Résumé : En déclarant « la seule expérience est un guide pour moi », Delille fait écho à la manière dont les savants des Lumières ont valorisé l’expérimentation. L’œuvre de Delille a-t-elle réellement réservé à l’expérience scientifique une place comparable à celles que lui reconnaissait cinquante ans plus tôt un savant comme d’Alembert ? Si l’expérience est essentielle à la poiesis des connaissances, est-elle pour autant poétisable ? Peut-elle enfin produire, dans son champ propre, une innovation d’ordre esthétique ?