Résumé : Dans un entretien accordé, en 1979, au poète Jean-Marie Le Sidaner, Perec associe à une véritable « terreur » l’idée d’écrire « “de la poésie” librement ». Il est pourtant l’auteur de quelques poèmes sans contrainte, en vers libres – parmi lesquels « Description d’un chemin », la deuxième partie d’Ellis Island. Cet article montre que, pour rendre raison de l’affranchissement (sporadique) des contraintes qui déterminent en principe le rapport de Perec à la poésie, la notion de lieu est décisive.