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Classiques Garnier

Glossaire des principaux termes techniques employés

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Glossaire des principaux termes techniques employés1

About, n. m. : extrémité dune planche et dun bordage en particulier.

Accotar, s. m. : planchette disposée dans la maille entre les membrures, à la limite du vaigrage.

Acculement, s. m. : augmentation de la hauteur dune varangue ; lacculement augmente depuis la maîtresse-varangue vers les extrémités avant et arrière de la quille ; une varangue acculée prend la forme dun V. Allonge, s. f. : élément vertical dune membrure située, avec ou sans assemblage, dans le prolongement de lextrémité dune varangue ou dun genou ; parfois lallonge est disposée à côté de la varangue à laquelle elle peut être aussi assemblée latéralement.

Anguiller, s. m. : perforation de forme variable, quadrangulaire, triangulaire, demi-circulaire, aménagée dans une varangue pour permettre la circulation de leau accumulée dans les fonds de la coque.

Antenne, s. f. : longue pièce en bois de section circulaire disposée obliquement et sur laquelle est établie une voile latine de forme triangulaire.

Apparaux, s. m. : au pluriel, ensemble des équipements servant à la manœuvre du gréement et des ancres.

Banc (de nage), s. m. : banc sur lequel sassoient les rameurs dun même poste de nage.

Barrot, s. m. : synonyme de bau.

Barrotage, s. m. : structure transversale formé par lensemble des barrots.

Bau, s. m. : pièce de charpente transversale servant de renfort des flancs et de support éventuel à un pont.

Bauquière (serre bauquière), s. f. : forte pièce de charpente longitudinale interne servant à renforcer la structure interne de la coque et à soutenir les extrémités des barrots.

Bordage, s. m. : planche disposée sur la face externe (face de droit) des membrures.

Bordé, s. m. : ensemble des bordages constituant le revêtement externe des membrures.

Bordé à clin, s. m. : bordé dont les bordages se recouvrent partiellement et sont assemblés au niveau de leur surface de recouvrement de différentes manières (rivets avec contre-plaque interne, clous à pointe recourbée, gournable).

Bordé à franc-bord, s. m. : bordé dont les bordages sont disposés tranche contre tranche, sans liaison ni recouvrement entre eux ; synonyme : bordé à carvel.

Bouchain, s. m. : partie de la coque comprise entre le fond et le départ du flanc ; un bouchain est dit vif lorsquil 378 forme un angle plus ou moins ouvert et marqué entre le fond et le début du flanc ; il est dit en forme quand la liaison entre le fond et le début du flanc présente une courbure plus ou moins prononcée.

Brochetage, s. m. : opération destinée à adapter les cans inférieur et supérieur dun bordage à ceux des bordages situés immédiatement au-dessus et en-dessous en fonction du développé densemble du bordé.

Calcet, s. m. : pièce fixée au sommet dun mât à travers laquelle passe le cordage (drisse) servant à hisser une antenne ou une vergue. Le calcet est associé à des gréements de tradition méditerranéenne.

Calfatage, s. m. : procédé détanchéité dun joint, ou dune couture, entre deux bordages par enfoncement forcé dun matériau à partir de lextérieur de la coque une fois le bordé élevé ; le calfatage est associée en règle générale à la construction à franc-bord de principe « sur membrure ».

Carlingue, s. f. : forte pièce de la charpente longitudinale interne disposée sur ou encastrée dans les varangues ; la carlingue renforce, suivant laxe de la quille, la structure axiale de la coque.

Can, s. m. : tranche dun bordage ou, plus généralement, dune planche.

Carvelle, s. f. : type de clou dont la tige est de section quadrangulaire et la pointe biseautée.

Cheville, s. f. : tige de fer ou de bois assemblant deux pièces de bois ; lorsque la cheville en bois a une section supérieure à 1 ou 2 cm, le terme de gournable est privilégié.

Clin, s. m. : bordage associé à un bordé à clin.

Coefficient dallongement, s. m. : rapport entre la longueur et la largeur dun bateau.

Corps (de la coque) : partie centrale de la coque.

Couple, s. m. : synonyme de membrure ; sagissant darchitecture navale médiévale ou vernaculaire européenne ou extra-européenne, le terme de membrure est préférable car celui de couple renvoie à une notion de membrure à double épaisseur caractéristique de larchitecture navale de lépoque post-médiévale.

