.

Salo, Jacques (II, 1) :conseiller au Parlement, exilé en même temps que le père de Scarron.

Sapho (IV, 17) : poétesse grecque née au viie siècle av. J.-C. sur lîle de Lesbos ; il sagit aussi du surnom précieux de Mlle de Scudéry.

Sarasin, Jean-François, 1614-1654 (III, 2 – IV, 8 ; 11 – V, 6) : un des poètes en vogue de lépoque. Dabord au service de Léon Bouthillier, comte de Chavigny, secrétaire dÉtat, vers 1643-1644, il devint ensuite « comme le courtisan » de Paul de Gondi, futur cardinal de Retz. Ayant été en 1647 menacé de la Bastille sur le soupçon davoir composé des vers satiriques au sujet de lopéra Orfeo (représenté sur lordre de Mazarin), il avait juré de renoncer à la poésie ; son ami Ménage la décidé à reprendre la plume après un an dabstention. Il est lauteur de LaPompe funèbre de Voiture, ainsi que de lOde de Calliope sur la bataille de Lens, quil a présentée au prince de Condé (1648). Il devint ensuite secrétaire du prince de Conti.

Sardanapale ou Assurbanipal, roi dAssyrie, 669-627 av. J.-C. (VII, 13 ; 16) : les Grecs lont érigé en symbole de la débauche (luxe et voluptés, bisexualité).

Saumaise, Claude, 1588-1653 (II, 12) : il est connu dans toute lEurope pour son érudition. Il arrive à Stockholm en juillet 1650, appelé par la reine Christine ; il ny fit quun court séjour et quitta la Suède dans les premiers mois de lannée suivante.

Sauvage (III, 5) : Tallemant lui consacre une de ses Historiettes (I, 361-362) : cest « un goinfre fort agréable » et un mystificateur très spirituel. Il est lauteur de gazettes imaginaires et parodiques, ainsi que de vers de ballets.

Sauvat, François (III, 5) : fils de la gouvernante du duc dOrléans, il est un des maîtres dhôtel de celui-ci et gouverneur de son château de Champigny.

Scarron, Anne (II, 13) : sœur de Scarron issue du premier mariage de son père avec Gabrielle Goguet.

Scarron, Catherine,† 1691 (V, 11) : parente de Scarron, femme dAntoine dAumont, sieur de Villequier.

Scarron, Françoise (II, 8 ; 13) : lautre de ses deux sœurs issues du premier mariage de Paul Scarron père, avec laquelle il entretient de bonnes relations (il logea chez elle de 1644 à 1649).

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Scarron, Paul, † 1643 (II, 1 ; 2 ; 4 ; 11 ; 13 – III, 1 ; 5 ; 12 – V, 7 ; 15 – VII, 21 – VIII, 1 ; 10) : conseiller au Parlement, père du poète, surnommé lApôtre parce quil citait souvent saint Paul. Paul Scarron le fils est issu de son premier mariage avec Gabrielle Goguet (morte en 1613) ; le père se remaria en 1617 avec Françoise de Plaix, qui en eut trois enfants. Le Parlement de Paris ayant refusé denregistrer un édit du roi créant seize nouvelles charges de maîtres des requêtes, les plus séditieux de ses membres furent exilés ; parmi eux, se trouvait le père de Scarron. Un an après, en février 1641, une ordonnance supprimait les charges dont étaient pourvus Jean-Jacques Barillon, Paul Scarron, et dautres conseillers. Le père rentra en grâce après la mort de Richelieu, mais neut pas le temps den profiter (il meurt en 1643). Les relations de Scarron avec sa belle-mère et ses enfants (Madeleine, II, 13 ; Claude, II, 13 ; Nicolas, II, 13) ne furent pas bonnes, notamment lors de lhéritage de son père. Il eut un long procès avec ses beaux-frères Charles Robin, seigneur de Cigogné, ou Sigoigne, trésorier de France à Tours (II, 13), mari de Madeleine, et Daniel Boileau (II, 13), seigneur du Plessis, gentilhomme ordinaire du duc dOrléans, mari de Claude.

Scarron, Pierre (III, 7) : évêque de Grenoble, cousin germain du père du poète, activement mêlé à la politique.

Scarron, Urbain (III, 2 ; 5 – VII, 6) : oncle de Scarron, seigneur de Saint-Trys ; il demeure dans la rue des Tournelles, cest-à-dire à proximité de la Place Royale.

Schonberg, Charles de, 1601-1656 (III, 5 – V, 8 ; 10 ; 18) : duc dHalluin, maréchal de France comme son père Henri, devenu veuf en novembre 1641. Le 24 septembre 1646, il se remaria avec Marie de Hautefort, la protectrice de Scarron. Il a permis la résistance de Leucate (1636-1637) au siège des Espagnols et la prise de Tortose (Espagne) en juillet 1648.

