Résumé : Jean Clérée qui passe pour un personnage austère, apparaît dans son sermon Carême dit de Valenciennes comme un prédicateur plus nuancé. S’il utilise les procédés de la religion de la peur, il n’hésite pas non plus à recourir à des procédés dignes de la comédie de mœurs : personnages bien typés, enchaînements de situations cocasses, verdeur du parler populaire, fréquentes ruptures de ton et éclats de parole, interpellation des auditeurs, brefs dialogues parfois lestés de quiproquos. Ce sermon donne souvent l’impression d’assister à une comédie inspirée de la vie quotidienne et destinée à redresser les comportements par le rire (castigat ridendo mores).