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Classiques Garnier

Table analytique des matières

361

TABLE ANALYTIQUE DES MATIÈRES

NOTES SUR LES RÉFÉRENCES    9

PRÉFACE   11

INTRODUCTION : Hobbes et la refondation de la philosophie   15

L’imagination comme problème   16

Le modèle euclidien et le mécanisme :
partir du fait de l’expérience   27

LA FICTION DE L’ANÉANTISSEMENT DE TOUTES CHOSES

Position du problème de la fancy chez Hobbes   39

Une expérience de pensée principielle   40

La fiction met en lumière la résistance de l’apparence d’extériorité, 40 – Ipséité et extériorité : une distinction problématique, 46.

Nosce teipsum et Nosce mundum   51

Lire en soi plus que soi : principe du savoir dans le Leviathan, 51 – Les deux sens de nosce teipsum, 54 – Se connaître comme un livre, c’est connaître le monde ; 58.

Une sphère de la représentation séparée de la réalité ?   60

Le phantasme chez Hobbes   66

Les origines médiévales du concept de phantasma, 66 – Phantasma et fancy : une problématisation de l’apparaître, 71.

Conclusion : la connaissance du réel ;
le monde extérieur et soi   77

LE FONDEMENT RÉEL DE LA PERCEPTION

Réalité et nécessité dans la philosophia prima de Hobbes   81

Introduction : l’hypothèse de l’artificialité de la vérité   81

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La consideratio : espace et rationalité    90

Espace et phantasme    90

En quel sens l’espace est-il imaginaire ?, 90 – L’espace et l’infini, 93 – Le primat de l’espace et le temps laissé en suspens, 95.

La consideratio comme racine naturelle de la raison    97

Ce que signifie considérer : un phantasme de phantasme, 97 – Les 3 enjeux du concept de consideratio : l’ambivalence du phantasme, le statut de l’espace et le fondement du raisonnement, 103.

La structure méréologique de la perception
et la rationalité propre du phantasme   110

Les principes des mathématiques : le mouvement mental, 110 – Non une géométrie de la perception, mais une conception génétique de l’objet mathématique, 115.

La rationalité propre du phantasme
et l’analyse de l’usage logique du langage :
naturalité et artificialité de la raison   117

« La raison naturelle est innée en tout homme »   118

Universalité et vérité   123

Imagination et concept   130

Conclusion : la spatialité irréductible du phantasme   133

Le corps et le problème de la propriété réelle   135

Le corps   135

Une chose extérieure se donne comme telle par résistance à l’imagination qui la reçoit : corps, substance, existence, 135 – Le sujet : « quelque chose est compris y être, non par les sens, mais seulement par la raison », 138 – Hobbes et Descartes, à propos de l’existence, 139.

L’accident : une définition problématique   143

Pourquoi l’accident est difficile à définir : être un accident et être une partie de la chose, 143 – « Accidens [est] concipiendi corporis modum » : traductions réaliste et phénoméniste, 146.

L’accident avant Hobbes : conceptions réaliste
et nominaliste   149

Une conception réaliste de l’accident tend à poser deux niveaux de réalité (d’Aristote à Duns Scot), 149 – L’universel et le singulier chez Francis Bacon : prendre la propriété pour une partie réelle, 153 – La critique de l’inhérence d’attribution (Aristote, Bacon et Hobbes), 156.

363

L’accident comme « puissance, action ou affection »
(De Corpore, I, 8, 2)   158

Conclusion : la similitude de la connaissance   164

Nominalisme, réalisme et déterminisme chez Hobbes   165

L’impossible interprétation strictement logique
de l’accident (De Corpore, I, 3, 3)   165

Une lecture nominaliste de Hobbes repose sur la confusion entre l’accident et le nom abstrait, 165 – Cette confusion est impossible, pour Hobbes, parce que la possibilité d’une proposition vraie repose sur une visée ontologique, 171 – La finitude de la rationalité pose le réel comme tel, 174.

Causalité entière et nécessité   176

La cause est une somme d’accidents réglée sur l’unité manifeste d’un effet, 176 – Que la cause soit le fruit d’une somme implique qu’elle se fonde sur des relations action / passion élémentaires et réelles, 181 – Une cause suffisante est par là même nécessaire, donc tout est déterminé, 183.

Hypothèse et nécessité dans la philosophia naturalis   184

La connaissance de la nature (De Co, I, 6, 6-7) :
l’unité du système philosophique
et la place de l’anthropologie   185

La ressource naturelle du savoir causal
(De Corpore, I, 6, 1-5)   189

La cause des « choses universelles ou simples » est évidente, 189 – La mécanique construit une réalité potentielle parce que l’entendement ne se donne pas à lui-même la nature de la causalité, 193.

Le caractère hypothétique de la physique   196

La simulation physique : construire, par analyse et par synthèse, des causes possibles (l’exemple de l’astronomie), 196 – Hobbes pense et pratique l’expérimentation (la polémique avec Boyle autour de la question du vide), 198 – Observation, définition physique et démonstration causale : l’esprit conçoit le fait pour le produire en tant qu’objet scientifique (l’exemple des corps invisibles et de la lumière), 201 – La fécondité heuristique de la cohérence théorique (un exemple physiologique : la circulation sanguine et la respiration), 203 – Une hypothèse physique est expérimentalement réfutable si et seulement si elle est apodictique et vise un univers où tout est nécessaire, 204.

