Résumé : En Occident, l’histoire du néant reste toujours une histoire négative, car la philosophie cherche à exiler le néant hors du discours gorgé de sens, lui réservant la place de l’indicible, l’inintelligible, l’irreprésentable. Pourtant, lorsque la pensée du Zen dit qu’il n’y a rien, le néant du Zen n’est ni trouvé au fondement de l’être, ni hors de la place de l’être, car le Zen, ignorant tout de l’être et du non-être, constitue le champ intermédiaire du « voir » qui relie les deux.