Résumé : Dans les associations culturelles et sportives antillaises, la question de race est rarement abordée avant 1948. Ce silence, espérant dépasser les assignations, que les individus soient jugés suivant leurs mérites et non leur épiderme ou leurs origines, est brisé à l’approche du Centenaire de l’Abolition de l’esclavage. La transformation statutaire cristallise les inégalités ; celles liées à la couleur deviennent alors un objet explicite de revendication pour ces associations et leurs dirigeants.