Résumé : Cet article examine le statut de l’amitié dans la théorie épicurienne de la vertu, dans un contexte où le principe premier est la recherche du plaisir personnel et de l’utilité. Contre une lecture purement utilitariste de la position épicurienne, l’étude soutient que l’amitié permet de concevoir le souci d’autrui, non pas comme un obstacle au plaisir, mais comme un aspect du bonheur personnel. Cela ne veut pas dire, pour autant, que l’amitié soit une solution politique, applicable au niveau de la cité.