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Classiques Garnier

Table des figures

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Table des figures

Fig. 1 – Cette analyse ergonomique par René Burlet, ingénieur ergonome, des différents types de vogue « a scaloccio » permet dobserver la façon dont lensemble du corps du rameur participe au mouvement de la rame décomposé en six temps. La vogue dite « à toucher le banc » est une variante de la vogue ordinaire. Le mouvement est identique ; la seule différence se situe lors du deuxième temps, quand le rameur vient frapper et fait résonner le banc disposé devant lui. Cest une vogue de parade (R. Burlet, Les galères au Musée de la Marine. Voyage à travers le monde particulier des galères, Paris, Presses de luniversité de Paris-Sorbonne, 2001, p. 48). 30

Fig. 2 – Cette étude ergonomique du « poste de travail » dune galère ordinaire du xviie siècle a été réalisée par René Burlet à partir dune analyse des sources écrites (mémoires notamment), des documents iconographiques et des modèles de galères conservés au Musée national de la Marine de Paris. Dans ce type de vogue « a scaloccio », cinq hommes assis sur un même banc de nage disposé en oblique manœuvrent la même rame et doivent, dune manière synchrone, se lever, savancer, se pencher et se rasseoir. On imagine, lentraînement et la force quimplique de la part du rameur un tel mouvement complexe de la rame (R. Burlet, Les galères au Musée de la Marine, Voyage à travers le monde particulier des galères, Paris, Presses de luniversité de Paris-Sorbonne, 2001, p. 46). 31

Fig. 3 – Restitution dune esquisse des dimensions et des proportions dun voilier de transport à partir des proto-traités darchitecture navale de tradition vénitienne de la fin du Moyen Âge. Sur le schéma du haut, les trois sections transversales sur lesquelles repose la conception géométrique de la coque sont figurées : au centre, la section du maître-couple ; vers les extrémités, les 412sections des couples de balancement. Sur le schéma du bas, seule est représentée la section centrale du maître-couple, clef de voûte de la conception géométrique de la coque à partir de laquelle les deux sections des couples de balancement sont définies (M. Marzari, « Evolution of shipbuilding, technique and methodologies in Adriatic and Thyrrhenian traditional shipyards », dans E. Rieth (dir.), Concevoir et construire les navires, Ramonville Saint-Agne, 1998 (Technologies, Idéologies, Pratiques, 13, 1), p. 181-215, p. 189. 38

Fig. 4 – Construction géométrique de la demi-section du maître-couple dune galée de Flandres selon le principe des coordonnées cartésiennes. En abscisse sont portées les valeurs des demi-largeurs et en ordonnée la position des demi-largeurs de pied en pied vénitien. Cette illustration de la Fabrica di galere soulève, entre autres questions, celle de sa réalité technique et de sa fonctionnalité dans le cadre dun processus de conception géométrique des formes (daprès la Fabrica di galere, Bibliothèque nationale, Florence, Magliabecchiano, ms D7, XIX, f° 6). 40

Fig. 5 – De la conception à la construction dune galère vénitienne médiévale : le maître-couple et les deux couples de balancement prédéterminées sont établis sur la charpente longitudinale formée par lensemble quille, étrave, étambot (M. Bondioli, « The Art of Designing and building Venitian Galleys from the 15th to the 16th century », Boats, Ships and Shipyards. Proceedings of the Ninth ISBSA Venice 2000, Oxford, Oxbow Books, 2003, p. 222-227, p. 226). 42

Fig. 6 – Les membrures dites gabariées sont disposées entre les deux couples de balancement après avoir été prédéfinies à partir de la figure géométrique du maître-couple. Lintervalle entre ces membrures est ensuite comblé par dautres membrures dites de remplissage (M. Bondioli, « The Art of Designing and building Venitian Galleys from the 15th to the 16th century », Boats, Ships and Shipyards. Proceedings of the Ninth ISBSA Venice 2000, Oxford, Oxbow Books, 2003, p. 222-227, p. 226). 43

