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Classiques Garnier

Chronologie

  • Type de publication : Chapitre d’ouvrage
  • Ouvrage : Paul et Virginie
  • Pages : LVII à LXI
  • Réimpression de l’édition de : 1990
  • Collection : Classiques Jaunes, n° 446
  • Série : Littératures francophones
  • Thème CLIL : 3436 -- LITTÉRATURE GÉNÉRALE -- Oeuvres classiques
  • EAN : 9782812414701
  • ISBN : 978-2-8124-1470-1
  • ISSN : 2417-6400
  • DOI : 10.15122/isbn.978-2-8124-1470-1.p.0067
  • Éditeur : Classiques Garnier
  • Mise en ligne : 08/04/2014
  • Langue : Français
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CHRONOLOGIE

1737. 19 janvier — Naissance de Jacques-Henri Bernardin de Saint-Pierre au Havre. Il a deux frères et une sœur. Sa marraine, Mme de Bayard, exerce sur lui une plus grande influence que ses parents, et lui donne le goût de la rêverie et du romanesque. Λη cours d''une excursion en Normandie, il imagine qu'il pourrait être capucin. 1749. — Sous l'influence de Robinson Crusoé, il .s'embarque à douqy ans pour la Martinique ; n'y trouvant pas l'île déserte qu'il rêvait, il en revient dégoûté. 1750-1756. — Ilfait ses humanités chesi les jésuites de Caen. 1757. — Il achève ses études au Collège de Rouen, où il obtient un prix de mathématiques. Il entre à /'Ecole des Ponts et Chaussées. Entre-temps sa marraine et sa mere sont mortes. 1758. — CÉcole des Ponts et Chaussées est licenciée. 1759. — Il se fait attribuer un brevet d'ingénieur militaire. 1760. — Il participe à la guerre de Sept Ans en Allemagne sous les ordres du comte de Saint-Germain; indiscipliné, il est renvoyé en France. 1761. ^ Il est envoF à Malte comme ingénieur-géographe. Nouvel échec, retour en France, période difficile, où il vit de leçons de mathématiques.

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1762-1763. — Il part pour la Hollande; séjour à yhsisterdam, où il s'improvise journaliste. Il part pour la Russie, où il devient, à Moscou, soiis-lieutenant du Génie, est présenté à Catherine II, obtient aides et protection, forme d'irréalisables projets. Désillusions, échecs. 1764. — Il passe en Pologne, séjourne à Varsovie, participe à des cotnplots, est agent secret, tombe amoureux de Marie Lubomirska, ex-princesse Miecgjiik, qui, excédée, finira par rompre avec htP. 1765. —Séjour à Τ 'ienne, retour à Varsovie, séjour à Dresde, puis à Berlin, cheq AI. Taitbenbeim, conseiller du roi. Il revient en France en nove/t/bre et se trotme seul, son pire mort, sa saur au couvent, ses frères partis. 1766. — Il s'installe à Paris, où H connaît de nouveau une période difficile. 1767-1770. — Il est envoyé en mis.sion à Madagascar, mais il refuse cl'; débarquer, et poursuit son voyage jusqu'à /'Ile de France, où il séjourne jusqu'en novembre ijjo, en qualité d'officier hors cadre doté d'un emploi de surnu¬ méraire. ..Aventure sentimentale avec Mme Poivre, fétu me de l'intendant. Trafic, agiotage, lutte de clans, méfaits de la colonisation, exploitation des indigènes... Il traficjue lui-même, et revient dégoûté, anticolonialiste, mais riche d'observations qu'il va utiliser dans le Vovage à l'Ile de France, puis dans Paul et Virginie. 1771-1772. — Retour à Paris en juin; période difficile, où il quémande sans cesse. Il fréquente le salon de

I. Née Marie Lubomirska, elle avait épousé dès avant 1755 le prince Karol Radziwill, qui portait alors le titre de Porte-glaive (Miecznik) de Lithuanie; puis elle s'était vite séparée de ce brutal mais continuait à se faire appeler dans le monde la « princesse Miecznik ». Entrée, comme Bernardin, au service du Secret, elle pratiquait à la fois les jeux de la politique et de l'amour à la française. « Bernardin mit seulement un peu plus de lyrisme que les autres à s'exagérer le prix de faveurs, somme toute banales, et infiniment plus d'âpretc à en exploiter ie pro¬ fit. » (J, Fabre, Sianïsîas-Λ^ιgHste Poniatowski et PVjtrope des 'Lumières, Paris, Les Belles Lettres, 19^2, p, 286.)

