Résumé : Les premiers ouvrages à introduire en France un corpus de poésie arabe classique sont la Chrestomathie arabe de Silvestre de Sacy (1806) et les anthologies de ses élèves, Humbert et Grangeret de Lagrange. Manuels d’apprentissage farcis de commentaires linguistiques, ces ouvrages portent aussi des jugements de goût, et véhiculent une topique orientaliste. À la jonction de l’héritage classique et du romantisme, ils ont suscité un débat sur la valeur de la poésie orientale.