Fig. 7 – Les quatre mouvements de la mécanique de la méthode 413du maître-gabarit, de la tablette et du trébuchet : en A, déplacement latéral du gabarit de la varangue pour faire varier la longueur du plat de la varangue ; en B, déplacement vertical pour modifier lacculement de la varangue au moyen de la tablette dacculement ; en C, basculement vers lextérieur (le « trébuchement ») du gabarit de lallonge pour augmenter, par corretion, la largeur supérieure ; en D, « recalement » par glissement du gabarit de lallonge sur celui de la varangue pour corriger la courbure du bouchain (Dessin : E. Rieth). 44

Fig. 8 – Restitution par René Burlet du principe médiéval de la nage « a sensile » dans laquelle chaque rameur assis sur un même banc manœuvre une rame. On imagine aisément la difficulté de coordination de lensemble « mécanique » des rameurs dune galère dans le cas dun alignement à bâbord et à tribord de vingt bancs de nage, voire beaucoup plus (R. Burlet, « Les trois vogues », Quand voguaient les galères, catalogue de lexposition 4 octobre 1900- janvier 1991, Musée national de la Marine, Paris, Ouest France, 1990, 140-151, p. 148). 50

Fig. 9 – Restitution par René Burlet du principe moderne de la nage « a scaloccio » dans laquelle chaque rameur assis sur un même banc manœuvre la même rame. Il est certain que cette nouvelle disposition réduit les difficultés de coordination de la vogue et augmente lefficacité du « système mécanique » de la galère (R. Burlet, Quand voguaient les galères, catalogue de lexposition 4 octobre 1900 – janvier 1991, Musée national de la Marine, Paris, Ouest France, 1990, 140-151, p. 148). 51

Fig. 10 – Pont de bateaux sculpté sur la colonne Trajane. Outre le gouvernail latéral bâbord, la gravure souligne le bordé à clin de la superstructure arrière dont les bordages, avec les ronds symbolisant les clous assemblant à clin (par recouvrement partiel) les bordages, soppose aux trois virures à franc-bord de la coque dépourvues de tout indice dassemblage (L. de Baïf, Lazari Baysii annotationnes in L. II de Captivis et post liminio reversis, in quibus tractatur de re navali. Ejusdem annotationes in tractatum de auro et argento leg. Quibus vestimentorum et vasculorum 414genera explicantur ; Antonii Thylesii de coloribus libellus, à coloribus vestium non alienus, Paris, chez Robert Estienne, 1536, p. 110). 59

Fig. 11a et 11b – Terminologie latine de larchitecture, du gréement, de laccastillage et de la vogue dune heptère, une galère à sept rangs de rames selon Lazare de Baïf. Larchitecture de cette extraordinaire polyrème relève beaucoup plus dun projet de demeure princière que de celui dun bateau destiné à naviguer ! (L. de Baïf, Lazari Baysii annotationnes in L. II de Captivis et post liminio reversis, in quibus tractatur de re navali. Ejusdem annotationes in tractatum de auro et argento leg. Quibus vestimentorum et vasculorum genera explicantur ; Antonii Thylesii de coloribus libellus, à coloribus vestium non alienus, Paris, chez Robert Estienne, 1536, p. 164-165). 61

Fig. 12 – Trirème selon Lazare de Baïf qui privilégie ici loption « verticaliste » de trois rangs de rames superposées et décalées (L. de Baïf, Lazari Baysii annotationnes in L. II de Captivis et post liminio reversis, in quibus tractatur de re navali. Ejusdem annotationes in tractatum de auro et argento leg. Quibus vestimentorum et vasculorum genera explicantur ; Antonii Thylesii de coloribu slibellus, à coloribus vestium non alienus, Paris, chez Robert Estienne, 1536, p. 24). 62

