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Classiques Garnier

Notice sur l’établissement du texte

  • Type de publication : Chapitre d’ouvrage
  • Ouvrage : Théâtre complet
  • Pages : 567 à 572
  • Collection : Bibliothèque du théâtre français, n° 89
  • Thème CLIL : 3622 -- LITTÉRATURE GÉNÉRALE -- Théâtre
  • EAN : 9782406125211
  • ISBN : 978-2-406-12521-1
  • ISSN : 2261-575X
  • DOI : 10.48611/isbn.978-2-406-12521-1.p.0567
  • Éditeur : Classiques Garnier
  • Mise en ligne : 05/05/2022
  • Langue : Français
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NOTICE SUR LÉTABLISSEMENT
DU TEXTE

Nous disposons à légard de cette comédie dindications contradictoires. Dans ses Recherches sur les théâtres de France Beauchamps donne 1670 pour date de la première édition, mais sans nommer le libraire, tandis que Fournel affirme, sans citer ses sources, que la pièce fut représentée en septembre 1670. Or Robinet lannonça comme une nouveauté le 11 juillet 1671 et, dautre part, le seul privilège que nous ayons pour Les Pipeurs, ou les femmes coquettes est du 26 juillet 1671, ce qui correspond à la date de lachevé dimprimer du 13 août portée sur lédition de 1671 de Pierre Le Monnier, considérée à ce jour comme lédition princeps. La pièce connut une édition pirate à Lyon en 1672 avant dêtre incluse dans les Œuvres de Monsieur Poisson en 1678 sous le titre modifié des Femmes coquettes. Le Registre de La Grange laisse aussi entendre que la pièce était connue sous le titre officieux de « Coquettes. Fructus Belli » en référence aux paroles de Crispin au quatrième acte1. Mentionnons enfin deux traductions hollandaises de 1679, fidèles au texte français si ce nest le changement du nom de Flavie en Juliette.

LÉDITION ORIGINALE

LES PIPEURS, OU LES FEMMES COQUETTES. COMÉDIE, Par R. POISSON. À PARIS, Chez Pierre Le Monnier, au Palais, vis-à-vis la Porte de lÉglise de la S. Chapelle, à lImage S. Louis, et au feu Divin. M. DC. LXXI. In-12. [8] 1-102 [=110] pages. Un exemplaire de lédition princeps est conservé à la BnF sous la cote Yf 7557.

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Le nom de Poisson apparaît pour la première fois en toutes lettres sur la page de titre ; il est aussi explicité dans lextrait du privilège, qui lui donne pleine liberté de faire imprimer et vendre sa comédie pour cinq ans, à la différence des privilèges précédents qui létaient au nom des marchands libraires. Le texte de la comédie est précédé dune épître dédicatoire en prosimètre adressée au duc de Longueville, ainsi que dune liste des acteurs précisant le lieu de laction. Lextrait du privilège est placé ici en fin douvrage.

Selon les normes de la collection, nous avons systématiquement modernisé lorthographe (ex. convent devenant couvent), supprimant notamment lapostrophe dans les expressions ravoir, rattacher, rattraper, racquitter, roublier, renfiler. Nous avons aussi corrigé tacitement un assez grand nombre de négligences et dincorrections, dont nous donnons la liste ci-dessous, mais nous avons gardé les désinences incorrectes des verbes quand elles nous paraissaient correspondre à une volonté de transcription du parler populaire de Colin et de Dame Anne (lié pour lier, p. 61, et donné pour donner, p. 65 ; ou encore son pour sont). Nous avons de même respecté les terminaisons en eu ou eux au lieu de eur et eurs (comme dans joueur, voleur, pipeur et Monsieur par exemple) et transcrit par alle la forme a utilisée par Colin en lieu et place du pronom personnel féminin pour elle. Nous avons enfin changé en i les désinences en y des verbes à la 1re et 3e personnes du singulier, comme pour les pièces précédentes.

p. 3, v. 40 : « Ou sans doute » : Où sans doute.

p. 9, v. 125 : « plaints » : plains

p. 12, v. 168 : « attraprer » : attraper.

p. 18, v. 279 : « dabord » : dabord.

p. 20, v. 310 : « Pourquoi donc donc ? » : Pourquoi donc ?

p. 26, v. 391 : « voulais » : voulaient.

p. 36, v. 543 : « Tu ne le peut » : Tu ne le peux.

p. 37, v. 573 : « plaints » : plains.

p. 40, v. 616 : « Pendoreille » : Pendoreilles.

p. 46, v. 703 : « inutils » : inutiles.

p. 46, v. 706 : « quant » : quand.

p. 49, v. 758 : « finfermement » : fermement.

p. 53, v. 816 : « Fut-ce » : Fût-ce (corrigé en 1687).

p. 55, v. 829 : « dit fois » : dix fois.

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p. 60, v. 889 ; « quelques fin » : quelque fin.

p. 64, v. 941 : « Vien-t-en » : Viens-t-en.

p. 64, v. 952 : « vien » : viens.

p. 66, v. 969 : « Mais ta si bonne mine » : mais tas si bonne mine.

p. 71, v. 1059 : « Fut-il » : Fût-il (corrigé dès 1678).

p. 71, v. 1060 ; « à bras ouvers » : à bras ouverts.

p. 71, v. 1062 : « Ma moi » : ma foi (corrigé dès 1678).

p. 73, v. 1077 : « bergne » : borgne.

p. 73, v. 1089 : « Le peste » : la peste.

p. 74, v. 1097 : « Les Fovoris » : Les Favoris.

p. 75, v. 1129 : « la, la, la, la, le » : la, la, la, la, la.

p. 78, v. 1173 : « fut » : fût.

p. 90, v. 1355 : « qui me touche » : qui me touchent.

p. 93, v. 1393 : « qui le haï » : qui le hait.