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Aille de Lespinasse, la Société des Philosophes, e! J.-J. Rousseau (en juin lyjz). 1773. — Publication du Voyage à l'Ile de France, cpà n'a qu'un succès médiocre, et lui vaut un procès arec l'éditeur. 1774-1775. — Années pénibles, crise physique et morale, querelle avec les Philosophes. Bref séjour à la Trappe. 1776-1778. — Période dijjicik, où il côtoie la gêne, sinon la misère, et est en quête perpétuelle d'emplois, de gratipcafions. Malgré un état de névrose, il travaille à tf.f Etudes de la Nature. Ta mort de Rousseau l'affecte beaucoup. 1779. — Il rompt ci peu près définitivement avec les Philo¬ sophes, et défend son frère, accusé de trahison et interné à la Bastille. 1780-1783. — I de laborieuse et solitaire; faubourg Saint- Victor, il s'installe dans un grenier, où il travaille aux Études de la Nature, qu'il croit nécessaires. Il mendie, économise, sollicite, s'endette pour imprimer son livre, qu'il achève en décembre i/Sg 1784. — i ht an plus tard, en décembre υ S4, les Études de la Nature paraissent, en trois volumes, dont il a retranché L'.Arcadie et Paul et Virginie à la suite d'une lecture en petit comité qui η eut aucun succès. Il avait voulu brûler le manuscrit, cjue Vernet sauva. 1785-1787. — Grand succès des Études de la Nature, cpà lui valent des offres diverses, des témoignages enthousiastes, surtout de la part des femmes, des invitations, une ava¬ lanche de lettres, des propositions de mariage, qu'il refuse. Cette réussite le tire financièrement d'embarras, lui assure une renommée publicitaire, l'encourage à préparer une deuxième, puis une troisième édition. 1788. — Va troisième édition paraît en mars lySS ; elle contient Paul et Virginie (t. IV, page i à zzy plus un Avant-Propos de 4 pages). Grand succès de cette idylle.

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1789. — Première édition séparée de Paul et Virginie. Publication des Vœux d'un solitaire. Bernardin se rallie à la Révolution comme membre de Γ Assemblée poptdaire de son district, Pa même année, autre édition de Paul et Virginie. 1790. — Troisième édition de Paul et Virginie, dont les rééditions se succéderont d''année en année. La Chaumière Indienne. Discussions scientifigues. Il com?nence les Harmonies de la Nature. 1792. — Politiquement, il s'efforce de tenir avec prudence le juste milieu. En juillet, il est nommé intendant du Jardin des Plantes et du Cabinet d'Histoire naturelle. En septembre, il est élu à la Convention. 1793. — Son poste d'intendant est supprimé, mais il obtient une indemnité de j ooo livres. Il épouse le zj octobre la fille de son imprimeur, Félicité Didot, qui a vingt ans ; il en a cinquante-six. Ee ménage s'installe à Essonnes. 1794. — Naissance de sa fille, l lrginie. Il est nommé professeur de morale à /'Ecole Normale Supérieure. 1795. — I/École Normale est supprimée, mais il garde son traitement, est nommé membre de /'Institut, et cumule les deux trcàtements. 1798. — Naissance de son fils Paul. 1799. — Aiort de Félicité. 1800. — A soixante-trois ans, il se remarie; sa nouvelle femme, Désirée de Pelleporc, a vingt ans. Mariage d'amour, qui fut heureux. 1802. — Il se rallie à Bonaparte, puis à Napoléon, et obtient les faveurs de Γ Empire, qui le pensionne et lui donne la Région d'honneur en j 8o 6. 1803. — Il quitte l'Institut et entre à Γ Académie Française, dont il deviendra le Président en 1807. F lance une sous-

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cription pour me nouvelle édition de luxe de Paul et Virginie. 1804. — Λη Salon de 1804, tableau représentant B, de Saint-Pierre entouré de sa famille, par Mlle Harvey (N° 227 1806. — L'édition de luxe de Paul et Virginie paraît en 1806 (Imprimerie P. Didot) avec 6 illustrationsd'artistes célèbres. Bernardin vit tantôt à Paris, tantôt à Lraffiy~sur- Oise, où il s'est retiré. 1812. — Il ne réussit pas à se faire nommer Sénateur. Il remanie encore les Harmonies de la Nature, qui paraîtront après sa mort. 1814. — Il meurt à Plragny le 21 janvier 1852. — Une statue de B. de Saint-Pierre, par Ό avid d'Angers, est inaugurée au Havre, où elle fait pendant à la statue de Casimir Delavigne, autre Havrais. Plus tard, une statue représentant B. de Saint-Pierre et Paul et Virginie sera placée à Paris, dans le Jardin des Plantes, où elle existe toujours.

I. Les œuvres de B. de Saint-Pierre dont il n'est pas question dans cette chronologie n'ont été publiées qu'après sa mort, en particulier y Essai sur J.-J. Rousseau (1820), et les Reîtres à Félicité Didot., sous le titre Amour de Philosophe, publiées par Jean Ruinât de Gournicr (Paris, Hachette, in-12) en. 1905.