Fig. 13 – Coupes, profil et plan de la galère de Philopator selon une première interprétation de Barras de la Penne basée « sur la description dAthénée, livre 5, du premier livre de Callixene ». Cette trirème supposée longue de 420 pieds, soit 136,50 m, longueur en toute cohérence technique absolument impossible à obtenir avec une coque en bois, aurait comporté 40 rames au niveau des thranites, 30 au niveau des zygites et 30 au niveau des thalamites. Au total, la polyrème aurait nécessité un équipage de 4000 rameurs ! Nous sommes là dans un imaginaire architectural, au cœur dune fascination pour une « mécanique extraordinaire » de la rame antique (J. Fennis, Lœuvre de Barras de la Penne. Les galères des Anciens, 2, VII, Ubergen (Pays-Bas), Tandem Felix Publishers, 1998, p. 202). 69

Fig. 14 – « Probleme de mecanique : determiner quelle doit estre linclinaison des rames dune galere » : Barras de la Penne 415se livre à une longue discussion sous forme dhypothèses, de propositions, de démonstrations aboutissant à une synthèse géométrique sous la forme dune série de croquis (J. Fennis, Lœuvre de Barras de la Penne. Les galères des Anciens,1, VI, Ubergen (Pays-Bas), Tandem Felix Publishers, 1998, p. 225-234 pour le texte, p. 234 pour la figure).   71

Fig. 15 – Les « architectures navales premières » : du radeau de roseaux des « Érythréens et des Indiens » (1-2) à la pirogue monoxyle (5-6). Hypothèse dévolutionnisme techno-architectural selon Le Roy (J. D. Le Roy, La Marine des Anciens peuples expliquée et considérée par rapport aux lumieres quon en peut tirer pour perfectionner la Marine moderne ; avec des figures représentant les Vaisseaux de guerre de ces Peuples, Paris, chez Nyon aîné et Stoupe, 1777, pl. II).   86

Fig. 16 – Essai de disposition des rames à bord des galères antiques. La forme géométrique et développable de la section de la coque des différents modèles de galères relève dun pur imaginaire architectural. La manière dont les rameurs sont superposés et entassés dans le triangle des différents postes de nage laisse supposer que Le Roy, en dépit de son érudition, navait sans doute jamais embarqué dans un bateau, et ne pouvait pas imaginer quun rameur a besoin dun minimum despace vital pour ramer sans sétouffer ! (J. D. Le Roy, Marine des Anciens peuples expliquée et considérée par rapport aux lumieres quon en peut tirer pour perfectionner la Marine moderne ; avec des figures représentant les Vaisseaux de guerre de ces Peuples, Paris, chez Nyon aîné et Stoupe, 1777, pl. V).   88

Fig. 17 – Demi-section dune trirème antique selon Jal. Dans cette première hypothèse, les rameurs sont disposés sur deux niveaux avec des rames de longueur différente. La rame supérieure prend appui sur un porte-nage (E, F) qui décale vers lextérieur son point de pivotement de celui de la rame du rang intermédiaire qui passe à travers un sabord de nage aménagé dans le pavois (A. Jal, La flotte de César, Virgilius Nauticus. Études sur la marine antique, Paris, Firmin Didot Frères, Fils et Cie, 1861, p. 156). 101

Fig. 18 – Plans de « lhypothèse flottante » de la trirème 416antique de Jal /Dupuy de Lôme. Dans cette hypothèse de restitution, les deux rames supérieures passent par des sabords de nage percés dans le pavois. Cest cette seconde hypothèse qui a été finalement retenue
(F.-E. Pâris, Souvenirs de marine conservés, Collection de plans ou dessins
de navires et de bateaux anciens et modernes existants ou disparus, avec les éléments numériques nécessaires à leur construction
, Paris, Éditions Gauthier-Villars, vol. 6, 1908, pl. 302). 103

Fig. 19 – La trirème antique du binôme Jal, lhistorien et archéologue naval, et Dupuy de Lôme, le spécialiste de la construction navale, en fin de chantier prête à être lancée. Laigle impérial déployant ses ailes vient rappeler que ce projet darchéologie navale expérimentale a été suscité par lempereur Napoléon III (Le Monde Illustré, 1861). 104

Fig. 20 – Restitution par larchitecte naval John S. Coates du plan dune trière grecque du vie siècle av. J.-C. LOlympias, comme la trirème romaine de Napoléon III, est une « hypothèse flottante » ayant associé un architecte naval, J. S. Coates, et un spécialiste de lhistoire grecque antique, le professeur J. S. Morrison (Dessin : J. S. Coates). 107