ÉDITIONS COLLATIONNÉES
POUR LÉTABLISSEMENT DU TEXTE

La pièce est aussi incluse dans les cinq éditions des Œuvres publiées du vivant de lauteur :

1.LES ŒUVRES DE MONSIEUR POISSON. À Paris, Chez Jean Ribou, au Palais, dans la Salle Royale, à lImage Saint Louis. M. DC. LXXVIII. Avec privilège du roi. In-12. [44] 1-367-[1] [=412] pages. Les Femmes coquettes sont publiées en pagination séparée, p. 237-336.

2.LES ŒUVRES DE MONSIEUR POISSON. À Paris, Chez Jean Ribou, au Palais, dans la Salle Royale, à lImage Saint Louis. M. DC. LXXIX. Avec privilège du roi. In-12. Front., [42] 1-367 [1] [=410] pages. Les Femmes coquettes sont publiées en pagination séparée, p. 237-336.

3.LES ŒUVRES DE Mr POISSON. À Paris, Chez Jean Ribou, au Palais, dans la Salle Royale, à lImage Saint Louis. M. DC. LXXXI. Avec privilège du roi. 2 tomes en un volume. In-12. Front., 5701.[50] 1-367 [1] [=418] pages. Le second tome contient Les Femmes coquettes en pagination séparée, p. 233-336.

2.LES ŒUVRES DE MR POISSON. Tome second. À Paris, Chez Jean Ribou, sur le Quai des Augustins, à la descente du Pont-Neuf, à lImage Saint Louis. M. DC. LXXXII. Avec privilège du roi. In-12. [10] 239 [i.e. 237]-367 [1] [4] 1-87 [1] [=234] pages. Le second tome contient Les Femmes coquettes en pagination séparée, p. 239 [i.e. 237]-336.

3.LES ŒUVRES DE Mr POISSON. Divisées en deux tomes. Seconde Édition, Corrigée et augmentée. Tome second. À Paris, Chez Thomas Guillain, sur le Quai des Augustins, à la descente du Pont-Neuf, à lImage Saint Louis, M. DC. LXXXVII. Avec privilège du roi. In-12. Front., [8] 1-264 [=272] pages. Le second tome contient Les Femmes coquettes en pagination séparée, p. 1-102.

TRADUCTIONS HOLLANDAISES DE LA PIÈCE

FLAVIO EN JULIETTE, OF DE GETEMDE DARTELHEIT, BLYSPEL. tAMSTERDAM, By Michiel de Groot, Boekverkooper op de Nieuwen-dijk, 1679. In-8. [8] 1-70 [=78] pages. (Joan Dullaart. Traducteur.).

FLAVIO EN JULIETTE, OF DE GETEMDE DARTELHEIT, BLYSPEL. Te LEEUWARDEN, By Eelke Symons Nauta, Boekdrukker over de Waagh, 1679. In-8. [8] 1-70 [=78] pages. (Joan Dullaart. Traducteur.)2.

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Contrefaçons

1.LES PIPEURS, OU LES FEMMES COQUETTES. COMÉDIE, Par R. POISSON. Suivant la Copie imprimée à PARIS. M. DC. LXXI. In-12. [6] 7-84 [=84] pages.

Contrefaçon hollandaise :

Imprimeur : Daniel Elzevier, Amsterdam.

Exemplaires :

BnF Arsenal, 8-BL-14521.

Bayerische Staatsbibliothek, Munich, P.o.gall. 2594 d#Beibd.3.

2.LES PIPEURS, OU LES FEMMES COQUETTES. COMÉDIE, Par R. POISSON. À PARIS chez Pierre Bien-Faits, au Palais. M. DC. LXXII. In-12. [2] 3-105 [3] [=108] pages.

Contrefaçon lyonnaise :

Imprimeur : François Larchier, Lyon.

Exemplaires :

BnF Tolbiac, RES-YF-3773.

BnF Richelieu, 8-RF-6688.

Bibliothèque – Centre de documentation des Écoles Militaires, Draguignan, FTE 091.

Cette contrefaçon présente de nombreuses coquilles, comme si le texte avait été établi sur la base dune transcription orale (ses est ainsi souvent rendu par ces), le texte étant parfois mal compris (« Mais que faire ici donc attendant/lon attend/quelle vienne ? », p. 43 ; « Si Madame est fâchée, all ne lest, pargué,/ne lépargne/guère », p. 62), des répliques entières manquent (ex. v. 242, 295-296, 704, 723-726, 778, 983-986, 1046-1065, 1239-1242, 1347-1354) ou sont attribuées à dautres personnages (ex. celles de Docile au v. 243 à Flavio, de Flavio au v. 700 à Crispin, ou de Flavio au v. 993 à Flavie). Il arrive aussi que les variantes, sil sagit bien de variantes, et non derreurs de transcription, rendent faux le vers. Contrairement aux éditions autorisées, le texte sassortit ici de nombreuses didascalies, que nous 572avons choisi de mettre entre crochets dans le texte de notre édition afin déclairer la mise en scène.

ÉDITION MODERNE

Nous avons aussi consulté lédition suivante :

Les Femmes coquettes, dans The Gambling Mania on and off the Stage in Pre-Revolutionary France, éd. Tamara Alvarez-Detrell et Michael G. Paulson, Washington, D.C., University of America Press, 1982, p. 97-176.

1 La Grange, Registre de La Grange, op. cit., p. 250.

2 À savoir « Flavio en Juliette, ou la femme légère mise à la raison, comédie traduite du français de Monsieur Poisson et mise en vers hollandais par J. Dullaart » (traduction donnée par Curtis, Crispin 1er, op. cit., p. 325).