Résumé : Dans son œuvre romanesque d’avant-guerre, Jean Giono mettait en scène des figures « messianiques » incarnant le rapport de l’écrivain au verbe poétique. Cependant, la mission que l’auteur donne à ce verbe « prophétique » change de nature dans ses écrits pacifistes, à l’approche de la seconde guerre mondiale. Le démenti apporté à ses rêves par l’Histoire fut salutaire, contraignant l’auteur à se préoccuper essentiellement de son travail sur le langage, au lieu de prétendre transformer les événements.