Résumé : La vie monastique est une longue expérience de dépouillement dans laquelle le corps prend sa place dans un rapport de détachement au monde extérieur et d’union à Dieu. Pourtant cette séparation ne peut être comprise comme une extinction des sens corporels, mais comme leur réajustement à l’objet divin. De là l’élaboration d’une doctrine des sens spirituels qui théorisa involontairement une poétique des sens où le corps est repensé dans son rapport à l’ascèse purificatrice et à sa transfiguration par le désir de Dieu.