Fig. 21 – Planche de sceaux médiévaux. Selon le commentaire de N. Witsen, le sceau D daté de 1432 représente un « Kogge-schip ». Le sceau E de la ville dAmsterdam, daté de 1487, figure lui aussi, selon Witsen, un « koggen ». Les deux navires considérés comme des cogues présentent cependant des caractéristiques assez éloignées de celles des cogues de la grande période de la Hanse, des xiiie et xive siècles. Un détail significatif : aucun indice iconographique du bordé à clin des flancs nest identifiable (N. Witsen, Aeloude en hedendaegsche scheeps-bouw en bestier, Amsterdam, C. Commelijn, J. Appelaer, 1671, pl. CIV, texte p. 439-440). 117

Fig. 22 – Sceau, non daté, de Harderwijk représentant un « Kogge-schip ». La matrice du sceau dorigine de cette ville portuaire des Pays-Bas est datée de 1280 (N. Witsen, Aeloude en hedendaegsche scheeps-bouw en bestier, Amsterdam, C. Commelijn, J. Appelaer, 1671, pl. CV, texte p. 440). 118

Fig. 24 – Restitution selon Jal, daprès les données de lingénieur 417Picheroni, du maître-couple dune galère médiévale « subtile » (légère) équipée « a sensile » avec deux rameurs par banc, chacun manœuvrant une rame selon deux : à gauche, deux rames de longueur différente ; à droite, deux rames de même longueur (Jal, Archéologie navale, Paris, Arthus Bertrand, 1840, p. 133

Fig. 25 – Restitution graphique de la coupe longitudinale de la nef Roccafortis. Jal sest concentré sur linterprétation des dimensions contenues dans le document de 1268 en sattachant essentiellement à restituer les différents niveaux de pont (A. Jal, Archéologie navale, Paris, Arthus Bertrand, 1840, vol. 2, p. 337). 134

Fig. 26 – Restitution de la section au maître-couple de la Roccafortis. Jal a utilisé la section au maître-couple de lallège Louxor, célèbre pour avoir transporté dÉgypte à Paris (1832-1833) lobélisque de la Concorde, comme modèle de comparaison pour restituer la maîtresse-section de la Roccafortis (A. Jal, Archéologie navale, Paris, Arthus Bertrand, 1840, vol. 2, p. 378). 135

Fig. 27 – Restitution de la maîtresse-section de la nef huissière X. Jal sest principalement intéressé à la disposition des différents niveaux de pont et à la façon dont les chevaux étaient installés, en travers et dans laxe de la coque, au niveau du pont inférieur. On imagine les conditions particulièrement difficiles dans lesquelles le transport de ces chevaux seffectuait au cours de traversées durant plusieurs semaines (A. Jal, Archéologie navale, Paris, Arthus Bertrand, 1840, vol. 2, p. 422). 135

Fig. 28 – Plan de projection en trois vues – horizontal, transversal et longitudinal – du vaisseau de 64 canons le Fantasque du constructeur Chapelle, Toulon, 1756. Comme lindique la mention « Vu et approuvé, Machault », cette représentation rigoureusement géométrique du vaisseau a été soumise au Secrétaire dÉtat à la Marine Machault pour approbation avant la mise en chantier du navire (J. Boudriot, Les vaisseaux de 50 et 64 canons. Historique 1650-1780, Paris, ANCRE, Collection Archéologie Navale, 1994, p. 102). 146

Fig. 29 – Cette planche XII extraite des Voyages en Virginie, 418dessinée par J. White et gravée par de Bry, constitue, avec sa légende ici en latin, un remarquable document sur certaines séquences de la chaîne opératoire de larchitecture monoxyle qui repose sur une technique dite « soustractive » de la matière brute. Cest la séquence la plus déterminante de cette technique, celle du creusement, qui est ici figurée avec un authentique regard ethnographique. 161

