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Classiques Garnier

Note sur l’édition du texte

  • Type de publication : Chapitre d’ouvrage
  • Ouvrage : Pierre de Provence et la belle Maguelonne
  • Pages : 51 à 53
  • Collection : Textes de la Renaissance, n° 150
  • Thème CLIL : 3439 -- LITTÉRATURE GÉNÉRALE -- Oeuvres classiques -- Moderne (<1799)
  • EAN : 9782812444364
  • ISBN : 978-2-8124-4436-4
  • ISSN : 2105-2360
  • DOI : 10.15122/isbn.978-2-8124-4436-4.p.0051
  • Éditeur : Classiques Garnier
  • Mise en ligne : 15/04/2010
  • Langue : Français
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Note sur l’édition du texte

Le texte proposé ici est transcrit de l’édition donnée à Lyon par B. Buyer en 1477-1479 (avec la date de 1472 à l’explicit) et conservée à la Bibliothèque municipale de Lyon (Rés. Inc. 183).

Anna Maria Babbi a choisi d’éditer le manuscrit le plus complet et le plus ancien des trois manuscrits de la BnF, celui qu’elle appelle P1 (f. fr. 1501) ; elle écarte celui de l’Arsenal parce qu’il ne semble pas avoir servi de base à d’autres éditions, P2 (BnF f. fr. 1502) parce qu’il est mutilé, P3 (BnF f. fr. 19 167) parce qu’il contient trop de suppressions. Quant au manuscrit de Cobourg (Landesbibliothek, Ms. 4), s’il a eu une grande importance en Allemagne1 et s’il présente l’intérêt de fournir une version latine – dans un latin bien peu cicéronien ! – du roman2, il est assez différent des autres

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pour se situer à part dans le corpus général des différents textes du roman.

En ce qui concerne les variantes des manuscrits, on se reportera à l’édition d’Anna Maria Babbi. Sont données ici en note les variantes qui semblent les plus significatives.

Les différentes graphies ont été respectées : on trouvera ainsi à quelques lignes d’intervalle « nourrisse » ou « norrisse » (ou encore « nourisse »), « povre » ou « pouvre », « Maguelonne » ou « Magalonne », modifications qui semblent bien souvent être effectuées pour éviter la coupure d’un mot à la fin de la ligne (on trouvera ainsi f. f iiii r° « aneulx » pour « aneaulx »). Toute intervention est mentionnée par des crochets droits (y compris ce qui concerne la ponctuation) ou une note, sauf pour les modifications suivantes :

  • dissimilation i/j, u/v ;
  • accentuation des finales en é (sauf sur la terminaison ez), en è (« très », « près », « auprès ») et en à (« desjà », « voilà », « çà ») ;
  • distinction a/à et ou/ ;
  • désagglutination et introduction des apostrophes ;
  • ajout de guillemets pour indiquer les paroles des personnages.

Les quelques points de grammaire suivants n’ont pas fait l’objet de notes :

  • que en tant que forme sujet ;
  • ou pour au ;
  • relatifs de liaison : dont (d’où, à la suite de quoi), que (ce que) ;
  • usage de que non généralisé pour le subjonctif de souhait (f. b vii v° : « plaise vous savoir »).
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Le texte, comme souvent, n’est pas nettement fixé ; multiples sont les variantes de détail qui portent sur quelques mots (rarement plus de cinq d’affilée), sans modifier le sens général du texte. C’est la raison pour laquelle seules celles qui peuvent éclairer la compréhension du texte de base ont été données en note.

[1] Selon A. M. Babbi (éd. cit., p. xxiv), il a influencé tous les auteurs allemands jusqu’à Ludwig Tieck (1773-1853), Wundersame Liebensgeschichte von der schönen Magelone und der Grafen Peter aus der Provence (1797), et les auteurs qui se sont inspirés de lui : Brahms (15 Romanzen aus L. Tiecks Magelone, op. 33 dédiée à Julius Stockhausen), Wilhelm Lehmann (In Solothurm [sonnet], dans : Gesammelte Werke in acht Bänden, Band 1, Sämtliche Gedichte, hrsg. von Hans Dieter Schäfer, Stuttgart, Klett-Cotta, 1982), Peter Bichsel, Der Busant. Von Trinkern, Polizisten und der schönen Magelone, Darmstadt und Neuwield, Luchterhand, 1985. Il faut ajouter que l’influence de ce manuscrit s’est faite par le biais de la traduction de Warbeck.

[2] Dans un but didactique, comme le souligne l’humaniste Juan Lorenzo Palmireno (1524-1579) dans quelques lignes citées par A. M. Babbi (p. xxiv-xxv) d’après Narrativa popular de la Edad Media. La Donzella Teodor, Flores y Blancaflor, París y Viana. Edicion de Nives Baranda y Victor Infantes, Madrid, Akal, 1995, p. 19 : « Quando los veo cansados, pongo conversación, nombrando tres más ábiles, que hablen latín conmigo sobre algún cuento plazentero, dígolo yo primero en romance, después hablamos sobre él en latín […] que nunca huvo Roberto el diablo, ni Pierres y Magalona, ni donzella Teodor ». A. M. Babbi (p. xxv) cite ce passage suivi de sa traduction (p. 77) : « Comment Maguelonne se dormoit au giron de Pierre son amy et comment il prenoit plaisir à regarder sa beaulté dont en la fin fust courroucé comme cy après orrez » : « Quomodo Magelona dormivit in gremio Petri sui amici et quomodo ipse capiebat placitum ad respiciendum suam pulchritudinem unde in illo fine fuit iratus sicut hic postea audietis ».