![Pour une poétique des villes-fleuves du monde, entre géopoétique et écopoétique - Hommage au professeur Bi Kacou Parfait Diandué (1973-2019)](https://classiques-garnier.com/images/Vignette/PviMS05b.png)
Hommage au professeur Bi Kacou Parfait Diandué (1973-2019)
- Type de publication : Article de collectif
- Collectif : Pour une poétique des villes-fleuves du monde, entre géopoétique et écopoétique
- Auteur : Voisin (Patrick)
- Pages : 7 à 8
- Collection : Rencontres, n° 571
- Thème CLIL : 4027 -- SCIENCES HUMAINES ET SOCIALES, LETTRES -- Lettres et Sciences du langage -- Lettres -- Etudes littéraires générales et thématiques
- EAN : 9782406144823
- ISBN : 978-2-406-14482-3
- ISSN : 2261-1851
- DOI : 10.48611/isbn.978-2-406-14482-3.p.0007
- Éditeur : Classiques Garnier
- Mise en ligne : 03/05/2023
- Langue : Français
Hommage au Professeur
Bi Kacou Parfait DianduÉ
(1973-2019)
Bi Kacou Parfait Diandué, professeur de littérature comparée à l’Université Félix-Houphouët-Boigny d’Abidjan, est décédé à l’aéroport Charles-De-Gaulle (Paris-Roissy), le 24 décembre 2019. Ayant soutenu une thèse sur Ahmadou Kourouma en 2003, Histoire et fiction dans la production romanesque d’Ahmadou Kourouma, il multiplia les publications sur son compatriote ivoirien, par exemple Réflexions géocritiques sur l’œuvre d’Ahmadou Kourouma (2013).
Disciple de Bertrand Westphal, il développa son travail universitaire vers la géocritique et est l’auteur de deux volumes – Topolectes 1 (2005) et Topolectes 2 (2013) – dans lesquels il étudie la relation qui existe entre l’espace et la création romanesque, et plus précisément entre la spatialité, la temporalité et la scripturalité.
Dans Topolectes 2, il écrit ainsi à propos de ses propres travaux sur Ahmadou Kourouma : « Mes réflexions géocritiques sur l’œuvre d’Ahmadou Kourouma s’originent dans l’analyse des lieux et des espaces de création de l’auteur. Il s’agit de lieux culturels, de lieux mémoriels, de lieux thématiques qui en appellent à l’espace du style, à l’espace du sens. L’espace de création de Kourouma, qui intègre son environnement culturel, sa mémoire, sa page blanche, son auditoire et son locus, amène à comprendre dans ma perspective que tout est spatial. L’espace cerne le tout, l’art et la vie. »
En 2013, il fonda la Revue des Lettres, Arts, Sciences de l’imaginaire et Sciences humaines « Nodus Sciendi » (https://nodus-sciendi.net/) dont la finalité est, dans une approche métadiscursive, de mettre la création littéraire en connexion avec tous les autres domaines du Savoir et, plus précisément, d’interroger l’apport de la Littérature en tant que science de l’imaginaire dans ses liens avec le monde du Savoir qui l’entoure, 8tant au niveau de sa construction propre qu’au niveau de ses rapports interdisciplinaires.
Il devait prendre une place importante dans cet ouvrage sur la poétique des villes-fleuves, après avoir participé à notre travail sur la brachylogie par un article épistémologique rapprochant philosophie, littérature et science : « Brachylogie : théorie, méthode et pratique », Réinventer la brachylogie entre dialectique, rhétorique et poétique, Patrick Voisin (dir.), Paris, Garnier, 2020, p. 543-556. Mais il est parti trop tôt…
« Vu que demain n’est qu’une hypothèse, tous nos projets devraient s’écrire entre parenthèses », avait-il écrit, avec la sagesse, la mesure et l’humanisme profond qui le caractérisaient.
Patrick Voisin
Membre du Comité Scientifique
de Nodus Sciendi, Abidjan,
Côte d’Ivoire