Couple de balancement, s. m. : dans la construction « sur membrure » basée sur lusage du maître-gabarit, désigne le dernier couple de lavant ou le dernier couple de larrière qui est prédéterminé.

Couple de lof, s. m. : couple de balancement avant ; le couple de balancement arrière ne porte pas de nom particulier.

Couture, s. f. : intervalle (joint) séparant deux bordages.

Creux, s. m. : hauteur intérieure dune coque correspondant, pour un navire de commerce, à la hauteur utile en cale pour la disposition de la cargaison.

Darse, s. f. : grand bassin artificiel aménagé à lintérieur dun port militaire en général et dans lequel sont amarrés des bateaux.

Demi-couple, s. m. : membrure formé de deux éléments qui se croisent au niveau de la quille.

Dévoyée (membrure) adj. : qualifie une membrure qui nest pas disposée perpendiculairement à laxe longitudinal de la coque mais avec une certaine obliquité.

Droit, s. m. : partie dune pièce de charpente, une membrure tout 379particulièrement, correspondant à sa face plane supérieure ou inférieure.

Écart, s. m. : assemblage de forme et de longueur variées entre deux pièces de charpente ou deux éléments de bordé

Échantillonnage, s. m. : dimensions dune pièce de charpente ou dun bordage.

Élancement (de létrave), s. m. : inclinaison de létrave vers lavant de la quille.

Empatture, s. f. : assemblage entre deux pièces de charpente par encastrement de lune ou de lautre.

Emplanture, s. f. : pièce de bois, de forme variable, disposée soit longitudinalement dans laxe de la quille, soit transversalement dans laxe des membrures, dans laquelle est creusée une cavité destinée à recevoir le pied dun mât.

Épite, s. f. : petit coin de bois enfoncé dans lextrémité dune gournable pour la bloquer en élargissant son extrémité.

Équerrage, s. m. : angle formé par les deux faces planes dune pièce de charpente (membrure principalement) ; une pièce équerrée a un angle inférieur ou supérieur à 90 degrés.

Étambot, s. m. : pièce de charpente droite ou courbe, plus ou moins inclinée, située à lextrémité arrière de la coque.

Étrave, s. f. : pièce de charpente droite ou courbe, plus ou moins inclinée, située à lextrémité avant de la coque.

Fargue, s. f. : petit pavois mobile en bois, en toile ou en matière végétale, disposé au-dessus des membrures pour augmenter la hauteur de franc-bord de la coque.

Flottaison (ligne de), s. f. : plan horizontal correspondant à la surface de leau séparant la partie immergée de la coque de la partie émergée ; la position de la ligne de flottaison varie selon que la coque est vide (flottaison lège) ou chargée (flottaison en charge).

Fort, s. m. : partie supérieure la plus large de la coque.

Fourcat, s. m. : varangue située vers les extrémités de la coque dont les deux branches forment une fourche.

Franc-bord, s. m. : hauteur extérieure de la coque située au-dessus de la flottaison ; le franc-bord de la coque ne doit pas être confondu avec lexpression de bordé à franc-bord.

Gabarit, s. m. : dans sa forme la plus simple, patron ou modèle en bois de faible épaisseur à échelle grandeur dexécution servant à tracer sur un plateau de bois la forme dune pièce de charpente (charpente longitudinale et surtout transversale, cest-à-dire les membrures) préalablement à sa réalisation ; dans sa forme la plus développée, instrument de conception et de réalisation des membrures prédéterminées.

Galbord, s. m. : premier bordage inférieur des flancs ; le deuxième est appelé le ribord.

Genou, s. m. : élément dune membrure situé au niveau du bouchain entre les varangues et les allonges.

Gréement, s. m. : ensemble de léquipement (mât, cordage, voile) nécessaire à la propulsion à la voile.

Herminette, s. m. : outil de charpentier à fer tranchant disposé perpendiculairement à laxe du manche en bois (à lopposé dun fer de hache) et qui sert à façonner les pièces courbes (membrures, étrave…) en particulier.

Hiloire, s. f. : pièce de renfort longitudinal dun pont.

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Interscalme, s. m. : intervalle séparant deux bancs de nage.

Jaumière, s. f. : orifice à travers lequel passe la mèche de gouvernail.

Lisse (dexécution), s. f. : latte de bois fixée provisoirement sur la face externe des membrures prédéfinies et servant à déterminer en cours de construction la forme des membrures de remplissage.