Fig. 30 – Cette planche représente des bateaux indonésiens et chinois, ces derniers (I et K) étant immédiatement identifiables grâce à leur voile lattée (au tiers et carrée) qui ressemble à des sortes de stores vénitiens (N. Witsen, Aeloude en hedendaegsche scheeps-bouw en bestier, Amsterdam, C. Commelijn, J. Appelaer, 1671, pl. LXXXVIII, texte p. 242). 173

Fig. 31 – Cette planche figure des voiliers traditionnels russes de différents types dont une « lodia » (B) caractéristique du fleuve Dvina et de la mer Blanche (N. Witsen, Aeloude en hedendaegsche scheeps-bouw en bestier, Amsterdam, C. Commelijn, J. Appelaer, 1671, fig. V et VI, texte p. 298). 175

Fig. 32 – Cette planche de lEssai sur la construction navale des peuples extra-européens est révélatrice de la rigueur de la documentation graphique de latlas. En haut, lélévation longitudinale dun « patamar » destinée à souligner le profil concave de lextrémité avant de la quille qui plonge profondément ; en bas, le relevé complet densemble et de détail dun « manché » de Calicut mettant en évidence larchitecture cousue de ce caboteur à voile dite arabe (F.-E. Pâris, Essai sur la construction navale des peuples extra-européens, Paris, Arthus Bertrand, 1843, atlas, pl. 10). 192

Fig. 33 – Élévation et plan dun « patilé » du Gange. Les deux principales « signatures architecturales » de ces grands bateaux de navigation intérieure sont dune part le bordé à clin de la coque dont les bordages sont assemblés par des gournables et, dautre part, le gouvernail latéral disposé à tribord dont le safran de surface importante répond aux contraintes de la navigation fluviale. Cest la rigueur technique qui est ici privilégiée (F.-E. Pâris, Essai sur la construction navale des peuples extra-européens, Paris, Arthus Bertrand, 1843, atlas, pl. 33). 193

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Fig. 34 – Cette lithographie réalisée à partir dun dessin aquarellé de Pâris constitue une sorte dinstantané ethnographique plaçant cette petite jonque de cabotage dans son environnement nautique, échouée près de Macao sur une plage, et son contexte fonctionnel (désarmement du bateau). La scène nest nullement anecdotique. Cest bien un point de vue ethnographique qui est privilégié par Pâris. En outre, la dimension esthétique de la scène ne réduit en rien la précision technique avec, en particulier, les œuvres-vives de la coque à base de demi-troncs qui rappellent lorigine probable de ce type de bateau, à savoir le radeau de bois ou de bambous (F.-E. Pâris, Essai sur la construction navale des peuples extra-européens, Paris, Arthus Bertrand, 1843, atlas, pl. 59). 195

Fig. 35 – Coupes transversales, élévation longitudinale et vue en plan du bateau de Nydam 2, Danemark. Ce plan a été établi par H. Shetelig et F. Johannessen en 1930. Depuis cette première restitution architecturale et la reprise de la fouille par F. Rieck, entre 1987 et 1997, des corrections ont été apportées à ce plan dorigine. Pour autant, cette relecture des vestiges ne réduit pas la dimension profondément novatrice de la fouille, du traitement et de la présentation muséographique de ce bateau caractéristique de la période pré-viking des migrations (A. E. Christensen, « Bateaux scandinaves jusquà lépoque des Vikings », dans G. F. Bass (dir.), Archéologie sous-marine. 4000 ans dhistoire maritime, Paris, Éditions Tallandier, 1972, p. 159-180, p. 163) 216

Fig. 36 – Sections au maître-couple du bateau-sépulture dOserberg (datation de la construction 815-820) et de celui de Gokstad (datation de la construction 895). Ces deux bateaux, authentiques voiliers dépoque viking réemployés comme sépultures, sont considérés, à juste titre, comme des symboles de larchéologie navale norvégienne, et plus largement scandinave. À proximité du musée où les bateaux dOseberg et de Gokstad sont exposés se trouve le Musée du Kon-Tiki et celui du Fram, deux autres symboles nautiques de la recherche norvégienne, le premier étant lié aux navigations expérimentales de Thor Heyerdahl (traversée du Pacifique à bord du Kon-Tiki en 1947, 420suivie dautres) et des expéditions polaires à bord du Fram construit en 1892 pour Fridtjof Nansen (1893-1896) (daprès Th. Sjøvold, The Viking Ships in Oslo, Oslo, Universitetets Oldsaksmaling, 1985, p. 16, 64). 220