Schonberg, Henri de (III, 5) : mari dAnne de la Guiche, mort en 1632.

Schonberg, Jeanne-Armande de (III, 5) : fille dAnne de la Guiche et dHenri de Schonberg.

Schonberg, maréchale de : voir Marie de Hautefort

Scipion (VIII, 3) : Publius Cornelius Scipio, dit Scipion Émilien, homme politique et général romain ayant vécu au iie siècle av. J.-C. Cest dans le De amicitia de Cicéron que son amitié avec Lélie est décrite.

Scudéry, Georges de, 1601-1667 (III, 2 ; 5– IV, 1) : dabord auteur dramatique qui participe à la régularisation du théâtre dans les années 1630 et à la querelle du Cid, il se consacre ensuite au roman en compagnie de sa sœur Madeleine et à la poésie lyrique et épique (Poésies diverses, 1649 ; Alaric, ou Rome vaincue, 1654). Il est nommé gouverneur du fort de Notre-Dame-de-la-Garde à Marseille en juin 1642 mais perd cette charge pour sa conduite pendant la Fronde. Il a donné à Scarron, en février 1648, une très belle ode liminaire pour le premier livre du Virgile travesti.

Scudéry, Madeleine de, 1607-1701 (III, 2 ; 5 – IV, 16 ; 17) : auteur probable dIbrahim ou lillustre Bassa (1641), roman publié sous le nom de son frère Georges, et dédié à Mlle de Rohan, 676puis de Artamène, ou le grand Cyrus (1649-1653) également signé de son frère. Elle est, à partir de 1653, très liée damitié avec Pellisson, qui est le premier commis de Fouquet, et fait paraître entre 1654 et 1660 Clélie, histoire romaine. Tous ses contemporains lappellent Sapho. Chaque samedi, se tient chez elle une assemblée littéraire.

Segrais, Jean Regnault, seigneur de, 1624-1701 (IV, 13) : né à Caen, il y avait écrit un poème pastoral intitulé Athys, resté manuscrit ; le comte de Fiesque, au cours dune disgrâce pendant laquelle il vécut à Caen, le reçut, puis lemmena à Paris (sans doute en 1647). Cest chez lui que Segrais écrivit son roman Bérénice, dédié à la comtesse de Fiesque (1648-1649). La comtesse le fit alors entrer comme secrétaire chez la Grande Mademoiselle, dont il devint ensuite gentilhomme ordinaire. Il lui dédia Athys (édité en juin 1653) et ses Diverses poésies (1658), et écrivit pour elle un recueil de nouvelles, Les Divertissements de la princesse Aurélie (1657). Il entra à lAcadémie française en 1662. Ses Segraisiana (1721) parlent beaucoup de Scarron, dont il était lami.

Séguier, Pierre, 1588-1672 (II, 12 – III, 4 – IV, 17 – VII, 13 ; 16) : garde des sceaux de 1633 à 1650, puis de 1656 à sa mort, chancelier de France en 1635. Avide de louanges, le chancelier pensionne plusieurs écrivains pour être glorifié par eux en vers et en prose. Mais les pensions quil leur donne sont prises sur les fonds du Sceau. Il devient le protecteur de lAcadémie à la mort de Richelieu.

Ségur, Françoise de Pérusse, Mlle de (III, 6) : cest la vice-doyenne des filles dhonneur dAnne dAutriche. Elle épousa en 1652 Pierre de Bonneval, vicomte de Château-Rocher.

Servien, Abel, 1593-1659 (V, 18) : lun des artisans de la paix de Münster et du traité de Westphalie, il fut fait ministre dÉtat en 1648, surintendant des finances en 1653, en compagnie de Fouquet. Cest aussi un mécène à qui lon dédie des œuvres burlesques, notamment Dassoucy son Ravissement de Proserpine (1653).

Simon, saint (VIII, 9) : fêté le 28 Octobre, en même temps que saint Jude. Ces deux apôtres ont leur fête le même jour parce quils ont travaillé ensemble à la conversion des païens.

Socrate (VII, 16 – VIII, 3) : modèle des philosophes antiques ayant vécu au ve siècle av. J.-C. qui na laissé aucune œuvre mais qui a inspiré la naissance de plusieurs écoles de pensée comme le cynisme, lépicurisme et le platonisme ; il est surtout connu grâce aux dialogues de Platon où il figure en fin dialecticien.

Soisy (III, 2) : Marguerite de Lugolly, femme de Josias du Mortier, seigneur de Soisy, gentilhomme ordinaire de la chambre du roi, mère de Mme de Maugiron.

