Résumé : Dans les Fragments de Lichtenberg, Pierre Senges fait d’un projet encyclopédique – le remembrement d’un roman imaginaire à partir des aphorismes qui en seraient les vestiges – un moteur d’invention romanesque. Le fragment, pris entre recomposition et décomposition, n’a de cesse de relancer une rêverie jubilatoire qui possède sa propre sagesse : éloge de la raison fabulante, hommage au mensonge et au doute, elle permet de mettre en doute l’élaboration des savoirs et l’orthodoxie du sens.