Fig. 37 – Le Viking, réplique du bateau de Gokstad, en cours de construction. On peut discerner au-dessus de la dernière virure à clin du flanc du voilier les branches verticales de deux gabarits transversaux disposés à lintérieur de la coque, en contradiction avec la méthode traditionnelle de la construction à clin « bordé premier ». Mais le choix des constructeurs de la réplique nétait pas dexpérimenter cette méthode, mais de construire une coque aux formes aussi proches que possible de celles du bateau dorigine (A.E.Christensen, « Viking, a Gokstad Ship Replica from 1893 », dans O. Crumlin-Pedersen, M. Vinner (éd.), Sailinginto the Past. The International Ship Replica seminar Roskilde 1984, Roskilde, Viking Ship Museum, 1986, p. 68-77, p. 70. 223

Fig. 38 – Relevé par le norvégien Bernhard Færøyvik dun « jekt » construit en 1800. Ce voilier traditionnel norvégien de cabotage de 9,90 m de long sur 3,08 m de large représente un remarquable modèle architectural fossile de larchitecture navale à clin dépoque viking. Cest à partir de tels modèles architecturaux de comparaison que les archéologues danois du Musée du Bateau Viking de Roskilde se sont inspirés pour, par exemple, déterminer la forme de la voile carrée des répliques de Skuldelev (A. E. Christensen (éd.), Inshorecraft of Norway, from a Manuscrpit by Bernhard and Øystein Færøyvik. Edited by A. E. Christensen, Londres, Conway Maritime Press, 1970, p. 62). 235

Fig. 39 – « Skin or wood ? » : les racines de larchitecture à clin de tradition scandinave selon Ole Crumlin-Pedersen. En 1 : les deux étapes de la réalisation dune pirogue monoxyle expansée et surélevée suivant les données ethnographiques ; la pirogue monoxyle dorigine très étroite et aux parois amincies est élargie ; louverture forcée de la coque se traduit par un relèvement mécanique des extrémités en pointe, un abaissement de la hauteur des flancs au centre et la création dune tonture (courbure longitudinale) ; une virure 421de surélévation est assemblée à la coque monoxyle par recouvrement selon le principe du clin, et des membrures sont fixées à lintérieur de la coque pour la renforcer. En 2 : le stade suivant de lévolution est celui de larchitecture assemblée « sur quille » avec une charpente longitudinale continue (quille, étrave, étambot), des bordages rapportés et assemblés à clin, des membrures. La structure a évolué mais la forme initiale de la pirogue expansée et surélevée sest maintenue comme en témoigne la petite embarcation à quatre tolets de Kvalsund (Norvège), datée des viie-viiie siècles. (O Crumlin-Pedersen, « Skin or wood ? A Study of the Origin of the Scandinavian Plank-Boat », dans O. Hasslöf, H. Henningsen, A. E. Christensen (éd.), Ships and Shipyards. Sailors and Fishermen. Introduction to maritime ethnology, Copenhague, 1972, p. 230). 243

Fig. 40 – Niveau à bateau provenant dun chantier naval traditionnel suédois (xixe siècle). À droite du fil à plomb, on distingue une série de traits gravés dans le bois du niveau qui correspondent à différentes inclinaisons des virures du bordé à clin. À chaque modèle dembarcation correspond un type de niveau. Photo prise en 1986 dans le cadre dune exposition sur la marine suédoise au Musée national de la Marine de Paris (Ph. : E. Rieth, CNRS). 248