Sommaville, Antoine de (II, 11) : « imprimeur-libraire » (éditeur) de nouveautés littéraires.

Souart, Claude (III, 5) : apothicaire du duc dOrléans et huissier de son conseil des finances.

Souvré, Jacques de, 1600-1670 (II, 8) : commandeur de Malte et bailli de la Morée en 1663. Scarron lui dédie sa première comédie : Jodelet, ou le maître valet.

Sublet, François, 1588-1645 (II, 7 – III, 4) : seigneur de Noyers, secrétaire dÉtat à partir de 1636, il est congédié en 1643. 677Il a, selon Tallemant, « une vraie âme de valet » (I, 298), et il est dévot.

Suze, comtesse de (III, 2 – VIII, 7) : Françoise Apronne, femme de Jacques-Honorat de La Baume, comte de Suze. À ne pas confondre avec la Comtesse de La Suze, poétesse.

Tabarin, 1584-1626 (VI, 3 – VII, 13 – VIII, 2) : de son vrai nom Antoine Girard, il était bateleur, magicien-prestidigitateur et comédien sur les tréteaux du Pont-Neuf et de la Place Dauphine. De nombreuses facéties portent son nom dauteur (Recueil général des rencontres, questions [] et autres œuvres tabariniques ; Inventaire universel des œuvres de Tabarin, 1622). Le nom est passé dans la langue courante dans des expressions comme « faire le tabarin ».

Tambonneau, Marie Boyer, Mme, † 1700 (V, 2) : sœur de la duchesse de Noailles, femme de Jean Tambonneau, président à la Cour des Comptes. Mondaine, elle écrivit un sonnet sur la mort du perroquet de Mme de Plessis-Bellière, la maîtresse de Fouquet, qui donna lieu à diverses joutes poétiques.

Targas, Noël (II, 13) : procureur au Parlement.

Tarquin (I-6, 145) : il sagit probablement de Sextus, fils de Tarquin le superbe (vie s. av. J.-C.), qui, selon la légende racontée par Tite-Live, viola la chaste Lucrèce.

Testu, Jacques, v. 1626-1706 (VIII, 8) : aumônier du roi, abbé galant et mondain, bel esprit, auteur de Stances chrétiennes reçu à lAcadémie française en 1665.

Thomas, Thomas-François de Carignan, prince de Savoie (V, 18) : il se mit au service de la France après avoir servi lEspagne ; en 1655, il marcha au secours du duc de Modène, fit lever le siège de Reggio, assiégea Pavie. Il mourut en Italie en 1656.

Thomas d Aquin, saint, 1224-1274 (V, 7) : un des plus grands théologiens de la catholicité, maître à penser des jésuites.

Tibulle (IV, 8) : poète élégiaque du ier siècle av. J.-C., ami dOvide et dHorace.

Tristan l Hermite, François LHermite, sieur du Solier, dit, 1601-1655 (IV, 1 – V, 15 – VII, 16) : lauteur de La Mariane (joué en 1636, publié en 1637) a pris pour pseudonyme tantôt « Tristan », tantôt « Tristan lHermite ». Après avoir appartenu au duc dOrléans (de 1623 à 1644), il devient en 1646 gentilhomme de la maison du duc de Guise. En 1648, il dédie ses Vers héroïques au comte de Saint-Aignan ; ils contiennent onze pièces de vers à sa louange. À partir de 1649, il fait partie de lAcadémie française. Au début de 1652, il fit représenter avec grand succès son remaniement de La Célimène de Rotrou, sous le titre dAmaryllis, puis il publia en 1654 son Parasite (comédie).

Tubeuf, Jacques, † 1670 (II, 11) : président de la chambre des comptes, intendant des finances de France et surintendant des finances dAnne dAutriche.

Turenne, Henri de la Tour dAuvergne, vicomte de, 1611-1675 (VII, 19) : maréchal de France, lun des plus célèbres généraux français.

Urfé, Honoré d, 1567-1625 (I-7 – IV, n) : ligueur dans le parti du duc de Nemours, la défaite lentraîne dans 678une retraite studieuse. Il se met alors à écrire des Épîtres morales à partir de 1598 et surtout son roman pastoral LAstrée (première partie en 1607), lun des plus importants du xviie siècle.

Ursins : voir Orsini

Uzès, Emmanuel Bastet, dit de Crussol, duc d (III, 6) : pair de France et chevalier dhonneur dAnne dAutriche.

Valois, Louis-Emmanuel de Valois-Angoulême, 1596-1653 (III, 5) : gouverneur de Provence et colonel général de la cavalerie légère en 1643, époux de Marie-Henriette de la Guiche.

