Résumé : Le prédicateur populaire rassemble un auditoire qu’il s’efforce d’émouvoir, d’instruire ou d’invectiver ; le caractère théâtral de la prédication est avéré. De leurs côtés, les mystères médiévaux n’hésitent pas à insérer des sermons. Pour analyser les interactions entre prédication et théâtre, nous comparons les trois grandes Passions du xve siècle (celles de Mercadé, Gréban et Michel) et les sermons de Menot, en ce qui concerne le lieu, le public et l’actio, de manière à montrer la proximité des deux types de représentation. Les fatistes représentent des situations de prédication et Menot montre un art qui emprunte beaucoup au théâtre.