Conclusion : l’intelligibilité de la nature   207

364

Conclusion : une thèse réaliste, matérialiste,
mécaniste et déterministe   209

Matérialité, devenir et individuation, 209 – La science réelle est science du réel : la finitude de la fancy et de la raison pose le réel comme tel, 213 – Un matérialisme du singulier, 214 – Le mouvement comme conciliation de la causalité et de la temporalité, 217 – L’imaginaire de la similitude, 220.

L’intériorité : sensation, imagination et affect   223

Les limites de l’explication mécaniste de la sensation   225

Le problème de la sensation   225

La sensation est-elle une propriété mécanique ?, 225 – L’apparaître, le plus admirable des phénomènes, 227.

Le corps sentant et le mécanisme de la sensation
(De Corpore, IV, 25, 2)   229

L’identification de la variation comme caractéristique de la sensation et de son rattachement à un certain corps, 230 – La dérivation du mouvement depuis un corps extérieur dépend d’un jugement sur l’origine du phantasme, 233 – Sensation et réaction mécanique, 234.

La sensation en elle-même et le double statut
du corps sentant   237

Le modèle mécaniste, parachevé par la séparation des plans sensitif et mécanique, et la subordination du second au premier, 237 – Le sentant, lieu d’une expérience réfléchie de la sensation, 241.

Expérience et intériorité   243

Le phénomène complet de la sensation
implique la mémoire (De Corpore, IV, 25, 5 et 6)   243

« Se sentir ayant senti, c’est se souvenir », 243 – « Sentir toujours la même chose et ne pas sentir reviennent au même », 248 – La variété synchronique de l’expérience excède toujours l’attention qui ne s’aiguise que par une mémoire vive nourrissant une projection, 249 – La hiérarchisation des phantasmes : une dynamique de l’intériorité qui ne peut qu’être approchée par une métaphore optique et un schéma mécaniste, 252 – Ce qui permet qu’il y ait sensation implique sa réflexivité, 256.

Sensation et fancy : qu’est-ce que l’intériorité
pour Hobbes ?   256

Constance de cette thèse depuis 1640 : la puissance et l’ambiguïté de la fancy ne sont rien d’autre que celles de l’apparaître, 256

365

L’ipse procède de l’apparaître : l’intériorité est d’abord suspension de l’apparence d’extériorité, 259.

Conclusion : le fond obscur de l’intériorité   261

L’intériorité et la possibilité d’un jeu sans objet
des apparences (le rêve, la fiction, le temps et l’admiration)   263

L’imagination et les limites du réel et du fictif :
le problème du rêve et de la fantasmagorie   263

Nouveauté réelle et nouveauté fictive :
la possibilité de l’admiratio   268

« Nous n’admirons ni les lieux ni l’aspect des choses en rêvant », 268 – Fiction et réalité : les thèmes les plus shakespeariens de la pensée de Hobbes, 271.

Percevoir le passé et percevoir la nouveauté :
le rôle de l’affectivité   274

Le souvenir et l’imaginaire : percevoir l’obscurité comme telle (l’expectatio), 274 – Distance temporelle et distance spatiale : le souvenir n’est pas l’espace continu d’une action possible, 279 – L’admiration comme animation de la conscience : temporalité et possibilité de distinguer fiction et réalité, 282.

L’affect, la fantasmagorie et l’imaginaire religieux   287

Sollicitant la trame discursive de l’ipse, l’affect fait naître un monde fantasmagorique, 287 – L’imagination comme figuration de l’invisible : curiosité et crainte, 289 – Le ressort affectif du religieux fait signe vers la crainte du sans objet, envers de la foi perceptive à laquelle l’ipse ne peut se soustraire, 293.

Conclusion : l’ambiguïté de l’apparaître   295

L’ipse comme corps désirant   296

Désir et discours mental,
des Elements of Law au Leviathan   297

Projection et perception de l’avenir : la conjecture, 297 – L’organisation de l’imagination dans les Elements of Law : le désir et l’habitude se disputent le rôle de principe d’explication des associations mentales, 299 – L’organisation de l’imagination dans le Leviathan et le De Corpore : le désir est originairement donateur d’ordre dans le discours mental, conscient ou non, 304 – Une conception dynamique de l’habitude : la domination d’une pensée / affect sur d’autres, affaiblies de ce fait, 309.

La corporalité de l’ipse et la nature de la pensée
dans les Objections à Descartes   310

366

Sentir et se sentir : affect, fancy et conatus   314

« Il est évident que l’imagination est le premier commencement interne du mouvement », 314 – Plaisir et douleur sont sensation ou apparition du mouvement interne : dimensions cognitive et affective de la fancy, 316 – L’affect (et le conatus) n’est réductible ni au physiologique ni au cognitif, 318.

Le masque de la personne   321

L’imputation constitutive de la personne, solution de continuité entre l’action et l’intériorité de la fancy : la théâtralité de l’espace des actions humaines, 321 – Rupture avec une conception substantialiste de la personne : fiction et réalité de la personne, 324 – Individuation de la personne et déconstruction de l’identité, 328.

Conclusion : de la fancy à l’anthropologie
morale et politique   332

CONCLUSION GÉNÉRALE

Le rôle fondamental de l’analyse de l’intériorité
et de l’apparaître dans la philosophie de Hobbes   335

Reconduire le pouvoir d’imaginer à ce qu’il ne se donne pas à lui-même, et donc l’ancre dans une réalité (le raisonnement, l’expérience, la causalité), 335 – L’expérience réfléchie de la fancy, 339 – L’unité de la pensée de Hobbes, 342.

BIBLIOGRAPHIE   347

INDEX NOMINUM   359