Résumé : Dans une large mesure, l’empereur byzantin met en scène son autorité par le sonore. Par les chants et acclamations, la voix populaire est dirigée pour offrir une seule expression. Ce sacrifice de la liberté d’expression populaire sous-tend l’équilibre politique byzantin par un double mouvement d’unité du collectif et d’imitation du collectif angélique. Tant que cette voix est dominée par le rituel, elle légitime l’autorité ; dès elle s’en écarte, elle redevient pulsionnelle et ouvre au chaos.