Lutage, s. m. : procédé détanchéité dun joint, ou dune couture, entre deux bordages par mise en place non forcée dun matériau en cours délévation du bordé ; le lutage est associé en règle générale à la construction à franc-bord de principe « sur bordé ».

Maille, s. f. : intervalle entre deux membrures.

Maître-bau, s. m. : bau le plus long et, par extension, désigne la plus grande largeur dune coque.

Maître-couple, s. m. : plus grande section transversale dune coque.

Maître-gabarit, s. m. : gabarit reproduisant en grandeur nature la demi-section du maître-couple et qui, en relation avec une planchette dite « tablette dacculement », permet de prédéterminer la forme des membrures situées entre les deux couples de balancement avant et arrière.

Membrure, s. f. : structure de base de la charpente transversale composée principalement dune varangue (au niveau du fond), de genoux (au niveau du bouchain) et dallonges (au niveau des flancs) ; les différents éléments dune membrure peuvent être disposées de façon diverse.

Nage, s. f. : mouvement en plusieurs temps effectué par un rameur.

Pavois, s. m. : structure légère de surélévation de la coque disposée au-dessus du pont.

Plat-bord, s. m. : pièce longitudinale disposée dans le haut des allonges.

Pont, s. m. : plancher disposé sur la face supérieure des barrots ; un pont peut être continu sur toute la longueur dune coque ou partiel, limité aux extrémités dune coque.

Porque, s. f. : pièce de la charpente transversale venant doubler intérieurement et renforcer une membrure.

Préceinte, s. f. : suite de bordages du flanc plus larges et plus épais que les autres et servant de ceinture et de renfort longitudinal externe de la coque.

Quête (de létambot), s. f. : inclinaison de létambot vers larrière de la quille.

Quille : pièce principale de la charpente axiale dune coque prolongée sur lavant par létrave et sur larrière par létambot ; la quille a une double fonction de renfort de la structure longitudinale de la coque et de plan anti-dérive.

Râblure : feuillure pratiquée le long de la quille et se prolongeant sur létrave et létambot ; elle sert à lencastrement du can inférieur des galbords dans la quille et des extrémités des virures dans les pièces détrave et détambot.

Recalement, s. m. : dans la méthode de conception du maître-gabarit, glissement de la partie supérieure (niveau de lallonge) du maître-gabarit sur la partie inférieure (niveau 381du genou) pour corriger le tracé dune membrure.

Ribord, s. m. : deuxième bordage disposé au-dessus du galbord.

Serre, s. f. : pièce de renfort longitudinal disposée sur la face interne des membrures.

Sole, s. f. : ensemble des planches formant le fond plat, sans quille, dune coque.

Tableau, s. m. : partie arrière (plus ou moins inclinée) dune coque.

Tablette (dacculement), s. f. : tablette en bois disposée sous le maître-gabarit et servant à définir lacculement dune varangue.

Talon, s. m. : extrémité arrière de la quille.

Tirant deau, s. m. : hauteur entre le fond dune coque (dessous de la quille ou de la sole) et la ligne de flottaison ; le tirant deau varie selon que le bateau est vide ou chargé.

Tonture, s. f. : courbure longitudinale du pont ou du plat-bord.

Tour, s. m. : partie dune pièce de charpente, une membrure tout particulièrement, correspondant à sa face latérale.

Trébuchement, s. m. : dans la méthode de conception du maître-gabarit, basculement vers lextérieur de la partie supérieure (niveau de lallonge) du maître-gabarit pour corriger (par élargissement) le tracé dune membrure.

Vaigrage, s. m. : ensemble des vaigres.

Vaigre, s. f. : bordage disposé sur la face intérieure des membrures, au niveau du fond (sur les varangues) et des flancs (sur les genoux et les allonges).

Varangue, s. f. : pièce de base dune membrure disposée sur la face supérieure de la quille ; sa forme détermine pour une large part les capacités nautiques dun bateau.

Vergue, s. f. : longue pièce en bois de section circulaire disposée horizontalement et sur laquelle est établie une voile carrée.

Virure, s. f. : suite de bordages formant une ligne longitudinale dun bout à lautre de la coque.

Vogue, s. f. : mouvement en plusieurs temps et positions (assise, debout) effectué par un rameur à bord des galères ; chaque rameur se lève de son banc au début du mouvement de rame puis savance, part en arrière et sassoit en fin de chaque mouvement.

1 Les termes définis dans le cours du texte nont pas été repris dans le glossaire.