Résumé : Le paysage dans les œuvres d’Édouard Glissant et de Patrick Chamoiseau s’impose comme un personnage actif, réceptacle mais surtout témoin des Histoires qui ont marqué le lieu fondamental : l’île. Ce lieu, à partir duquel se déploie la praxis poétique, exhibe la mémoire raturée qu’il s’agit d’énoncer. Glissant et Chamoiseau, par l’exploration des traces tourmentant leur paysage insulaire, instaurent cette « géographie torturée » en tant qu’instance à l’origine de la mythologie antillaise.