Résumé : Cet article étudie le rôle du son lors des grèves d’ouvriers mineurs survenues en France au xixe siècle. Souvent reléguées au rang de tapage chaotique par les principaux travaux historiographiques, les pratiques sonores des mineurs jouent pourtant un rôle essentiel durant ces mouvements de contestation. Nous montrons ainsi comment les cris, les chants ou encore les silences permettent aux grévistes de s’approprier l’espace minier et inventer de nouvelles formes de contestation et de résistance.