Valon (III, 5) : un des nombreux aumôniers sans gages qui figurent, à titre honorifique, sur lÉtat de la maison du duc dOrléans.

Varin, Jean, v. 1607-1672 (II, 11) : graveur de monnaies et de médailles français, devenu « contrôleur et graveur général » des monnaies de France en 1647.

Vassé, Henri-François Grongnet, marquis de, † 1684 (III, 4) : sa grand-mère paternelle était fille dAlbert de Gondi, duc de Retz, pair et maréchal de France. Tallemant, qui lui consacra une historiette, dit de lui : « Vassé était si décrié quon le surnomma Son Impertinence, et plus il va en avant, plus on trouve quil est bien nommé » (II, 255).

Vendôme, César de, 1594-1665 (V, 18) : fils légitimé dHenri IV et de Gabrielle dEstrées, nommé grand amiral de France en 1651.

Ventadour, Charles de Lévis, duc de (III, 6) : pair de France, il est frère aîné du comte de Brion que Scarron rencontra aux eaux de Bourbon en 1642. Aucun autre texte ne fait mention de son amour pour Marie de Hautefort.

Verderonne, Claude de LAubespine, seigneur de (III, 5) : maître des requêtes et président des Comptes, homme de confiance du duc dOrléans. On lui attribue une célèbre mazarinade (Agréable récit de ce qui sest passé aux dernières barricades de Paris, 1648).

Verger, du (III, 4) : ami de Scarron au Mans.

Viantais, André de Bourseault, marquis de (III, 5) : il devint conseiller au conseil dÉtat et au conseil privé et maréchal de camp.

Viau, Théophile de, 1590-1626 (III, 5) : poète, courtisan et libertin, notoire pour le long procès qui la opposé au père Garasse et à son emprisonnement qui la laissé affaibli. Scarron le cite à plusieurs reprises dans Le Roman comique.

Villaine, Hubert de Champaigne, marquis de Villaines (III, 4) : il sest marié au mois de juillet de lannée 1641.

Villegagnon, Nicolas Durand, seigneur de (III, 5) : un des gentilshommes de la chambre du duc dOrléans.

Villequier, Antoine dAumont de Rochebaron, marquis de, 1601-1669 (III, 2 – V, 11 ; 18) : petit-fils du maréchal Charles VI dAumont, comme lui militaire de renom qui porte tour à tour les titres de garde du corps du roi, capitaine dune compagnie de chevau-légers. Il est promu au grade de maréchal en janvier 1651. Il débute sa carrière au siège de Montauban en 1621, est blessé à lîle de Ré, participe au siège de Corbie (1636) et à la bataille de Lens (1648). Il sest marié en 1629 avec une parente de Scarron, Catherine Scarron. Voir ses deux frères, César et Roger dAumont

Villequier, Louis Marie Victor dAumont de Rochebaron, marquis 679de (V, 18) : le fils du précédent, qui devint capitaine des gardes du corps du roi. Le mariage évoqué par Scarron dans LaGazette du 26 mai 1655 ne se fit pas ; il épousa Madeleine Le Tellier en 1660 (voir Villeroy).

Villeroy, Catherine de Neufville de, 1639-1707 (V, 18) : elle épousa en fait Louis de Lorraine en 1660.

Villon, François, 1431-1463 ? (IV, 8) : poète français.

Virgile (II, 8 – VII, 16 – VIII, 2 ; 3) : poète latin du ier siècle av. J.-C., auteur de lÉnéide.

Voiture, Vincent, 1598-1648 (IV, 8 ; 11 ; 12) : « lâme du rond » des habitués de lhôtel de Mme de Rambouillet, type de lamuseur qui sait plaire par ses vers, ses bons mots et son art de la conversation. Il na rien publié de ses œuvres de son vivant, laissant le soin à son neveu Martin de Pinchesne de recueillir ses poésies et sa correspondance. Il est lauteur du sonnet dUranie, quon a opposé au sonnet de Job par Benserade dans une importante querelle littéraire et mondaine. Il fut enterré le 26 mai 1648.

Werth, Jean de, ou Jan van Weert, 1595-1652 (I-2, 407 – V, 7 ; 11 – VII, 15) : capitaine de cavalerie mercenaire, qui, au service de lEspagne, saccagea, en 1635 et 1636, la Lorraine, la Picardie et le Luxembourg ; après quoi il projeta une expédition au cœur de la France. À Compiègne, une armée de cinquante mille hommes força les envahisseurs à se retirer. La mémoire de cette incursion persista dans les chants populaires, et le nom de Jean de Werth (souvent écrit de Vert) en est venu à signifier un ennemi sanguinaire.