Résumé : Poncif de la littérature prophétique médiévale, le Dit des Quinze Signes doit-il être considéré comme la conclusion du Jeu d’Adam, l’un des textes dramatiques français les plus anciens (xiie siècle) ? L’article prend place dans ce débat. Ponctuelle, la suture idéologique entre Dit et Jeu est enfin confortée par leur pratique commune de la didascalie et du mètre, et par leur inscription dans l’unité codicologique formée par les quarante-six premiers feuillets du manuscrit. Celle-ci prend sens dans une performance ad libitum, où la compétence en matière de jeu prend le pas sur le calendrier liturgique.