Résumé : En Grèce ancienne, le modèle du nu était l’athlète, incarnation de l’hygièia hippocratique, mais la médecine galénique a défini la santé et la beauté comme l’état médian entre l’eucrasie – la constitution excellente – et la maladie. La critique de la gymnastique a marqué les théories de l’art humaniste : si l’athlète antique demeure le modèle anatomique par excellence, le nu robuste, contraire à la grâce et à la délicatesse, est unanimement blâmé à la Renaissance, notamment dans les figures de Michel-Ange.