Résumé : Deux notions sont au cœur d’Ellis Island de Georges Perec : l’errance et l’espoir. De ces deux mots étrangement qualifiés de « mous », l’espoir est le plus présent dans le texte. Mais c’est pour y être relativisé (les migrants se berçaient d’images factices) et présenté comme inaccessible aux visiteurs d’aujourd’hui. La mémoire problématique de ce qui a porté l’exil nourrit un sentiment de désarroi et participe à la revendication par l’écrivain de l’errance, dont les migrants deviennent l’image.