Résumé : Centré sur les métaphores cliniques, cet article interroge le rôle de la littérature dans le « durcissement » (I. Stengers) de la médecine des maladies mentales, et évalue en retour l’usage métaphorique des concepts médicaux dans la propre ambition de « durcissement » d’une partie de la littérature. Ce faisant, il met en relief les conséquences de cette interaction : négatives, dans le cas des idéologies scientifiques ; positives, lorsqu’il s’agit du pouvoir poétique de l’invention médicale et de l’efficience du langage.