ÉTABLISSEMENT DU TEXTE

Nous avons pris pour texte de base la première édition, soit :

5 f. non chiffrés + 112 p. Privilège du 7 mars 1658, accordé à Guillaume de Luyne qui en a fait part à Augustin Courbé suivant leur accord, enregistré le 9 avril, achevé d’imprimer du 8 mai 1658. Précisons qu’aucun exemplaire de cette édition que nous connaissions ne porte le nom de Luyne à la page de titre.

En revanche, un exemplaire qui porte son nom est signalé en 1852 par Henri Duval, qui affirme l’avoir examiné personnellement1. Sans être certain, il nous semble probable qu’il s’agit d’une contrefaçon, car une édition censée être de Luyne, dont la page de titre est ornée d’une vignette copiée assez soigneusement sur celle utilisée généralement par cet éditeur (mais qui en diffère légèrement), apparut quelques mois plus tard. En l’occurrence, c’est l’œuvre de Philippe Charvys, célèbre contrefacteur installé à Grenoble2. Il ne nous semble pas approprié de signaler les nombreuses variantes de cette édition non autorisée, mais 50il convient de préciser que sa ponctuation est plus moderne que celle de Courbé de 1658 et qu’à plusieurs endroits elle anticipe de très près celle de l’édition de 1661.

A été collationnée la seule autre édition postérieure française parue du vivant de l’auteur, à savoir :

On en trouve aussi l’émission suivante :

4 f. non chiffrés + 88 p. Privilège de même que pour l’édition originale sauf pour la date de l’achevé d’imprimer, qui est du 10 janvier 1661 à Rouen par L. Maurry.

Cette nouvelle édition est caractérisée par la modification de beaucoup de signes de ponctuation mais le nombre de variantes strictement textuelles est minime. À part les pages de titre, les deux émissions de 1661 sont totalement identiques jusqu’aux bandeaux décorés, fleurons, coquilles et liste d’errata à corriger. L’édition de 1661 est imprimée sur un papier de meilleure qualité que celle de 1658 avec des caractères plus soignés.

Nous avons examiné aussi l’édition moderne suivante :

Tome 2 du Théâtre du xviie siècle, soit no 330 de la « Bibliothèque de la Pléiade ». Amalasonte en occupe les p. 967-1037, le texte de base étant celui 51de l’édition de 1661 mais avec de nombreuses modifications apportées à la ponctuation, dans une large mesure suivant celles des éditions du xviiie siècle. Les notices (par Jacques Truchet), la préface « Au lecteur », les notes explicatives et l’indication de trois leçons primitives issues de l’édition de 1658 en occupent les p. 1535-1549.

Nous n’avons pas tenu compte de quatre contrefaçons hollandaises parues en 1659 (deux), 1660 et 1662.