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Classiques Garnier

Principes d’édition

  • Publication type: Book chapter
  • Book: Poésies complètes
  • Pages: 49 to 54
  • Collection: Renaissance Texts, n° 242
  • Series: République des Muses, n° 5
  • CLIL theme: 3439 -- LITTÉRATURE GÉNÉRALE -- Oeuvres classiques -- Moderne (<1799)
  • EAN: 9782406126829
  • ISBN: 978-2-406-12682-9
  • ISSN: 2105-2360
  • DOI: 10.48611/isbn.978-2-406-12682-9.p.0049
  • Publisher: Classiques Garnier
  • Online publication: 04-20-2022
  • Language: French
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Principes dÉdition

Note dintention

La présente édition réunit la totalité des poèmes de Sponde connus à ce jour, soit aussi bien les pièces manuscrites quimprimées, les poèmes parus de son vivant que les publications posthumes, les poèmes en français que les pièces grecques ou latines, les productions originales comme les traductions ou encore les pièces personnelles comme les poèmes dhommage paratextuels.

Les deux grands ensembles poétiques, lEssay et les Amours, sont ici présentés dans lordre chronologique de leur publication, en létat des connaissances à ce jour, soit lEssay en premier, paru à la suite des Meditations sur les Pseaumes en 1588 et les Amours ensuite, parus posthumes dans le recueil Du Petit Val en 1599 (où ils sont suivis des poèmes de lEssay, amputé des stances de la Cène). Ce choix permet de suivre lordre de divulgation à un public large, tel quil est à ce jour connu, et donc lordre de réception de lœuvre de Sponde en son temps. Cest pourquoi nous avons également respecté lordre de publication des poèmes des Amours dans la section correspondante du recueil Du Petit Val de 1599 sans en proposer de déconstruction-reconstruction (comme la fait A. Boase qui en extrait les pièces quil juge de circonstance), le but étant de donner à lire cet ensemble tel quil a été présenté au public de 1599.

Les « Poésies diverses » regroupent les autres poèmes de Sponde dans leur ordre de publication (de 1580 à 1591). Ces pièces ont été réunies à la suite des deux grands ensembles éditoriaux dans la mesure où elles nont pas été instituées en recueil, que ce soit par lauteur ou par un éditeur posthume, mais sont restées dispersées au gré des circonstances.

Enfin la dernière section, « Poèmes dhommage à Jean de Sponde », présente des poèmes qui ne sont pas « de » Jean de Sponde mais 50« sur » Jean de Sponde, en réunissant les pièces liminaires à lHomère, le Tumulus Johannis Spondani ainsi que les trois pièces de Laugier de Porchères présentées par Raphaël Du Petit Val à la suite des poèmes de Sponde.

Établissement du texte

Pour tous les poèmes présentés, les notes de bas de page sont réservées aux variantes du texte. Les notes complémentaires, y compris lexicales, sont placées en fin de volume. Compte tenu de la densité de lécriture de Sponde, qui peut jouer sur les différentes nuances dun mot et sur des lectures superposées en contexte, les notes cherchent volontairement à ne pas empiéter sur la réception et le commentaire par le lecteur, mais tentent seulement délucider les références intertextuelles et les difficultés de sens.

Lorthotypographie et la ponctuation sont respectées, à lexception des adaptations dusage suivantes :

dissimilation des lettres i/j et u/v ;

distinction par laccentuation des homonymes a/à, ou/où et accentuation de desjà et voilà ;

accentuation du e (en position finale, pénultième et antépénultième), y compris dans linterjection hé ou pour laccent grave (après) ;

accentuation du Ô élégiaque majuscule (ô minuscule étant déjà accentué dans lédition de référence) ;

développement des abréviations : exposant9 pour -us (vo9 pour vous), voyelle tildée, q tildé et éperluette ;

remplacement du s long (ʃ) par s court ;

établissement de lapostrophe selon lusage moderne : cest > cest et inversement cest > cest, quil > quil, nagueres > nagueres, davantage > davantage. Nous désagglutinons aumoins > au moins, mais conservons les autres cas dagglutination ou désagglutination, qui reflètent lévolution lexicale : aupris (AP14) et au prix (S6, 10-11), lors que, à fin que

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Pour le latin, nous avons adopté les principes de transcription recommandés par Les Belles Lettres1 : développement des abréviations, absence de dissimilation i/j, u/v et saisie des diphtongues sans caractères soudés ae/oe.