Fig. 41 – Principe dutilisation dun niveau à bateau. En fonction de linclinaison dune virure à contrôler, le fil à plomb doit se superposer à lune des marques gravées (daprès E. Mc Kee, « Drawing the Replica », dans V. Fenwick (éd.), The Graveney Boat, Oxford, BAR, Brirish Series, 1978, p. 295-302, p. 301). 249

Fig. 42 – Relevé planimétrique subaquatique préliminaire des cinq épaves de Skuldelev 1957-1959). Les structures 2/4 ne forment en fait quune même épave, celle dun grand navire de guerre construit à Dublin dans les années 1042. Les courbes isobathes indiquent les profondeurs du haut-fond de Skuldelev comprises entre 0,50 m et 2,50 m (O. Crumlin-Pedersen, « Épaves de la mer du Nord et de la Baltique », dans Larchéologie subaquatique : une discipline naissante, Paris, UNESCO, 1973, p. 63-74, p. 68). 257

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Fig. 43 – Relevé architectural par Ch. Lagrand du profil transversal du prélèvement du fond de lépave du Titan. La rigueur de relevé met en évidence le double bordé, son assemblage par clouage, le procédé dassemblage par mortaises, tenons, chevilles des bordages entre eux, lassemblage de la carlingue à la quille... (Ph. Tailliez, Nouvelles plongées sans câble, Arthaud, Paris, 1967, p. 151). 293

Fig. 44 – Relevé planimétrique général des vestiges architecturaux de lépave de la Chrétienne A. Le relevé prend en compte le contexte environnemental. En outre, il contient un certain nombre de précisions (les zones fouillées, les objets anciennement découverts en particulier) qui complètent la documentation du gisement (F. Dumas, Épaves antiques. Introduction à larchéologie sous-marine méditerranéenne, Paris, Maisonneuve et Larose, 1964, p. 120). 296

Fig. 45 – Détail du relevé de lemplanture du mât de lépave de la Chrétienne A (F. Dumas, Épaves antiques. Introduction à larchéologie sous-marine méditerranéenne, Paris, Maisonneuve et Larose, 1964, p. 120). 297

Fig. 46 – Hypothèse de formation dune épave antique sur un fond de sable incliné (F. Dumas, « Les épaves antiques », dans Larchéologie subaquatique : une discipline naissante, Paris, UNESCO, 1973, p. 25-32, p. 29). 300

Fig. 47 – Relevé du gisement de lépave de lAge du Bronze du Cap Gelidonya, Turquie. Les éléments de la cargaison de lingots de cuivre et de bronze ainsi que les vestiges métalliques doutils, darmes... sont relevés dans leur contexte environnemental : celui dune cuvette entourée de reliefs rocheux à des profondeurs comprises entre 26 et 29, 30 m (P. Gianfrotta, P. Pomey, Larchéologie sous la mer, Paris, Fernand Nathan Éditeur, 1981, p. 185). 307

Fig. 48 – Première restitution du plan des formes de lépave byzantine de Yassıada 1 (F. H. van Doorninck Jr, « Byzance, maîtresse des mers : 330-641 », dans G. F. Bass (dir.), Archéologie sous-marine. 4000 ans dhistoire maritime, Paris, Éditions Tallandier, 1972, p. 133-158, p. 140). 310

Fig. 49 – Relevé en plan de lensemble des vestiges de lépave la 423Madrague de Giens (75-60 av. J.-C.). Ce relevé met en évidence non seulement les dimensions très importantes de lépave mais également la stratégie de fouille choisie en fonction dobjectifs scientifiques définies lors de chaque campagne annuelle. Cest essentiellement le questionnement scientifique qui a guidée la progression de la fouille. Par ailleurs, le choix a été fait de ne pas fouiller trois zones de lépave à titre de réserves archéologiques (M. Rival, La charpenterie navale romaine, Paris, Éditions du CNRS, 1991, p. 151). 315

Fig. 50 – Relevé du prélèvement dune section du fond de carène de la Madrague de Giens. Seul le choix deffectuer un prélèvement partiel dun ensemble de vestiges archéologiques architecturalement représentatifs et détudier ensuite à terre ce prélèvement dans des conditions de laboratoire permet didentifier et denregistrer des caractéristiques inaccessibles sans cette opération (P. Pomey, A. Hesnard, Lépave romaine de la Madrague de Giens (Var), XXIVe supplément, Gallia, Éditions du CNRS, Paris, 1978, p. 77). 316

