Résumé : Pour affirmer leur autorité sur des territoires et des populations inconnus, les colonisateurs européens ont eu recours à leurs propres institutions de la mémoire. À partir des archives royales portugaises étudiées entre 1459 et 1552, l’article analyse la transformation des méthodes d’archivage héritées du Moyen Âge en de nouvelles pratiques adaptées à la gouvernance des empires d’outremer.