Pour le grec, nous développons les ligatures et ajoutons les accents si nécessaire.

En notes de bas de page sont retenues les variantes sémantiques, ainsi que la ponctuation lorsquelle influence le sens.

pour les abréviations utilisées et le contenu de chaque recueil, nous renvoyons supra à la liste des abréviations et infra à la liste des poèmes publiés dans les recueils collectifs donnée à la fin de cette introduction (p. 55-65) ;

T 16112 étant une réédition à lidentique de DP 1604, nous ne le mentionnons pas dans les variantes ;

en revanche DP 1604 introduit quelques variantes par rapport à la princeps DP 1599 qui constitue notre édition de référence pour les Amours ;

enfin, quand les différentes éditions des Muses et du Parnasse donnent des leçons identiques, nous les codons simplement par M/P sans précision de date.

LEssay de quelques Poemes Chrestiens

LEssay est reproduit daprès son édition originale :

Meditations sur les Pseaumes XIIII. ou LIII. XLVIII. L. et LXII. Avec un Essay de quelques Poemes Chrestiens. Par J. de Sponde, Conseiller, et Maistre des Requestes ordinaire du Roy de Navarre, Nouvellement imprimé. 1588, p. 383-408. Exemplaire de référence : Paris, Bibliothèque nationale de France, Tolbiac [Rés. A 11467]. Numérisé sur Gallica.

Louvrage paraît en 1588 sans nom ni lieu dédition. Eugénie Droz, dans son étude sur limprimerie à La Rochelle2, constate quil est imprimé en gros caractères romains (18 mm), identiques à ceux de la casse de 52limprimerie Berton, cédée par la veuve de Barthélemy Berton à Jean Portau (la reprise est effective en janvier 1576). Jean Portau a également repris les marques typographiques de lofficine Berton. Le fleuron qui orne la page de garde de lédition des Meditations de Sponde, la guirlande qui surplombe len-tête de la dédicace Au Roy de Navarre ou celles qui précèdent le titre de chaque méditation (ainsi que celui de lEssay de Poesmes chrestiens), les lettrines ornées qui débutent chaque texte de louvrage (dédicace comprise) figuraient déjà dans certains ouvrages de Berton, avant de se retrouver dans les éditions de sa veuve, puis de Portau. Eugénie Droz argue également que Michel Hurault, sieur de Belesbat et du Fay, grand ami de Sponde et parrain de son second fils, fait imprimer en 1591 chez ce même éditeur son Discours sur lestat de France. Ce second argument est moins déterminant dans la mesure où Jean de Sponde fait publier, de 1589 à 1592, trois de ses ouvrages chez Jérôme Haultin, lautre grand imprimeur rochelois3 : lAdvertissement au Roy, ou sont desduites les raisons destat, pour lesquelles il ne lui est pas bien seant de changer de religion (1589, sans nom dauteur ni déditeur, mais avec lemblème des Haultin : lallégorie du temps à la faux), un Recueil de Remonstrances faites en la cour de parlement de Paris aux ouvertures des plaidoiries (1591, La Rochelle, J. Haultin, avec privilège – réédité en 1592) et sa traduction des Travaux et des Jours dHésiode (1592, La Rochelle, J. Haultin). Létude typographique menée par Eugénie Droz semble en revanche déterminante. En effet, les signes typographiques des Meditations de Jean de Sponde nappartiennent quà Portau, et dautres imprimeurs du Sud-Ouest présentent des caractères ressemblants mais non identiques.

LEssay poétique est en caractères italiques afin de le distinguer, selon lusage de lépoque, des Meditations en prose. Nous le transcrivons en caractères romains dans la mesure où il ny a pas lieu ici de le distinguer du texte en prose.

Nous respectons la disposition typographique des poèmes sur la double page (vis-à-vis verso/recto). Les stances à disposition strophique (« Stances de la Cene » et « Stances de la Mort ») présentent un alinéa 53rentrant du premier vers, tandis que les « Sonnets sur le mesme subject » ont un alinéa saillant du premier vers.

Lon connaît, à ce jour, quatre exemplaires des Meditations sur les Pseaumes,lEssay étant manquant dans lexemplaire de Montauban4. Sil sagit dune seule et même édition, quelques rares variantes témoignent de lexistence de différents tirages. La consultation des exemplaires de Bordeaux (B) et dExeter (E) na pas établi de variantes significatives, mais a permis ponctuellement de compléter la ponctuation de vers altérés dans lexemplaire de la BnF.