Fig. 51 – Charpente longitudinale primaire dune construction « sur quille » formée par lensemble continu et aligné quille /étrave (à gauche) /étambot (à droite). Détail dune gravure de Sieuwert van der Meulen (1663-1730). 341

Fig. 52 – Construction « sur sole » : le fond de la coque (ici « lhypothèse architecturale » du « scute de Savonnières », bateau présumé traditionnel de Loire) est constitué dun ensemble de virures disposées à franc-bord formant une surface plane qui sert de référence à la conception géométrique de la coque (Dessin : F. Beaudouin). 342

Fig. 53 – Deux phases de la chaîne opératoire de la construction à clin dune coque dun bateau traditionnel suédois selon un principe de conception longitudinale « sur bordé » et une méthode « bordé premier ». Les virures sont assemblées sans le support déléments transversaux intérieurs (gabarits ou membrures). Le bordé achevé (à gauche), aucune membrure nest encore introduite. À ce stade, lexpression de « shell construction » est tout à fait adaptée (D. Ellmers, Frühmittelalterliche Handelschiffahrt in Mittel-und Nordeuropa, 424Neumünster, WachlotzVerlarg, 1984, fig. 130, p. 130, daprès une photo de G. Timmermann). 345

Fig. 54 – Construction dune embarcation traditionnelle de pêche des îles Kerkenna, Tunisie. Sur la charpente axiale quille/étrave/étambot, toutes les membrures ont été posées et maintenues provisoirement par des lisses (Ph. E. Rieth : CNRS). 346

Fig. 55 – Restitution du gabarit « mental » de létrave du caboteur viking du xie siècle de Skuldelev 3, Danemark, basée sur trois arcs de cercle de rayon différent proportionnel à la longueur de la quille (O. Crumlin-Pedersen, O. Olsen, The Skuldelev Ships, I, Roskilde, The Viking Ship Museum, 2002 (Ships and Boats of the North, vol. 4.1), p. 237). 350

Fig. 56 – Restitution de la construction géométrique de la maîtresse-section du caboteur de la première moitié du xie siècle de Serge Limanı, Turquie. Elle se caractérise par une varangue rectiligne et plate dotée dun petit relèvement à son extrémité, dun bouchain vif et dun flanc rectiligne légèrement ouvert (J. R. Steffy, « Construction and Analysis of the Vessel », dans G. F. Bass, S. D. Matthews, J. R. Steffy, F. H. van Doorninck (éd.), Serçe Limanı. An Eleventh-Century Shipwreck. Volume I. The Ship and Its Anchorage, Crew and Passengers, College Station, TX, Texas A&M University Press, 2004, p. 156). 361

Fig. 57 – Restitution de la modification de la maîtresse-section, du caboteur de Serge Limanı par réduction de la longueur du plat de la varangue et augmentation de lacculement. À noter que la figure géométrique de la maîtresse-section et langle du bouchain ne varient pas (J. R. Steffy, (J. R. Steffy, « Construction and Analysis of the Vessel », dans G. F. Bass, S. D. Matthews, J. R. Steffy, F. H. van Doorninck (éd.), Serçe Limanı. An Eleventh-Century Shipwreck. Volume I. The Ship and Its Anchorage, Crew and Passengers, College Station, TX, Texas A&M University Press, 2004, p. 158). 362

Fig. 58 – Construction du maître-gabarit selon la méthode des « anciens constructeurs » décrite par Duhamel du Monceau (1752). Les trois ensembles de traits inscrits sur le maître-gabarit 425servent à en modifier les valeurs (celles de la longueur du plat par exemple) sans en changer sa figure géométrique densemble (daprès H.-L. Duhamel du Monceau, Élémens de larchitecture navale ou traité pratique de la construction des vaisseaux, Paris, chez C. A. Jombert, 1752, pl. XII, fig. 16) 364