Résumé : La question de l’apocope est examinée à nouveaux frais, à l’aune des problèmes de régularité syllabique soulevés par la poésie castillane des xiiie-xive siècles. L’hypothèse est que les poètes de la première moitié du xiiie siècle ont eu souvent recours à l’apocopation extrême, en mettant ainsi à contribution une possibilité offerte par leur langue, alors que les copistes postérieurs ont eu tendance à réintroduire des formes non apocopées, même si ces dernières ne sont rentrées dans l’usage que par la suite.