Les poèmes de lEssay ont également été réunis, de façon partielle, dans les recueils collectifs (pour un tableau récapitulatif, se reporter à la fin de cette introduction p. 68-70). Pour chaque poème, nous rappelons les supports de publication en signalant en bas de page les variantes qui ont un impact sur le sens (les variantes typographiques nont pas été retenues).

Les Amours

Les deux premiers recueils à réunir le plus grand nombre de pièces poétiques de Jean de Sponde sont :

Recueil de diverses poesies, tant du feu sieur de Sponde, que des sieurs du Perron, de Bertaud, de Porcheres, et autres non encor imprimées. Recueillies par Raphaël du Petit Val, Rouen, Raphaël du Petit Val, 1599. Avec Privilege de sa Majesté [daté du 4 février 1597], in-12.

L Academie des modernes poetes françois, Remplie des plus beaux Vers que ce siecle reserve à la posterité, À M. de Nerveze. ÀParis, Chez Anthoine du Breuil, tenant sa boutique sur les degrez de la grandsalle du Palais, 1599, Avec privilège du Roy [du 19 décembre 1598], in-12.

Leur analyse comparative, menée en introduction, a permis de dégager une stratégie éditoriale fondamentalement différente, dans la mesure où seul celui de Raphaël Du Petit Val institue les poèmes de Sponde en ensemble construit, affiché comme tel dès le frontispice du recueil (et doté en outre dun titre a posteriori pour la première section : « Fin des Amours »), là où lAcadémie les répartit inégalement au fil des sections thématiques du recueil.

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Nous avons donc retenu pour édition de référence la version du Recueil de Raphaël Du Petit Val de 1599, en nous fondant sur lunique exemplaire qui en est aujourdhui identifié en bibliothèque (Aix-en-provence, Bibliothèque Méjanes [C. 3127, imprimés 1500-1900]), plutôt que sur lédition de 1604 numérisée sur Gallica qui présente quelques variantes et nen est donc pas une simple réimpression, à lexception toutefois des sonnets 8 à 11, les folios 9 et 10 étant manquants dans lexemplaire de 1599 et donc saisis daprès celui de 1604.

Les poèmes des Amours ont également été réunis, de façon partielle, dans les recueils collectifs (pour un tableau récapitulatif, se reporter à la fin de cette introduction p. 66-68) dont nous fournissons les variantes en bas de page.

Poésies diverses

Cette section réunit des pièces poétiques éparses, manuscrites ou imprimées. Elles sont saisies daprès leur édition princeps respective, à chaque fois précisée dans les notes. Pour les pièces latines et grecques, nous proposons systématiquement une traduction.

Poèmes dhommage à Jean de Sponde

Le Tumulus Johannis Spondani est reproduit daprès :

Response du Feu Sieur de Sponde, Conseiller et Maistre des Requestes du Roy au Traicté des Marques de l Eglise faict par Th. de Bèze, éd. Florimond de Ræmond, Paris, Abel LAngelier, 1595, avec privilège. [Exemplaire disponible en ligne sur Google livres]

Les trois poèmes dhommage de Laugier de Porchères sont reproduits daprès le recueil de Raphaël Du Petit Val de 1599 où ils suivent immédiatement la section de poésies de Jean de Sponde.

Dans la mesure où il sagit de pièces annexes qui ne sont pas lœuvre de Sponde, il na pas été fait de relevé de variantes, sauf lorsquelles intéressent directement le sens.

1 Règles et recommandations pour les éditions critiques (série latine), Paris, Les Belles Lettres, 1972.

2 L Imprimerie à La Rochelle, Tome III : Eugénie Droz, La Veuve Berton et Jean Portau 1573-1589, Genève, Droz, 1960, p. 84.

3 Face à lofficine Berton, reprise par Jean Portau, limprimerie des Haultin occupe, à La Rochelle, une place prépondérante. Elle a été dirigée par Pierre Haultin tout dabord (qui avait auparavant exercé à Paris et à Lyon), de 1571 à 1586 ; par Jérôme Haultin ensuite, de 1587 à 1600 ; et par leurs héritiers enfin, de 1601 à 1623.

4 FRA-Bordeaux, BM [T. 8513 Rés.]. FRA-Paris, BnF Tolbiac [Rés. A 11467]. GBR-Exeter, Cathedral Library [G/SPO]. FRA-Montauban, BM [41-752].