Abstract: Les entretiens libertins du philosophe de La Mothe Le Vayer depuis les Dialogues faits à l’imitation des anciens de 1630 jusqu’à L’Hexaméronrustique, publié en 1670, font la part belle à des jeux facétieux indissociables de stratégies de dissimulation et d’exhibition paradoxale des propos blasphématoires et hétérodoxes. Laissant au lecteur la responsabilité de décrypter une apologie épicurienne, la connivence facétieuse fonde une émancipation intellectuelle, cependant fragile et instable.