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Classiques Garnier

Résumés

  • Type de publication : Article de collectif
  • Collectif : Philosophie de la religion et spiritualité japonaise
  • Pages : 253 à 256
  • Collection : Rencontres, n° 423
  • Thème CLIL : 3916 -- SCIENCES HUMAINES ET SOCIALES, LETTRES -- Philosophie -- Histoire de la philosophie
  • EAN : 9782406084136
  • ISBN : 978-2-406-08413-6
  • ISSN : 2261-1851
  • DOI : 10.15122/isbn.978-2-406-08413-6.p.0253
  • Éditeur : Classiques Garnier
  • Mise en ligne : 07/10/2019
  • Langue : Français
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Résumés

Pierre Bonneels et Baudouin Decharneux, « Introduction »

Sur fond de philosophia perrenis dont la nitescence est actuelle, au travers des multiples facettes des pensées philosophiques présente dans lespace socioculturel japonais (shintoïsme, taoïsme, confucianisme, bouddhisme, christianisme, etc.), cette introduction tente dexaminer, brièvement, comment une unité dans la diversité sest peu à peu exprimée dans les représentations des beaux-arts, de la littérature, des institutions et de la culture matérielle au Japon comparativement à lOccident.

Ryosuke Ohashi, « La rencontre des maîtres de thé avec les missionnaires chrétiens. Une scène singulière dans lhistoire de la spiritualité japonaise durant le 16e siècle »

Il sagira danalyser une comparaison possible entre le rituel du thé et de la messe par la notion ichimi dōshin 一味同心, traduit littéralement par « même goût, même cœur », et qui signifie lunion des cœurs réalisés dans la cérémonie du thé par tous les participants goûtant le même thé. En effet, ces deux cérémonies sont marquées dune histoire distincte qui pourtant se rejoint dans la rencontre culturelle ainsi que religieuse du Japon et de lOccident.

Frédéric Girard, « Âme et esprit dans le compendium philosophique de Pedro Gomez (1595) et ses échos éventuels chez les moines zen de la région de Nagasaki »

Lintroduction des idées philosophiques et religieuses de lEurope christianisé par les missionnaires jésuites et par dautres ordres a provoqué un choc culturel encore mal mesuré. La découverte assez récente de la version japonaise du principal texte missionnaire des jésuites, le Compendium Catholicae Veritatis (1592-1595) de Pedro Gomez (1535-1600), donne enfin une idée plus précise de lapport européen et en conséquence de ses effets au Japon.

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Jaques Marx, « Kakure kirishitan. Les chrétiens cachés du Japon »

Ce qui est considéré ici, cest linsertion de petits groupes de catholiques réfractaires dans lhistoire de limplantation du christianisme au Japon, et, du point de vue de lanthropologie religieuse, la permanence sur le long terme de pratiques rituelles profondément ancrées dans la mémoire culturelle de la persécution organisée par lÉtat japonais.

Kenji Hosogai, « Du “vouloir dire” au “voir”. Barthes lecteur du haïku et du kōan zen »

En Occident, lhistoire du néant reste toujours une histoire négative, car la philosophie cherche à exiler le néant hors du discours gorgé de sens, lui réservant la place de lindicible, linintelligible, lirreprésentable. Pourtant, lorsque la pensée du Zen dit quil ny a rien, le néant du Zen nest ni trouvé au fondement de lêtre, ni hors de la place de lêtre, car le Zen, ignorant tout de lêtre et du non-être, constitue le champ intermédiaire du « voir » qui relie les deux.

Christian Le Dimna, « Le haïku, un poème spirituel »

Le haïku a exercé une importante influence sur la poésie contemporaine, car il transmet lexpérience dune ouverture au présent qui semble proche de celle qui fonde la mystique. Cette expérience intimement vécue, qui se trouve ainsi à lorigine du poème, permet de « voir » le monde en labsence de lego. Le haïku a ainsi permis aux poètes contemporains non seulement dinstaurer la critique du discours en poésie, mais a également montré la voie pour revenir à la source dune parole véritable.

Kanako Goto, « “Ihatovo”, sa déception et ses espoirs. Réceptions dune pensée utopique de Kenji Miyazawa (1896-1933) »

Dans cette étude, il a été question desquisser en premier lieu les difficultés que Miyazawa a connues afin dobtenir une certaine reconnaissance – ce que lon peut appeler la déception de lauteur et de son univers. Il sagit également déclairer la notion despoir que ses œuvres contiennent en elles et que le lecteur ne cesse de sentir naître en lui à travers la lecture.

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Andreas Thele, « Éloge des œuvres oisives. Montaigne et la pensée japonaise »

Lexposé rapproche certaines facettes des Essais de Montaigne de la pensée japonaise. Lanalyse des notions comme souplesse, mouvement, modération ou oisiveté permet de découvrir dans la sagesse de Montaigne une contribution originale et transculturelle. Dans ce contexte comparatif, une attention particulière sera accordée aux écrits du moine Kenkō et aux notions du bouddhisme zen.

Sergio Boffa, « La transformation des bujutsu en budō à lépoque Edo (1603-1867). Mythe ou réalité ? »

Dans limaginaire occidental, les arts martiaux sont généralement perçus comme forme de violence ou comme moyen datteindre une certaine sagesse. Les pratiquants sont pourtant divisés. Pour les uns, létude des techniques de combat doit être pragmatique. Pour dautres, elle sapparente à un sport. Enfin, certains estiment que cette activité est bien plus profonde et présente des aspects philosophiques voire mystiques.

Édith Culot, « Des laques pour les missionnaires. Les laques namban »

Cet article présente un aperçu dune production singulière de lhistoire de lart du Japon : les laques namban. Faisant référence aux « Barbares du Sud », cest-à-dire aux Occidentaux, le terme namban est lié à une importante part de la création artistique japonaise de la fin du xvie et du début du xviie siècle, marqués par linfluence des contacts avec lOccident. La production la plus célèbre est celle des paravents namban, qui ont été réalisés par les plus grands maîtres de lépoque Azuchi-Momoyama.

Bernard Stevens, « La notion de nihilisme dans la pensée de lécole de Kyōto »

Larticle cherche à présenter la thématique nishitanienne du nihilisme, lintroduisant préalablement par larticulation autour de lactualité japonaise.

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Makoto Sekimura, « La nature japonaise et la sensation animiste chez Lafcadio Hearn »

La sensibilité des Japonais a tendance à sintégrer et à se fondre dans la nature conçue non comme environnement objectif, mais comme processus auto-génératif. Elle perçoit une certaine affinité avec la nature et y constitue le cœur de la spiritualité et de la religion. Le sentiment de fusion avec la nature y est le point de rencontre entre la religion et la sensation mise en valeur dans la vie. Cest ainsi que nous tenterons de discerner ce que lon pourrait nommer une « sensation animiste ».