Résumé : L’article étudie les pratiques historiennes qui ont eu pour cadre le dépôt des archives du ministère des Affaires étrangères entre le début du xviiie siècle et l’Empire, quand se stabilise le récit de l’histoire du ministère. Ces pratiques participent de la construction de l’identité du dépôt et tissent en même temps des liens de fidélité avec les patrons successifs des commis. L’article esquisse ainsi l’histoire socio-politique d’un lieu de production historique méconnu du Siècle des lumières.