Résumé : Quignard lie la musique à la nostalgie de l’affect souche du jadis prénatal. Elle renvoie à l’entendu utérin quasi hors signifiance musicale. Émanant de sons et gestes animaux, elle ancre la culture à la nature. L’acte cognitif faisant du son un objet musical dérive d’une fonction hallucinatoire non juste humaine. Lecture et écriture imposant une mise au silence de la langue, détachée de l’oralité millénaire, l’objet acousmatique de la page rappelle ainsi la notion schaefferienne d’objet sonore.